Je vous annonçais hier une partie du mon planning au Mans pour mardi. Je peux vous dire aujourd’hui que j’ai respecté mon planning et que je n’ai pas pris de retard. Ce qui en soit est un événement aux 24 Heures du Mans ! On court dans tous les sens, on veut voir tout le monde, mais il y a toujours un imprévu qui nous attend au coin du paddock ou une réunion qui s’ajoute en dernière minute.
J’ai donc respecté à la lettre les horaires notés sur mon petit carnet. Cela me fait d’ailleurs penser qu’il faut que je vous fasse une petite photo de ce carnet… qui me vaut parfois quelques blagues chez ORECA. J’ai pris le temps de rencontrer tous les membres d’ORECA impliqués au sein du team TOYOTA Racing. J’ai discuté individuellement avec chaque mécano, chaque ingénieur. Je pense que c’est important avant une épreuve comme Le Mans. On a parlé du présent, de l’avenir, parfois évoqué quelques-uns de nos souvenirs au Mans. Comme je vous le disais hier, j’ai aussi discuté avec les pilotes. Et je dois dire qu’un d’entre eux m’impressionne : Kazuki Nakajima. Je suis bluffé par le rétablissement de Kazuki, de sa forme et de sa décontraction. Chapeau à lui. Et chapeau à notre doc’ Bruno Franceschini qui a su trouvé le professeur parfait pour la situation. Un mois après, le voir dans la voiture, c’est super. J’espère qu’il écrira une belle histoire dans les jours à venir…
L’après-midi, j’ai fait le tour de nos teams LM P2 avec Jean-Pierre Diot, dit « Papi », notre responsable terrain de la compétition-client. Là aussi, c’est important de rencontrer chaque patron, ainsi que les pilotes. Je suis content de voir que tout le monde est en place, et que nous partageons la même envie, la même détermination. Parmi tous ces pilotes, il y en a un qui est particulier à mes yeux : Nicolas Lapierre. J’adore échanger avec Nico, avec qui j’ai un lien fort. Nous avons vécu tant de choses ensemble, des grands moments ou des plus compliqués. Il y a cette complicité… C’est un super gars et j’espère que l’édition 2015 sera la sienne en LM P2.
Au cours de la journée, j’ai également passé un bon moment avec mon ami Stéphane Barbé, du journal L’Equipe, qui souhaitait préparer son édition spéciale. Nous avons parlé du Mans d’hier et d’aujourd’hui et j’ai hâte de voir son papier. Je suis également allé faire un petit « hello » chez Vanessa. Vanessa gère l’une des hospitalités situées dans le paddock, où une partie de notre service compétition-client déjeune tous les jours. Mais c’est surtout une personne que nous avons connu lors de notre épopée Viper aux USA et que tout le monde apprécie chez ORECA. Depuis, j’ai pris l’habitude d’aller grignoter quelques-uns de ses fameux cookies américains.
Je conclus par un mot sur cette première journée d’essais. La question du jour, c’est clairement la météo et le rôle qu’elle aura. Comment se préparer au mieux pour la course, comment se préparer à affronter des conditions qui ne seront pas – ou peut-être bien que si - identiques lors des essais et de la course ? Le sujet est dans toutes les têtes. Ce qui est certain, c’est que nous ne voulons pas de la pluie au début des essais afin de travailler dans les meilleures conditions et ainsi bien régler les voitures. La qualif’, tout le monde en parle, mais elle sert essentiellement à préparer les autos dans l’optique des 24 Heures. Il y aura certainement, à un moment donné précis, une recherche du chrono, mais clairement la pole n’est pas une obsession.
C’est valable en LM P1, et ça l’est encore plus en LM P2. Autant en LM P1, il y a un impact médiatique non négligeable, autant en LM P2 on sait que la pole restera relativement confidentielle. Ça signifie que les teams et pilotes devront encore plus se concentrer sur le travail de préparation. Bien évidemment, on ne dira pas non à une pole avec notre nouvelle ORECA 05 ou avec la ORECA 03R, qui a une bonne carte à jouer, mais ce sera du bonus, et purement du bonus.
Je vous donne rendez-vous demain pour vous donner mes sentiments sur cette première journée en piste.