FIA World Endurance Championship

Benoît Tréluyer à Fuji : Comprendre pour revenir plus forts !

WEC 6 Hours of Fuji 2014
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Une piste qui ne permet pas à l’Audi R18 e-tron d’exprimer toutes ses qualités, des températures plus fraîches qu’escomptées, Benoît Tréluyer et ses coéquipiers chez Audi Sport, Marcel Fässler et André Lotterer, ont limité les dégâts le week-end dernier lors des 6 Heures de Fuji (10-12 octobre).

Au soir de la cinquième manche 2014 du Championnat d’Endurance FIA (WEC), le trio sacré au Mans cette saison a tout de même engrangé de précieux points.

Aussi soudé dans la défaite que dans la victoire, l’équipage de l’Audi n°2 ne se laisse jamais rattraper par la déception, ou alors pas longtemps. À peine les vainqueurs des deux dernières épreuves du WEC – 24 Heures du Mans et 6 Heures du Circuit des Amériques – avaient-ils tombé la combinaison qu’on les retrouvait au travail pour tenter de tirer les enseignements de la course japonaise.

« La performance n’était pas au rendez-vous, explique un Benoît Tréluyer désireux de comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Malgré une solide performance lors de la première séance d’essais libres, nous savions que nos adversaires allaient faire parler leur puissance en qualifications, puis durant la course. Sur ce point, ils ont répondu présent, dans des proportions cependant plus importantes que prévues. »

Cet écart de performance inhabituel s’explique en partie, mais laisse tout de même l’écurie allemande quelque peu perplexe.

« À bord de la n°2, nous ne sommes pas parvenus à faire fonctionner correctement les pneus, poursuit le Français. Nous avons donc vécu une course plus délicate que nos coéquipiers sur la voiture n°1. Je pense également que la nature du tracé nippon nous a pénalisés par rapport à nos concurrents directs. Notre prototype se montre à son avantage dans les courbes à grande vitesse, or Fuji n’en compte que deux, le reste se résumant à une succession de lignes droites et de virages serrés. Deux courbes assez rapides, c’est trop peu pour que notre R18 e-tron quattro exprime tout son potentiel. Ceci dit, la différence reste substantielle et nous devons mettre à profit cette expérience pour en tirer les conclusions qui s’imposent. Analyser, travailler, progresser, tel est notre crédo. »

Hors de question donc, de baisser les bras et de se résigner à une fin de championnat dans l’ombre de la concurrence. Ce n’est pas vraiment le genre de la maison Audi Sport et de ses pilotes…

« Sur le papier, le circuit international de Shanghai, théâtre de la prochaine manche du WEC, ne se révèle pas vraiment taillé pour nous non plus, ajoute le Champion du Monde d’Endurance FIA 2012. Cependant, nous y afficherons, dans tous les cas, un niveau de performance plus élevé. La priorité, d’ici là, sera d’éplucher les données afin de mieux cerner le problème rencontré à Fuji. Il apparaît évident que les conditions climatiques sur place ne nous ont pas aidés. Les automnes se montrent d’ordinaire assez chauds au Japon, or les températures enregistrées cette année se situaient en dessous des normales saisonnières. Nous avons donc rencontré des difficultés à faire travailler les gommes de manière optimale. On peut aussi avancer que la catégorie hybride dans laquelle nous évoluons n’est pas la plus adaptée à ce type de tracé. Au final, la somme de ces différents facteurs nous a empêchés de rivaliser avec la concurrence. Fuji ne ressemble ni à Silverstone, ni à Austin, et encore moins au Mans ! »
 
Dimanche soir, si Benoît et ses complices Marcel [Fässler] et André [Lotterer] souhaitaient relativiser leur performance au pied de la Montagne Sacrée, c’est aussi et surtout parce que leur ami Jules Bianchi mène en ce moment le combat le plus difficile de sa vie à quelques centaines de kilomètres de là, à l’Hôpital Général de Mie, dans la ville de Yokkaichi.

« Nous avons tous énormément pensé à lui ce week-end, souffle le natif d’Alençon en regardant l’autocollant « Forza Jules » collé sur son casque. Que ce soit dans la voiture ou en dehors, Jules n’a pas quitté nos esprits. Nous savons que les nouvelles ne sont pas les meilleures, mais nous voulons y croire ! »

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