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Des 12 Heures de Motorland qui ont tenu leurs promesses.

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Eric Van de Vyver et son équipe ont fait le pari de mettre en place une course de 12 heures au menu du calendrier 2013 sur le tracé de Motorland Aragon. Tous les prétendants pour les couronnes « Protos » et « GT » ont donc fait le déplacement pour la reprise du championnat VdeV Endurance Series. Si le plateau de prototypes CN était plus que conséquent, le seul point négatif du meeting restait l’absence d’une grille GT garnie. On attendait bien plus d’autos, notamment des GT3. Pourtant les 12 Heures de Motorland Aragon valaient le déplacement où prototypes CN roulaient en compagnie des GT pour ce point d’orgue de la saison. Si plusieurs équipes ont préféré faire l’impasse du fait de la mixité des plateaux, les 12 Heures se sont déroulées dans le moindre souci en piste où les pilotes professionnels ont partagé la piste avec des gentlemen confirmés mais aussi de vrais gentlemen. Chacun sait bien que ce melting pot est cher à Eric Van de Vyver. En VdeV Endurance Series, il y a une solution à tous les problèmes rencontrés. Il convient de noter qu’aucune neutralisation n’est venue pimenter la course et que les accrochages ont été rares. Equipe Palmyr et IMSA Performance Matmut ont brillé à Motorland Aragon en s’imposant dans leurs catégories respectives.

 

Près de 30 concurrents se sont donc retrouvés sous le soleil de Motorland Aragon dans la banlieue d’Alcaniz sur un tracé qui a conquis tous les pilotes présents. Que ce soit en prototypes ou en GT, les autos devaient passer par la voie des stands au minimum à 12 reprises. On peut clairement dire que les Norma M 20 FC ont brillé en trustant le tiercé de tête. Norbert Santos a de quoi être satisfait de son bébé M 20 FC. Si la #8 du team TFT de Capillaire/Cavailhes/Gelin s’est élancée de la pole, le début de course n’a pas été à l’avantage de Vincent Capillaire et ses compères avec plusieurs passages par les stands. Il aura manqué trois tours pour aller chercher la victoire. Parti sur un rythme plus conservateur, Philippe Mondolot, David Zollinger et Grégory Fargier ont fait parler la poudre en piste, La #40 de Equipe Palmyr a su éviter les embûches avec un trio de pilotes solide en piste. Cette belle victoire permet à l’équipage de se replacer au championnat. Avec quatre Norma au départ, le CD Sport de Claude Degrémont et Laurent Cazenave pouvait espérer rafler la mise mais la course n’aura pas été de tout repos pour les mécaniciens. On attendait la #1 de Accary/Delafosse/Pons mais c’est finalement la #4 de Bole Besançon/Tattinger/Bossy qui a récolté les lauriers de la troisième place à six tours de la tête. Un arrêt en toute fin de course pour des problèmes de freins a bien failli rejeter la Norma #4 hors du podium. A noter la très belle prestation de Inès Tattinger au volant avec de solides relais. Les trois autres Norma du CD Sport ont connu bien des déboires, la #1 terminant seulement 16ème après avoir brillé durant la première partie et la #2 de Dhouailly/Beraud/Kirchoerffer a rallié l’arrivée en 19ème et dernière position. Quant à la #3 de Dannielou/Pialat, elle a abandonné sur casse moteur.

 

