FIA World Endurance Championship

Alex Wurz : “Quelques mois avant Le Mans, je pensais ma carrière terminée”

WEC 6 Hours of Bahrain
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Après Dindo Capello, Allan McNish et Tom Kristensen, c’est au tour d’Alex Wurz de tirer sa révérence à l’issue des 6 Heures de Bahrain. Le pilote du Toyota Gazoo Racing dispute aujourd’hui sa dernière course en tant que pilote professionnel. L’Autrichien espère terminer sur une bonne note à Bahrain sur la Toyota TS040 HYBRID #2 qu’il partage avec Mike Conway et Stéphane Sarrazin.

« C’est ma décision » a déclaré Alex Wurz à Sportscar365. « Cela fait un moment que j’y pensais. Je suis arrivé ici avec beaucoup d’émotion, ce qui est plutôt inhabituel pour moi. Le briefing pilotes a été impressionnant lorsque tous les pilotes se sont levés pour m’applaudir. Il y a eu aussi la photo de groupe avec l’équipe. Je dois avouer que j’étais assez ému. Pour le reste, je suis assez détendu.

« Avant le week-end de course, j’étais assez occupé avec un tas de choses à régler. C’est lorsque je suis arrivé ici que j’ai commencé à y penser. C’est cool d’être avec mes coéquipiers et de travailler sur la voiture. »

WEC 6 Hours of Bahrain

Après sept saisons passées en Formule 1, Alex Wurz s’est réorienté vers l’endurance en rejoignant les rangs du Peugeot Sport Team Total. « Je garde de très bons souvenirs de mes deux succès aux 24 Heures du Mans » a confié Wurz, lauréat en 1996 sur une TWR Porsche puis en 2009 sur une Peugeot 908 HDi FAP. « La première était incroyable car j’étais si jeune. Je n’ai pas vraiment compris ce qui se passait. C’était si facile. Ce n’est que plus tard que je me suis rendu compte de l’impact de cette victoire. Il y avait une forte concurrence avec l’équipe d’usine Porsche. C’était très spécial. Cela m’a permis d’arriver en Formule 1. Juste quelques mois avant de me rendre au Mans, je pensais que ma carrière était terminée car je n’avais pas d’argent. Puis, l’opportunité de rouler au Mans pour Reinhold Joest s’est présentée. »

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Alex Wurz aura dû ronger son frein durant plus de dix ans pour retrouver la plus haute marche du podium : « Il ne faut surtout pas oublier la seconde victoire avec Peugeot. La bataille fut intense au sein même de l’équipe, mais aussi contre Audi. C’était tout simplement incroyable car un podium au Mans est si incroyable quand vous le partager avec plus de 60 000 personnes. Les gens ont vécu avec vous les mêmes 24 heures. »

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Sitôt la fin de l’aventure Peugeot terminée, l’Autrichien a rebondi chez Toyota avec le lancement du programme LM P1 : « Nous avons prouvé que ce n’est pas toujours l’argent qui permet de gagner. Nous avons toujours eu moins de ressources que la concurrence. Jusqu’à l’année passée, nous avons vraiment compris comment obtenir le maximum. Je suis très heureux d’avoir été le principal moteur du développement. Ce fut un travail très satisfaisant, mais parfois aussi frustrant comme perdre la tête au Mans en 2013 après 14 heures passées à avoir dominé la course. Perdre aussi d’autres courses suite à des défaillances techniques, mais au final c’est le sport. Voilà pourquoi j’aime cela. Les hauts et les bas peuvent être si proches. »

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La saison 2015 est pour le moins compliquée avec aucun succès du team champion du monde 2014 : « Quel que soit le résultat de la course, je veux juste profiter et peut-être finir sur un bon résultat. Nous verrons. Ma moyenne en voitures de sport est de 10 victoires en 40 courses. Donc, je suis à 30 victoires d’où je voulais être. Si c’est 41 et 10 victoires, cela n’a pas vraiment d’importance… » 

Alex Wurz ne va pas pour autant se retirer complètement du sport automobile puisqu’il va continuer son implication à la création de pistes pour la sécurité routière, sans oublier sa casquette de président du GPDA (Grand Prix Drivers Association).

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