Le départ de Carlos Tavares du groupe Renault n’a pas de lien direct avec l’Endurance, quoi que… Le constructeur français a indiqué ce jour dans un communiqué très succinct que le directeur général délégué aux opérations de Renault quittait ses fonctions dès aujourd’hui afin de relever d’autres projets personnels. Il n’est un secret pour personne que Carlos Tavares a largement œuvré au renouveau d’Alpine en Endurance et plus particulièrement aux 24 Heures du Mans avec une A450 confiée au team Signatech de Philippe Sinault. Sans lui, on doute fortement que ce projet serait allé à son terme. Si pour le moment ce retour se fait via un châssis ORECA, il n’est pas exclu que la marque dieppoise s’implique de plus en plus à l’avenir en Endurance, du moins après la sortie de la voiture de série. La frugalité ingénieuse plaisait à Carlos Tavares et elle colle comme un gant à Alpine. Que va-t-il en être maintenant ? Avoir un dirigeant d’un grand groupe automobile généraliste passionné de sport automobile et qui plus est pilote à ses heures perdues n’est pas chose courante actuellement. Y a-t-il péril en la demeure ? Il est encore trop tôt pour se prononcer mais Carlos Tavares avait de solides références lorsqu’il fallait défendre un programme de sport automobile au sein de l’entreprise. On ne pense pas que le retour d’Alpine sur le devant de la scène a mis la marque en danger financièrement, bien au contraire… Le plan communication autour de la marque a parfaitement fonctionné et on ne peut que s’en féliciter. Ce n’est un secret pour personne que Carlos Ghosn n’a pas le sport automobile dans ses priorités.
En attendant de connaître la future orientation de Carlos Tavares, il sera en piste dans une semaine à l’occasion des 24 Heures de Barcelone où il roulera sur une Renault Clio III du Sola Sport en compagnie de son ami Jean-Louis Dauger, Carlos Sarrea et Jordi Sola. ce week-end, Carlos Tavares est au Paul Ricard pour le HistoRacing Festival.
Laurent Mercier