A la suite des essais de la Lotus-AER P1/01 sur le circuit de Monteblanco, Boris Bermes, Chef des Opérations du Team Lotus LMP, a accepté de répondre à quelques questions pour Endurance-Info.
Que pensez-vous de vos essais à Monteblanco ?
« La semaine d’essai a été très positive. Nous sommes allés en Espagne pour avoir des conditions météorologiques plus favorables que dans le reste de l’Europe. Nous avions établi un programme qui a bien été respecté. Nous avons travaillé sur l’aérodynamique, sur l’électronique, nous avons également évalué le traction control.
Pendant ces essais, nous avons également travaillé sur la performance La voiture a fait de longs runs. Les pilotes ont également testé différents pneumatiques. Nous avons également cherché à vérifier la fiabilité de la voiture avec des chronos plus rapides que la veille. Tout s’est bien passé. Les pilotes ont été satisfaits du comportement de la voiture. Nous avons pu faire le programme de développement convenu. »
Qui pilotait la voiture ?
« Trois pilotes se sont relayés : Christophe Bouchut, Thomas Holzer et Pierre Kaffer »
Qui pilotera la Lotus à Austin et pour le reste la saison?
« Nous allons annoncer l’équipage très prochainement. Nous avons de très bons pilotes, dont Pierre Kaffer qui a une très bonne expérience de la course aux USA grâce à l’ALMS. Nous devons aussi prendre en compte la possibilité de conflits de dates comme par exemple avec James Rossiter pour la Super Formula au Japon. Nous allons décider rapidement. »
Que pensez-vous du moteur AER ?
« Les pilotes en ont été très satisfaits. Leur ressenti a été très positif. Ils ont bien répondu aux sollicitations et nous avons fait pas mal de réglages en essayant plusieurs cartographies. Ils ont fait bonne impression. «
Qui fournit la boîte de vitesses ?
« C’est une boîte de vitesses Hewland séquentielle à six rapports, avec paddle-shift. »
Engagerez-vous deux voitures en 2015 ?
“En 2015, cela dépend. Cela va dépendre bien sûr des sponsors, mais aussi du soutien de la FIA et de l’ACO. Il faudra voir le niveau de performance entre les LMP1-H et les LMP1-L, pour que celles-ci ne soient pas trop désavantagées. Un des problèmes de la catégorie LMP1, c’est qu’elle est très coûteuse. C’est une catégorie magnifique, mais qui demande un gros investissement. Ce qui serait souhaitable, surtout pour les équipes privées, ce serait de bonnes retombées financières. Je crois qu’il y a du travail à faire de ce côté-ci, mais c’est quelque chose de très important. Nous devons travailler là-dessus avec les organisateurs, notamment sur les droits TV Je pense qu’à ce sujet il pourrait y avoir d’autres opportunités intéressantes. »
Comment voyez-vous l’avenir de la catégorie LMP1-L?
« Je pense que la catégorie a un bel avenir. Il devrait y avoir deux ou trois équipes supplémentaires dans cette catégorie. Le LMP1, c’est ce qui se fait de mieux en matière de voitures de sport. Mis à part la Formule 1, c’est la catégorie la plus importante en sport automobile, une des plus rapides, une catégorie fantastique, avec une haute technologie très complexe. Les LMP1-H disposent d’une technologie similaire à celle des Formule 1. Il faut que le LMP1-H et le LMP1-L puissent exister sans que l’une écrase l’autre. »
Comment pensez-vous que l’on puisse réduire l’écart entre les deux catégories ?
« Il est très important d’avoir une bonne balance de performance entre les LMP1-H et les LMP1-L. La FIA doit travailler là-dessus. Une combinaison d’ajustements doit équilibrer les performances des différentes technologies.
Le LMP1-L peut être à l’avenir très attractif pour les jeunes pilotes pour continuer à progresser dans leur carrière professionnelle en sport automobile. Après avoir couru avec succès dans des séries monoplaces moins importantes, les jeunes pilotes seront préparés pour un nouveau challenge. Les LMP1-L sont munies des plus grandes avancées technologiques en sport auto et il existe des épreuves fantastiques (les 24 Heures du Mans, des courses de 6 Heures, de jour et de nuit). »
Combien de personnes composent le team Lotus LMP ?
« L’équipe de course, c’est 45 personnes, avec l’équipe de développement, les aérodynamiciens, les designers, etc. Nous travaillons également beaucoup avec des partenaires, des sortes de satellites qui fabriquent par exemple des pièces détachées. »
Quelle expérience ont les membres de votre team ?
« Certains ont déjà travaillé en endurance, d’autres viennent du DTM ou même de la Formule 1. Nous avons un mélange de gens très expérimentés et de jeunes qui sont l’avenir. »
Quelles sont vos ambitions pour Austin ?
“Comme on dit « To finish first, you need to finish the race first…” (Pour finir premier, il faut d’abord terminer la course) Plus sérieusement, notre ambition à Austin sera d’être à l’arrivée. Ce sera déjà un beau début.”