Ce devait être son grand retour. Ce week-end, Benoît Tréluyer retrouvait les joies de la piste, lui qui avait été éloigné des circuits depuis une chute à VTT en juillet dernier. Pourtant, après avoir pris part aux trois séances d’essais libres, Audi a annoncé le forfait du Français, pas encore remis à 100% d’une chute en juillet dernier. Benoît Tréluyer garde néanmoins le sourire, comme il l’a expliqué à Endurance-Info.
Pourquoi avoir finalement renoncé à prendre part à la course ?
“J’aurais préféré rouler, c’est évident, mais je n’ai eu qu’une semaine pour faire de la rééducation. A la fin de mon relais, j’ai constaté que je n’étais pas à 100% en terme musculaire. Or, sur ce type de circuit, il faut avoir l’intégralité de ces ressources physiques. Je ne veux pas me déchirer un muscle sur un contre-braquage !”
Vous préférez aussi vous préserver pour Austin, dans quinze jours ?
“Oui, bien sûr. A Mexico, les conditions peuvent permettre à André (Lotterer) et Marcel (Fässler) de disputer la course à deux. En revanche à Austin, avec les fortes chaleurs, c’est impossible. Pour l’équipe, c’était donc la meilleure décision à prendre.”
Pourtant, vous avez assuré un bon niveau de performance lors des essais…
“C’est un circuit que je découvre mais qui me plait. Après, il faut savoir penser à l’équipe. Mon « physio » m’a suggéré de ne pas prendre part à la course après avoir fait des étirements et des massages. Si j’étais tout seul à décider, j’aurais fait la course ! Après, l’essentiel c’est de remporter le championnat.”
Vous appréhendez de suivre la course depuis les stands ?
“Ce sera un peu dur, je serais forcément frustré. Je sais que je n’aurais qu’une seule envie, c’est de sauter dans la voiture ! Mais en même temps, je vais passer mon temps à aider mes coéquipiers, à les conseiller. J’ai d’ailleurs participé aux réglages de la voiture et à l’établissement des stratégies depuis que nous sommes à Mexico.”
Depuis le début de saison, vous n’êtes jamais monté sur le podium. Comment expliquez-vous votre manque de performance ?
“Je ne suis plus tout jeune (rire). J’ai de l’expérience et je sais ce qu’est la course. Parfois, il y a des saisons où on manque de réussite ou de fiabilité, comme s’était le cas aux 24 Heures du Mans. C’est quelque chose qui arrive ! On ne peut pas s’écrouler à chaque fois qu’on doit faire face à de petits problèmes. Chez Audi, nous restons positifs, la voiture progresse course après course et nous espérons terminer sur une bonne note cette saison.”