Cinq questions pour quatre (possibles) champions ! Avant la Finale sur le Circuit Paul Ricard, les 24 et 25 octobre, quatre équipages peuvent encore prétendre au titre de Champion de France FFSA GT 2015. Tout au long de la semaine, un pilote de chacun de ces équipages nous confie ses impressions avant ce rendez-vous décisif.
Après Mike Parisy et Morgan Moullin-Traffort, c’est au tour d’Arno Santamato de se prêter au jeu de l’interview. Longtemps leader du championnat avec ses coéquipiers Stéphane Lémeret et Eric Cayrolle, le pilote de la Ferrari/Sport Garage n°6 est actuellement 2e du classement, avec 138 points, à 25 points de l’équipage de la Porsche n°1 d’IMSA Performance Matmut.
Comment abordez-vous cette finale, tes coéquipiers et toi ?
Nous n’avons plus rien à perdre, il ne nous reste plus qu’à tout donner durant cette finale. Nous avons lâché de précieux points à Navarra, tout n’est pas perdu, mais nous avons pris du retard. C’est vraiment dommage, car nous avons livré une belle bagarre avec l’équipage d’IMSA Performance Matmut tout au long de la saison et les problèmes mécaniques rencontrés à Navarra nous coûtent cher. Maintenant, il va falloir tout donner ce week-end et essayer de reprendre un maximum de points, sachant que nous pouvons encore finir troisièmes comme premiers.
Quelles seront les clés de cette finale ? Qu’est-ce qui peut faire la différence ?
Avant Navarra, nous avions prouvé notre fiabilité tout au long de la saison, en nous montrant prudents, en faisant peu d’erreurs. Nous devons continuer sur cette voie en espérant qu’IMSA Performance Matmut laisse des points en route. Ils n’ont pas fait d’erreur jusqu’à présent. Nous allons voir s’ils y parviennent encore ce week-end, auquel cas ce sera compliqué pour nous. Mais si l’on fait de belles qualifs, que l’on gagne la course 1, sait-on jamais.
Quels sont vos atouts dans cette course au titre ?
Nous sommes super soudés. Nous nous entendons très bien tous les trois et cela facilite beaucoup de choses, notamment au niveau des réglages de la voiture. Nous faisons toujours en sorte d’avoir une auto sur laquelle chacun est à l’aise. Or, il s’avère que nos sensations sont souvent les mêmes. Quand l’un évoque un réglage à modifier, les deux autres sont du même avis. Il faut que l’on continue à s’aider mutuellement et que l’on donne le meilleur de nous-mêmes. Mais, je n’ai pas d’inquiétude à ce sujet. Après Navarra, il n’y a pas eu de grands discours, mais nous étions sur la même longueur d’ondes, prêts à ne rien lâcher, comme nous l’avons toujours fait depuis le début de la saison, où nous avons toujours évolué aux avant-postes. Des coups durs, j’en ai connus de nombreux depuis le début de ma carrière. Cela fait partie du sport auto. Ce qui ne tue pas rend plus fort. Même si tout dépend beaucoup de ce que va faire la Porsche, nous allons tout donner, sans nous poser de questions.
La finale de l’an dernier a montré que tout était possible. Quels enseignements en tires-tu ?
Que tout peut se produire tant que mathématiquement le titre n’est pas joué. Avec Eric Cayrolle, nous avions fini 2e et 4e des deux courses l’an passé, même si malheureusement nous ne jouions plus le titre. Nous avons souvent bien réussi sur le circuit Paul Ricard. Pour ma part, c’est un circuit que j’apprécie beaucoup, l’un de mes préférés en France. Cela peut compter, je l’espère. On verra bien, mais nous avons trouvé de bons set-up ici. Je suis donc assez confiant sur nos possibilités de réaliser une belle course.
Quel serait le scénario idéal pour vous ?
Il va d’abord falloir réaliser de belles qualifs. Ensuite, l’idéal serait de gagner la course 1, puis d’essayer de refaire un podium dans la course 2, malgré le handicap-temps. En fait, il faudrait que nous reproduisions ce que nous avions réussi au Mans, où nous avions décroché trois podiums en trois courses (1er, 3e et 2e lors des trois courses programmées sur le circuit Bugatti, ndlr). Encore une fois, il faudra faire tout notre possible. Dans ce cas, nous n’aurons pas de regret et si nous ne sommes pas titrés, nous féliciterons les pilotes d’IMSA Performance Matmut qui auront réalisé une très belle saison.