Un déplacement en Azerbaïdjan, c’est un dépaysement assuré qui mérite quelques petites “cartes postales”. L’influence Moyen Orientale ancestrale, contre-balancée par deux siècles de domination russe, se traduit dans la vie de tous les jours par une langue qui “sonne” un peu comme celle entendue en Turquie mais qui est parfois ponctuée de “spasiba” rappelant le “merci” russe… Coincé entre la Mer Caspienne, la Russie, la Géorgie, l’Arménie, la Turquie et l’Iran, c’est un “petit” pays comptant 9 millions d’habitants. La densité de population est très proche de celle de la France. Baku en est la capitale.
L’Azerbaïdjan est placé sous le contrôle intensif des forces de l’ordre, omniprésentes dans la ville. Police, armée, milices, on ne peut pas de déplacer sans manquer de voir les hommes en uniforme. A tel point que cela en devient risible. D’ailleurs, l’azéri est frondeur. Une remarque d’un policier et le citoyen commun prend immédiatement la mouche et contre-attaque. Il faut dire qu’avec une telle densité de policiers au sein de la population, il est quasi probable que tout un chacun en connait au moins dans son entourage proche. Ainsi, lorsque derrière nous, les policiers ont demandé à la foule de reculer pour des raisons de sécurité, ils se sont attirés les quolibets. Mais le tout dans une ambiance bonne enfant, l’un des policiers avait même le sourire aux lèvres… Il n’est cependant pas une seule fois ou nous ayons vu un azéri obtempérer du premier coup. Parlementer, parfois de manière véhémente, semble être un devoir national !
Baku est une capitale qui profite de manière très disparate des pétro-dollars. La richesse et la modernité extrême côtoient la pauvreté et le délabrement total. Il suffit souvent de tourner le coin d’une rue pour passer sans transition aucune, du XXIème siècle au “Moyen Age”… On trouve sur les belles avenues les plus grandes marques de luxe. On trouve dans les ruelles glauques, des échoppes aux dimensions si petites qu’un homme n’y tient pas debout… Telle cette cordonnerie aperçue depuis le taxi : la voute en son point le plus haut ne mesurait pas plus de 1,7 m. Elle faisait tout au plus 1,2 m de large pour 1,5 m de long. Et deux hommes y travaillaient cote à cote ! Inimaginable chez nous…
Les voitures luxueuses et modernes, sorties de concessions rutilantes, sont entourées de nombreuses Lada hors d’âge, héritées de l’époque communiste et maintenus péniblement en état de rouler dans de tous petits garages d’un autre age. Malgré les habitudes au volant (abracadabrantesques…) de la population locale, la course automobile est encore loin de ses préoccupations. Et si les abords du circuit étaient fréquentés en nombre, notamment dans les zones ou l’accès était gratuit, les sports “de force” conservent encore traditionnellement, les préférences des azéris.
A suivre…