Directeur Marketing chez Porsche France depuis 2007, Colas Henckes a rejoint la marque en 2002 au poste de responsable relations publiques après avoir débuté sa carrière chez BMW France comme chargé de communication. Quoi de plus normal qu’un communiquant rejoigne un constructeur qui sait ce que communication veut dire. Chez Porsche, la compétition tient une place de choix et Porsche France joue amplement le jeu avec la Carrera Cup France. En parallèle au programme Scholarship International, une sélection française a été mise en place pour promouvoir un jeune talent avec tout l’accompagnement qui va avec.

 Quel est votre regard sur le plateau 2014 ?

 « Le sport automobile connaît des cycles. On a connu des années un peu compliquées car le ralentissement économique a impacté les teams. Force est de constater que 2014 s’annonce comme un bon cru, aussi bien en A qu’en B mais aussi du côté des Juniors. C’est assez dur de garder un équilibre entre A et B. Il a donc fallu trouver des solutions. Nous avons mis en place un programme axé sur les jeunes. Alain Marguet a fait un excellent travail en mettant toute son énergie pour trouver de nouvelles idées. Alexis Gibot a repris le flambeau avec la même tendance de s’ouvrir vers les jeunes pilotes. »

 On sent que de plus en plus de jeunes pilotes viennent en Cup avec un vrai objectif, et pas comme un plan B. C’est aussi votre avis ?

 « Pour les jeunes, la Porsche Carrera Cup France n’est pas une fin en soi. C’est un championnat exigeant pour chaque pilote. Ce n’est un secret pour personne que Porsche est très présent en Endurance. Pour les jeunes, la Cup n’est qu’une étape. Il faut savoir être rapide, gérer son véhicule, s’adapter aux conditions de course. Toutes ces valeurs sont bien présentes en Endurance, et même primordiales. Nous avons développé des formats différents, des courses de nuit, des départs arrêtés et lancés, des courses avec d’autres championnats, etc… Il faut développer l’accompagnement. »

 C’est pourquoi vous avez mis en place un Scholarship national ?

 « Être pilote Porsche, ce n’est pas uniquement être rapide sur un circuit. Il faut de la rigueur, bien représenter la marque, savoir s’exprimer, analyser ses courses, prendre conscience de ses forces et de ses faiblesses. Porsche France a œuvré pour la mise en place de ce Scholarship. C’est aussi une chance d’avoir Patrick Pilet à nos côtés en tant que parrain très impliqué.

Piloter une Porsche est une sacrée responsabilité. Les prétendants ont débuté sur un Cayman de série avant de passer sur une 911 Turbo S avec plus de chevaux et une architecture différente, puis sur une GT3 Cup. L’objectif est faire une séquence et ne pas commettre de fautes. La première année, la bourse a eu lieu sur entretien avec Lonni Martins et Romain Monti comme lauréats, les deux étant toujours dans la discipline cette saison. Cette année, Steven Palette va faire ses débuts suite au Scholarship. Il faut amener les pilotes à une certaine polyvalence. On essaie de ne jamais proposer le même championnat d’une année à l’autre. »