FIA World Endurance Championship

Alexandre Imperatori : “Il n’est pas question d’aller chercher les constructeurs”

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Transfuge d’une catégorie LM P2 où il était l’un des pilotes les plus performants, Alexandre Imperatori change de registre cette saison avec des débuts en LM P1 sur l’une des deux Rebellion R-One du Rebellion Racing. Si le début de saison s’est fait dans la douleur compte tenu d’un retard dans le programme, les 24 Heures du Mans ont permis de montrer le plein potentiel du pilote suisse. En complément à sa présence en FIA WEC, Alex Imperatori roule pour le compte du Falken Motorsports sur quelques manches VLN avec une très belle 3ème place décrochée lors des dernières 24 Heures du Nürburgring, sans oublier quelques apparitions en SUPER GT. Pilote méconnu sur la scène médiatique de l’endurance, le résident chinois fait partie des pilotes les plus talentueux.

Que retiens-tu des 24 Heures du Mans ?

“Les deux Rebellion R-One ont terminé la course, ce qui est positif compte tenu du manque de roulage de l’auto équipée depuis peu du moteur AER. ORECA Technology s’est attelé à nous donner le meilleur package possible dans le temps imparti. Le premier roulage s’est fait quelques jours seulement avant la Journée Test. La confiance n’était pas spécialement de mise en arrivant au Mans. On savait que la performance serait là, mais on ne savait pas ce qu’allait donner la fiabilité vu le manque de repères. La course s’est pourtant bien déroulée, l’objectif étant de donner un maximum d’informations à AER. Il faut maintenant fiabiliser tous les systèmes autour du moteur.”

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La course a pourtant bien failli s’arrêter prématurément pour la #13…

“J’étais au mauvais endroit au mauvais moment. Cette sortie est vraiment un manque de chance. La Strakka-Dome a perdu l’arrière devant moi, j’ai freiné mais j’étais déjà sur l’huile déposée par la Porsche et les deux autos se sont touchées. C’est dommage mais on va se consoler en se disant que l’on n’a perdu que trois tours. L’équipe a vraiment fait un travail magnifique pour remettre l’auto en état. Nous n’avions vraiment pas besoin de cette casse mais cela fait partie des aléas du Mans.”

Il y a encore des secondes à aller chercher ?

“Si l’on prend les chronos, on peut voir qu’il y a eu un sacré bond en avant avec trois secondes gagnées par rapport à 2014. Le châssis est connu et il reste encore pas mal de choses à découvrir sur la partie motorisation. C’est la première fois que je roule avec un moteur turbo et c’est un peu différent en termes de pilotage. On travaille de manière très étroite avec AER pour savoir ce que l’on souhaite. Il faut passer la puissance au sol sans perdre la facilité de pilotage. Ce que nous avons vu au Mans est déjà un bon signe. Il ne faut pas se voiler la face, il n’est pas question d’aller chercher les constructeurs.”

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Ce n’est pas trop frustrant de se battre contre soi-même ?

“Pour le moment, nous sommes bien isolés. C’est dommage car cela dévalorise un peu la qualité de l’équipe. Aussi bien sur le plan technique que humain, le Rebellion Racing est vraiment au top. Il est vrai que l’on aimerait avoir plus de concurrence. Cependant, j’apprends beaucoup à rouler dans une LM P1. C’est très formateur.”

Un mot sur la victoire de KCMG en LM P2 ?

“J’ai roulé plusieurs saisons pour eux, dont les 24 Heures du Mans à deux reprises. Ce succès fait plaisir à voir. Remporter Le Mans dès la troisième année est quelque chose de rare. Le package est vraiment compétitif et ils ont dominé toute la semaine. Cette victoire est amplement méritée.”

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