FIA World Endurance Championship

Benoît Tréluyer affûté, déterminé et admiratif à la veille de Silverstone

WEC - 6h Bahrain 2014
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Ce week-end (10-12 avril) à Silverstone, en Grande-Bretagne, Audi Sport lance sa campagne mondiale 2015. Avec ses équipiers et amis Marcel Fässler et André Lotterer, le Français Benoît Tréluyer vise une quatrième victoire aux 24 Heures du Mans et un deuxième titre de champion du monde d’Endurance (WEC). Si les objectifs sont élevés, ils répondent aux espoirs placés dans la nouvelle R18 e-tron quattro du constructeur d’Ingolstadt…

« Affûté », « déterminé » et « admiratif » sont les trois adjectifs qui dépeignent sans doute le mieux Benoît Tréluyer à la veille de la première manche du Championnat du Monde d’Endurance 2015. « Affûté » car il ne s’est sans doute jamais aussi bien préparé physiquement que durant l’intersaison qui s’achève ; « déterminé » car il est conscient des enjeux que représente cet exercice 2015 pour Audi et le WEC ; « admiratif » car il a pu mesurer le travail effectué par la firme allemande au cours de l’hiver.

« Un sacré palier a été franchi depuis la conclusion du championnat 2014, annonce Benoît sans préambule. Un travail exceptionnel a été fourni par Audi, tant au niveau du groupe propulseur qu’en matière de grip aérodynamique et mécanique. Le V6 TDI de 4 litres de cylindrée a vu sa puissance portée à 558 cv alors qu’en termes d’énergie électrique nous évoluons désormais dans la classe d’ERS 4 MJ avec un autre gain substantiel à la clé. En ce qui concerne la R18 e-tron quattro, hormis la coque qui est identique, elle n’a plus grand-chose à voir avec la voiture de 2014.

Si l’on regarde l’histoire d’Audi, on peut constater que l’écurie a toujours accompli ses plus grandes avancées en faisant évoluer un modèle existant. Je suis admiratif de la manière dont ils parviennent chaque année à trouver un gain énorme. Cette fois, un gros travail a par exemple été effectué sur le capot et l’aileron avant, et comme l’avant dicte l’arrière… Lors du Prologue qui s’est tenu au Paul Ricard, j’ai pu ressentir physiquement tout ce travail sur l’aéro. J’ai vraiment pris mon pied dans la voiture et expérimenté des sensations nouvelles sur cette piste que je connais pourtant bien. Tous les virages du secteur 1, c’était juste de la folie… »

WEC Prologue 2015Par superstition ou crainte d’apparaître trop confiant, c’est à demi-mot seulement que le Français consent à juger les derniers mois écoulés. « Je crois que nous n’avons jamais débuté une saison aussi bien préparés, finit par lâcher Tréluyer. Avec Marcel et André, nous sommes au top physiquement. À titre personnel, c’est la première fois que je ne prends pas de poids durant l’hiver ! Nous avons le même bon feeling avec la voiture et sommes tous les trois satisfaits de la manière dont se sont déroulés les essais effectués jusqu’à présent. »

Si l’équipage déjà triple vainqueur des 24 Heures du Mans et champion du monde 2012 se sait prêt au combat, il se dit aussi un peu méfiant car la concurrence n’a jamais été aussi musclée.

« Le WEC propose un programme et un plateau très relevés, se réjouit le natif d’Alençon. Même si les 24 Heures restent le gros objectif de la saison, nous sommes également concentrés sur le championnat. Depuis trois ans, il ne cesse de monter en puissance, et j’ai l’impression que l’exercice 2015 peut être celui qui va entériner son statut de compétition majeure du sport automobile mondial.
 
Tous les ingrédients sont réunis et si la saison tient ses promesses, le WEC va passer un nouveau cap et définitivement pérenniser son avenir. On voit qu’il se passe quelque chose autour de ce championnat, qui suscite la curiosité et apporte une certaine bouffée de fraîcheur. L’an passé, les fans ont été séduits. Cette année ils veulent être convaincus. Il va falloir de la bagarre, de belles courses, mais je ne suis pas inquiet pour la qualité du show. Avec trois grands constructeurs prêts à en découdre et un quatrième présent pour faire ses classes, le résultat va être grandiose. Le WEC donne envie ! »

Pour Benoît et ses acolytes d’Audi Sport, la première mission en terre anglaise servira à mesurer les progrès accomplis depuis la saison dernière.

« Silverstone réclame beaucoup d’aéro et nous devrions être bien, estime Benoît. Le seul petit point d’interrogation concerne le revêtement parfois bosselé du tracé – notamment à « Becketts » – qui nous a posé quelques problèmes l’an passé. Nous avons progressé dans ce domaine, mais sera-ce suffisant ? Silverstone, c’est également là que nous avons perdu le championnat l’an passé en repartant avec zéro point… En WEC, il n’y a pas 19 ou 20 manches comme en F1. Il faut marquer à chaque fois. C’est donc un week-end important à plus d’un titre qui nous attend ! »

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