Il est peu de dire que les Norma M 20 FC ont brillé en terre espagnole avec les sept premières places de la catégorie Protos. Un sacré raz de marée des autos de Saint Pé-de-Bigorre. Chateaux Sport Auto (Lafargue/Lafargue/Da Rocha/Da Rocha), JD Racing Team (Maulini/Wolff/Antunes), Team One (Striebig/Striebig) et Equipe Palmyr (Beck/Michel/Kubryk) ont elles aussi porté haut les couleurs Norma. Il faut descendre à la 9ème place pour trouver trace de la première Tatuus PY0102 avec celle d’Extreme Limite de Papin/Daoudi/Moreau/de Leenheer. La PY012 de la Scuderia Bi & Bi s’est classée juste derrière devant la meilleure des Wolf. Manque de réussite pour la Tatuus PY012 officielle de Brandon Maïsano et de l’Equatorien Sebastian Merchan qui avait bien animé les premières heures. Un souci d’accélérateur a fait chuter la #12 dans les profondeurs du classement. Attention à surveiller de près le tandem Maïsano/Merchan car on en entendra parler à l’avenir c’est une certitude. Deux bons espoirs du sport automobile. Chez Wolf, c’est un peu la soupe à la grimace. Avelon Formula fondait beaucoup d’espoir sur ces 12 Heures mais Bellarosa/Latif ont abandonné sur casse moteur. La seconde auto du team italien a pris la 11ème place à 20 tours de la Norma victorieuse. La seule Ligier au départ n’a pas reçu le drapeau à damier. Pour sa première course, le team Ultimate de la famille Lahaye s’est très bien comporté même si le moteur de la Tatuus a fait des siennes. Les gommes Michelin ont permis aux concurrents de tripler les relais en piste sans le moindre problème.

 

Ils n’étaient que trois en GT à pouvoir prétendre à la victoire mais pas des moindres : Visiom, Crubilé Sport et IMSA Performance Matmut. La Ferrari F458 Italia/Visiom de Thierry Perrier, Jean-Bernard Bouvet et Jean-Paul Pagny se voyait renforcer par Jean-Marc Bachelier pour l’occasion. De quoi ramener de gros points. Pourtant Visiom a bien failli tout perdre quelques minutes avant le départ, la Ferrari refusant d’aller se mettre en grille (problème de compresseur de boîte). L’équipe a travaillé d’arrache pied pour que la Ferrari puisse s’élancer de la voie des stands sitôt le départ donné. Chez Crubilé Sport, on s’est aussi fait une belle frayeur en partant du fond de grille après un pare-brise cassé lors de la qualification après l’ouverture du capot. IMSA Performance Matmut aurait pu avoir une voie royale mais la concurrence a tout de même donné du fil à retordre, notamment la Porsche/Crubilé. En début de course, François Perrodo s’est illustré en roulant deux heures pour remonter son handicap sur la Porsche rouennaise de Pascal Gibon. Les deux équipes se sont livrées à un duel de toute beauté, avec en embuscade la Ferrari qui n’a cessé de cravacher pour gagner des places. Un radiateur percé en début de soirée a mis à mal la progression de la Porsche 911 GT3-R/Crubilé Sport de Manu Collard, Sébastien Crubilé et François Perrodo. Beaucoup de places ont été perdues dans l’aventure même si l’équipe est récompensée par une troisième place de catégorie (GTV1). A signaler que Manu Collard n’a rien perdu de sa pointe de vitesse.

 

En tête de course, Jean-Philippe Belloc, Pascal Gibon et Richard Balandras ont déroulé sans connaître la moindre alerte. Aucun grain de sable n’est venu enrayer la préparation sans faille de la Porsche 911 GT3-R. En piste, les pilotes ont rempli la mission avec une magnifique quatrième place au général. Suite à ses soucis avant le départ, la Ferrari/Visiom ne pouvait plus rien espérer comme le confirme la 12ème place à l’arrivée (2ème en GTV1). Le Porsche Lorient Racing n’avait pas dépêché sur place sa 911 GT3-R mais bien sa 997 Cup S. Demorge/Demorge/Ancel/Roy ont terminé 18èmes. Quant à la Mosler MT900R d’Eric Van de Vyver, Jérôme Galpin, Jean-Sébastien Sauriol et Thierry Proust, elle a rendu les armes en début de soirée.

 

Il reste deux meetings aux concurrents des VdeV Endurance Series avant la fin de saison. Place maintenant à Magny-Cours fin octobre avant la finale d’Estoril à la mi-novembre.

 

Laurent Mercier

 

 

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