Le Mans

Benoit Tréluyer, Audi #7 : “Mercredi, la voiture était relativement difficile à piloter.”

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Contrairement à la Journée Test ou Lucas Di Grassi avait devancé le peloton, Audi ne s’est pas trop mis en évidence lors des essais qualificatifs de ce mercredi soir. Devancée par la marque sœur du groupe VW mais également par Toyota, la firme aux quatre anneaux a fait dans la discrétion. Par choix ? Pas tout à fait. Benoît Tréluyer revient avec nous sur cette première soirée d’essais.

Benoît, comment se sont passés ces premiers essais officiels ?

« Cela n’a pas été tout à fait simple. On ne connaît pas encore totalement cette voiture, pas suffisamment. C’est toujours plus facile d’adapter au circuit, une voiture qui a un an et qui a déjà roulé ici plutôt qu’une nouvelle auto qui n’a que 6 mois. Le set-up rendait la R18 trop difficile à piloter lors des essais libres. J’ai pu en prendre le volant lorsque la piste était sèche et c’était tendu. Mes coéquipiers ont trouvé qu’il en était de même lorsque c’était mouillé. Il nous fallait donc revoir profondément les réglages pour la séance qualificative. Ce que nous avons fait. »

Cela explique que votre voiture n’ait pas pris la piste dès le début des qualifs à 22 Heures ?

« Oui, en partie. Mais si nous avions réellement eu envie de jouer la qualif, nous aurions un peu activé les choses afin d’être prêt à temps. »

A165697_mediumLa Pole Position n’est toujours pas un réel objectif pour Audi. Vous ne cherchez pas à mettre la voiture dans les conditions optimales pour cet exercice ?

« Non, pas vraiment et ce, d’autant moins lorsque l’on a pas encore défini le set-up idéal. Pour ma part, je pense qu’il est préférable de se concentrer sur la préparation de la meilleure voiture pour la course plutôt que de chercher à claquer un temps et je crois que mes coéquipiers partagent mon point de vue. Étant donné que ce soir, nous aurons des voitures refaites à neuf en vue de la course, il est certain que nous n’allons pas nous lancer dans un exercice aussi risqué. »

La météo est incroyablement capricieuse cette année. La R18 est-elle prévue pour recevoir des bouées et des pagaies ?

« Non, je ne crois pas ! Sans rire, il est vrai que nous affrontons des conditions de piste réellement difficiles et qui vont le rester jusqu’au bout probablement. Hier, nous ne nous sommes pas élancés d’emblée lors des essais libres puisque nous savions que la piste serait sale. Ensuite, il y a eu la pluie. La piste n’est pas beaucoup gommée et je pense qu’elle ne le sera pas vraiment jusqu’au bout de la course. C’est un peu difficile, on n’a jamais connu ça ici ! »

La fiabilité a montré quelques signes d’alerte depuis le début de la saison. Est-ce une crainte pour toi ?

« Honnêtement, je pense que les trois constructeurs ont été touchés à un moment ou à un autre. Pour notre part, c’est surtout au niveau châssis et hybride que l’on a eu quelques problèmes. Sur le plan de la fiabilité, l’expérience m’a appris que chez Audi, on ne connaît le même problème qu’une seule fois. Il est toujours réglé par la suite pas les ingénieurs. Donc je suis assez confiant que tout ceux que nous avons subi depuis le début de saison, nous ne les éprouverons plus. Mais c’est toujours un point d’interrogation. Certaines années, on se croyait parfaitement préparé et on a eu des problèmes malgré tout donc on ne peut jamais être sûr de notre coup… »

FIA WEC - Spa 2016Sur le plan de l’hybride, vous ne disposez que de 6MJ contre 8 à Porsche et Toyota. Ressentez-vous parfois ce handicap ?

« Un petit peu, oui, ça peut arriver. Mais nous bénéficions aussi d’avantages avec notre configuration. Avec les batteries, on a plus de souplesse pour renvoyer la puissance. On gère comme on le souhaite de façon à ce que cela soit le plus profitable possible contrairement aux années précédentes ou nous devions immédiatement restituer l’énergie emmagasinée avec le Flywheel. L’avantage des batteries, c’est de nous offrir plus de puissance et de liberté de gestion. Mais il est vrai qu’à la sortie du Tertre-Rouge, on sent bien que l’on ne peut rien faire contre les Porsche ! »

Le moteur diesel te donne pleine satisfaction ?

« C’est un bloc éprouvé, aucun soucis de ce point de vue. Mais il est vrai qu’en tant que pilote, j’aimerai toujours en avoir un peu plus ! Puisque que l’on ne casse jamais rien sur ce moteur, je ne peux m’empêcher de penser qu’il pourrait délivrer un peu plus de puissance ! Mais je ne suis pas ingénieur… »

Votre talon d’Achille risque d’être l’autonomie en carburant sur cette course ?

« Oui mais nous n’y pouvons pas grand-chose. Nous faisons avec ce qui nous attribué comme allocation de carburant par la FIA… »

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