Blancpain GT Series

Anthony Pons : “La course automobile fait partie de mon équilibre”

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Après trois saisons consécutives passées en European Le Mans, Anthony Pons change de registre cette année en passant de la GTE à la GT3. Si l’idée de départ était de se concentrer sur son activité professionnelle, le champion ELMS (GTE-Am) 2012 a décidé de remettre le casque pour faire ses premiers pas en Blancpain Endurance Series sur l’une des trois Ferrari 458 Italia GT3 du Team AKKA-ASP. Le Francilien fait tout de même dans la continuité au niveau de l’équipe et du coéquipier puisque Fabien Barthez est à nouveau à ses côtés. Plutôt que d’évoluer en Pro-Am avec l’apport d’un pilote professionnel, les deux compères ont fait le choix de rester entre « gentlemen » et de rouler en Am-Cup. La paire Pons/Barthez est repartie d’Italie avec une belle deuxième place de catégorie. De quoi voir la suite de la saison avec des ambitions relevées. Anthony Pons est revenu avec nous sur sa découverte d’un nouveau championnat…

MOTORSPORT : BLANCPAIN ENDURANCE SERIES - ROUND 1 - MONZA (ITA) 04/10-12/2015

 Quel est ton regard sur le meeting de Monza ?

 « Le décor était vite planté avec près de 60 GT3 en piste et j’ai été chargé du départ. Il y avait tout de même de quoi se poser des questions. Le départ a été houleux mais très acceptable. Tout le monde a été raisonnable. Il y avait deux stratégies : gagner des places le plus vite possible ou plutôt contrôler. Mon premier relais a servi de mise en rythme. On avait une très bonne auto à Monza avec une très bonne vitesse de pointe en ligne droite, ce qui est primordial à Monza. Le trafic n’a donc pas été très perturbant. C’est tout le contraire de l’ELMS où il faut bien appréhender les prototypes qui fondent sur les GT. Monza a toujours été un tracé qui convenait très bien à la Ferrari et je pense que la donne sera différente à Silverstone fin mai. Quand on décharge l’auto au niveau de l’aéro comme on l’a fait, on gagne un peu en vitesse maximale en bout de ligne droite. »

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 Cela ne sert donc à rien de toucher à la BOP avant Silverstone ?

 « Disons que ce n’est pas forcément cohérent. Silvestone devrait remettre les pendules à l’heure sans que l’on touche à quoi que ce soit. La course a vraiment été agréable car tout le monde a ses chances et on ne passe pas son temps à regarder dans les rétroviseurs. »

 Le championnat te satisfait ?

 « Il n’y a rien à redire sur l’organisation. L’ambiance est très bonne, ce à quoi j’attache beaucoup d’importance. Avec Fabien, on reste sur la philosophie de rouler à deux en se partageant les rôles. Fabien effectuera deux relais à Silverstone comme j’ai pu le faire à Monza. »

 La victoire était possible ?

 « Oui mais la voiture de sécurité est venue s’intercaler entre l’auto de tête et la notre. C’en était donc terminé des chances de victoire sachant que j’ai passé trente bonnes minutes avec le 3ème à 15 secondes derrière moi. »

MOTORSPORT : BLANCPAIN ENDURANCE SERIES - ROUND 1 - MONZA (ITA) 04/10-12/2015

 Aucun regret d’être passé au pilotage d’une GT3 ?

 « Le choix de passer en Blancpain Endurance Series est le bon. Nous abordons les choses avec sérénité et bonne humeur. Fabien vient réellement pour faire de la course automobile. Loin de nous l’idée de faire de la course VIP. La catégorie est nouvelle pour moi, contrairement à Fabien qui a été titré en France avec le même modèle. Dès les Essais Officiels du Paul Ricard, le feeling était bon avec un retour d’informations identique à celui de mon coéquipier. De plus, nous avons un ingénieur qui est vraiment compétent. Malheureusement, je suis sorti de la piste à Monza lors des essais libres. C’est entièrement de ma faute. J’ai un peu galéré au début avec les freins car les GT3 ont l’ABS. Le freinage est à l’opposé de tout ce que j’ai appris. En revanche, le fait d’avoir roulé en prototype et GTE apprend à exploiter l’aéro de l’auto dans les parties rapides. Une fois la remise à niveau faite au niveau du freinage, tout s’est passé pour le mieux. Pour la première fois depuis bien longtemps, j’ai vraiment fait de la course automobile. »

 Les 24 Heures de Spa feront partie du menu ?

 « C’est en discussion. J’ai un emploi du temps professionnel assez chargé cette année. Pour disputer une telle course, il faut être bien préparé, bien dans sa tête et avoir l’esprit libre. »

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 Pas de 24 Heures du Mans ?

 « Je pense que l’épreuve va plus manquer à Fabien qu’à moi-même. Il a tellement trouvé la course tellement extraordinaire. Mais là aussi, je reste persuadé qu’on ne peut pas y aller à la légère. Mais pour moi, Le Mans n’est juste qu’un au revoir. Le Mans, c’est LA course. L’an passé, tout était bien préparé : auto, pilotes, team. »

D’autres envies ?

 « Les 24 Heures de Daytona. Mon frère m’en parle régulièrement et je tiens à prendre part à cette course mythique. Après avoir disputé le Petit Le Mans, je me dois de rouler à Daytona. Si j’y vais, c’est aussi pour vivre une aventure humaine comme on a pu le faire avec IMSA Performance Matmut au Petit Le Mans en 2012. Pourquoi pas y aller avec le Team AKKA-ASP et Jérôme Policand… »

 La porte LM P2 est fermée ?

 « Elle n’est pas fermée mais elle demande beaucoup de sérieux et d’engagement. Il faut être disponible et se libérer du temps. Si j’y vais un jour, ce sera pour bien faire. En attendant, je me concentre sur mon programme Blancpain avec Fabien. Cette année, je ne pouvais pas partir sur un programme plus ambitieux. J’étais même parti pour faire une année sans compétition même si c’était compliqué. La course automobile fait partie de mon équilibre. C’est ma soupape de décompression professionnelle. Être avec Fabien et Jérôme me convient parfaitement. »

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