Blancpain Endurance Series

André Lotterer : “J’ai dû reprendre mes marques !”

24h Spa
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Triple vainqueur des 24 Heures du Mans avec Marcel Fässler et Benoît Tréluyer, André Lotterer va participer pour la quatrième fois aux 24 Heures de Spa, et cette fois avec ses deux potes Benoît Tréluyer et Marcel Fässler. L’Allemand de Belgique retrouve pour l’occasion le Belgian Audi Club Team WRT, après s’être préparé en juin lors de la visite du GT Tour dans les Ardennes. L’occasion était belle de lui demander son avis sur la nouvelle orientation prise par le championnat SUPER GT cette année…

 Quel est ton sentiment après les essais du jeudi ?

“Pour l’instant, ce n’est pas évident car je n’ai pas fait énormément de tours, et donc je dois encore trouver mon rythme. Mais bon, rien de catastrophique… Je suis assez méticuleux et j’aime bien avoir les choses parfaites pour être au top.”

 Et il fallait aussi faire rouler Benoît Tréluyer, qui débute ici…

“Oui et même là, ça n’a pas été simple car il y a eu quelques drapeaux rouges. Lui aussi doit rouler un peu plus et pour l’instant, on mise surtout sur Marcel (Fässler) qui est assez expérimenté avec cette auto. C’est lui qui a roulé en Superpole et qui devrait prendre le départ. Mais bon, il ne faut pas s’inquiéter, Ben et moi serons vraiment bien en place à la fin de notre premier relais.”

24h Spa La préparation du GT Tour a dû être bien utile, malgré que ce ne soit pas les mêmes pneumatiques…

“J’étais bien en confiance avec la voiture mais j’ai dû reprendre mes marques avec les Pirelli. Déjà l’an passé, j’avais eu un peu de mal mais une fois en course, j’étais bien dans le rythme.”

 Revenons sur Le Mans… On imagine qu’à un moment donné, tu n’y croyais plus…

“Au Mans, on n’y croit qu’une fois qu’il est 15 heures le dimanche. C’est une course dans laquelle tout peut arriver à n’importe quel moment. On en a eu la preuve cette année, avec beaucoup de chamboulements. Mais on avait vraiment un bon feeling avec l’auto. On savait après la Journée Test que la voiture était bien même si on savait aussi que l’auto ne serait pas la plus rapide. On était confiant avec une belle carte à jouer. Dans la nuit, nous avons mis la pression sur la Toyota avant son abandon. Ensuite, nous avons connu un souci. En tant que pilote, le travail a été fait et la voiture n’avait pas une griffe. Après, il y a eu tous ces chamboulements, qui je l’avoue sont assez inhabituels.”

 Pour le FIA WEC, l’objectif est clairement le titre ?

“Nous sommes de nouveau en course pour le titre, alors qu’on était mal parti après Silverstone et Spa. On va bien évidemment tout donner pour aller chercher le titre une deuxième fois. Mais on ne peut pas faire plus que plus, en quelque sorte.”

 La page SUPER GT est définitivement refermée ?

“Oui malheureusement. Déjà, cumuler FIA WEC et Super Formula est assez difficile, alors imagine pour le SUPER GT. Rouler sur une Lexus n’était pas évident. En SUPER GT, tu as un vrai job de pilote usine, alors qu’en Super Formula c’est une formule monomarque, avec des Dallara. Après, le team est soutenu par Honda ou Toyota avec la fourniture des moteurs, mais tu n’es pas pilote d’usine.”

Mais c’est clair que le SUPER GT me manque car c’est la seule catégorie au monde où tu as autant de développement, que ce soit au niveau des pneumatiques, etc. Ce serait sympa qu’Audi y aille un jour ! Maintenant c’est du domaine du possible car les voitures sont les même. Seule la motorisation n’est pas commune entre le DTM et SUPER GT.”

24h Spa Que penses-tu justement de ce nouveau virage pris par le SUPER GT ?

“J’aimais vraiment bien les anciennes voitures et pour être honnête, je les préfèrent aux actuelles. Elles étaient plus belles, plus monstrueuses avec deux mètres de large… C’est du LMP1 mais en GT ! Là, ils ont adopté le règlement du DTM et les voitures sont un peu moins impressionnantes, mais restent quand même sympa. En fait, j’aimais vraiment l’individualité du SUPER GT. Chaque constructeur avait son propre concept, leurs coques,… Il y avait une culture de haute performance avec beaucoup de sous-traitants. Il y avait tout un ensemble de sociétés qui tournait autour du SUPER GT. Là, avec le nouveau règlement, tout le monde à la même coque, les mêmes freins,… Il y a beaucoup de pièces en commun qui effacent pas mal de sous-traitants et cette individualité que les Japonais aimaient bien.”

 Est-il possible malgré tout que tu fasses une pige, pour les 1000 kilomètres de Suzuka par exemple ?

“Non, j’avais demandé il y a un an ou deux et ça n’avait pas été possible. Audi Sport était d’accord mais pas le département marketing. Ils veulent m’associer de plus en plus avec l’image d’Audi.”

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