FIA World Endurance Championship

Benoît Tréluyer : “Briser le signe indien”

WEC Austin 2015
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Cinquième podium consécutif en championnat du monde d’Endurance FIA cette saison pour Benoît Tréluyer et ses équipiers de l’Audi R18 e-tron quattro n°7 qui, dans la fournaise texane, ont terminé deuxièmes des 6 Heures du Circuit des Amériques samedi dernier (19 septembre). Toujours leaders du classement Pilotes, le trio doit maintenant interrompre la série victorieuse de la Porsche n°17 pour préserver ses chances de titre. Dès Fuji.

Dix points, c’est désormais l’écart qui sépare Tréluyer et ses complices Audi Sport, Marcel Fässler et André Lotterer, de leurs rivaux emmenés par l’ex-star des Grands Prix Mark Webber. À Austin, le règlement de compte tant attendu entre les grands héros du FIA WEC 2015 n’a pas eu lieu, Porsche faisant parler d’entrée ses huit mégajoules de puissance alors qu’Audi devait composer avec une séance d’essais libres perdue le premier jour.

« Un week-end un peu difficile, souffle Benoît. Nous avons pu couvrir seulement quatre tours lors de la session d’ouverture, et cela nous a mis en retard au niveau des réglages. Concrètement, nous ne sommes pas parvenus à nous débarrasser d’un vilain sous-virage. La situation s’est un peu arrangée en course, mais en qualifications c’était compliqué… »

Bien décidés à réussir leur « hold-up » de points coûte que coûte, les trois compères optaient alors pour une stratégie différente, avec un début de course en gommes plus dures.

« Une prise de risque payante, sauf que nous avons connu un petit souci avec une roue lors d’un changement de pneus et perdu un peu de temps, regrette le Français. J’ai encore lâché un paquet de secondes quand je me suis retrouvé derrière une voiture très lente. Nous étions sous drapeaux jaunes et je ne pouvais pas dépasser… J’ai perdu entre six et 10 secondes par tour sur la Porsche de tête pendant quatre boucles. Ça fait beaucoup ! »

La chance, toutefois, finissait par tourner pour la « bande à Ben » lorsque la n°17 écopait d’une minute de pénalité pour avoir dépassé son stand lors d’un ravitaillement, alors que la voiture sœur n°18 était victime d’un souci électrique.

« Tout le monde a eu ses petits problèmes, note encore le Normand. De notre côté, grâce au travail incroyable des mécanos et des ingénieurs durant tout le week-end, nous limitons une nouvelle fois la perte de points en finissant à la deuxième place. Des évolutions sont prévues pour la prochaine course, mais il va falloir trouver la solution pour ne plus rendre cinq secondes aux Porsche à chaque ravitaillement !
 
Nous n’allons rien lâcher, c’est certain ! Nous pouvons nous en sortir avec nos quatre mégajoules – par rapport au huit de la concurrence – car nous disposons d’un super châssis ! Quand la piste est libre, notre meilleur tour en course n’est qu’à un dixième de la plus rapide des Porsche. Par contre, comme nous avons moins de boost hybride, nous galérons plus dans le trafic… »

Sur ce plan, le circuit de Fuji, qui accueillera la sixième manche du FIA WEC 2015 le mois prochain (9-11 octobre), sera plus favorable que celui du Grand Prix des États-Unis. Sur le tracé japonais, l’Audi R18 e-tron quattro aura d’autres arguments à faire valoir…

« Comme sa très bonne aéro, sourit malicieusement le champion du monde 2012. Si nous parvenons à obtenir un bon grip mécanique dans le dernier secteur, nous serons redoutables.
 
Le Japon occupe une place particulière dans le parcours d’André et moi, mais aucun de nous deux n’a encore remporté de victoire en WEC à Fuji. C’est donc avec impatience que nous y retournons, mais aussi la volonté de revenir aux affaires en frappant un grand coup. »

Il le faut pour le championnat… et vaincre le signe indien !

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