Le Mans

Analyse GTE-Pro : Corvette gagne, Ferrari limite la casse, Porsche peine et Aston Martin hors du coup

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Aston Martin – Corvette – Ferrari – Porsche. C’est chaque année le même combat depuis 2012 aux 24 Heures du Mans en GTE. Le match à quatre deviendra un match à cinq en 2016 du fait de l’arrivée de Ford. En attendant, les quatre protagonistes s’en sont donnés à coeur joie en piste.

Battu depuis 2011 au Mans, Corvette Racing ne pouvait compter que sur une seule Corvette C7.R pour rafler la mise suite au forfait de la #63 à l’issue des essais. La casse d’une pièce au niveau de la pédale d’accélérateur a forcé Jan Magnussen a taper le mur le jeudi soir.  Malgré cette déconvenue, les troupes de Doug Fehan n’ont pas flanché. Tommy Milner, Oliver Gavin et Jordan Taylor n’ont rien lâché en piste dans une catégorie où on a vite compris que ce serait un match à trois avec Aston Martin et Ferrari. Après Daytona et Sebring plus tôt dans l’année, Corvette Racing s’offre la passe de trois. Rien n’est venu altérer la marche en avant de la #64 où dans le camp américain, on s’est contenté de changer les pilotes et de faire l’entretien normal. Rien à dire sur la prestation du Corvette Racing. Oliver Gavin remporte par la même occasion un 5ème succès en GT au Mans, tous sur une Corvette.

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Fort de deux victoires en trois éditions, AF Corse avait le potentiel pour en décrocher une 3ème, mais ce sont finalement les accessits qui ont récompensé le team d’Amato Ferrari. On attendait la #51 de Bruni/Vilander/Fisichella mais deux crevaisons ont fait perdre du terrain à l’équipage. Pourtant, la stratégie de changer les freins sous régime de neutralisation a permis de perdre le moins de temps possible. La Corvette victorieuse et la Ferrari #51 ont même croisé le fer dans la voie des stands où on a bien failli assister à un accrochage. Faire rester Bruni avec les mêmes gommes contrairement à la concurrence a été payant mais la boîte de vitesses a fait des siennes le dimanche. C’en était trop pour la #51. Au final, sept tours ont été perdus, d’où la 3ème place finale. C’est finalement la #71 de Rigon/Calado/Beretta qui est montée sur la 2ème marche du podium malgré la perte de trois tours pour un souci de démarreur.

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Une fois de plus, Aston Martin Racing s’est pris les pieds dans le tapis. Même en ayant l’avantage du nombre avec une auto au-dessus du lot en termes de performance pure, rien n’y aura fait. Décidément, Le Mans se refuse à la Vantage GTE. Entre un accident pour la #99 et un moteur pour la #97, AMR aura vécu un cauchemar en GTE-Pro. Seule la #95 a sauvé les meubles en terminant au pied du podium.

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Guère plus de chance chez Porsche Team Manthey où la #92 a rendu l’âme peu de temps après le départ. L’infortuné Patrick Pilet a dû se résoudre à abandonner sa monture à l’entrée des Hunaudières. Tous les espoirs ont vite reposé sur la #91 qui n’a pu faire mieux que 5ème après avoir pu entrevoir une place de 3ème mais les 30 minutes de réparation ont repoussé Christensen/Lietz/Bergmeister hors du podium. A aucun moment les 911 RSR n’ont pu faire jeu égal avec la concurrence.

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L’arrivée de Ford va maintenant venir bouleverser la catégorie GTE-Pro. On espère que BMW va relever le défi avec sa M6. La nouvelle réglementation devrait permettre de voir de nouveaux constructeurs même si en GTE-Pro, il n’y a pas besoin d’avoir un nombre important d’autos pour que les courses soient belles.

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