FIA World Endurance Championship

La seule option de Benoît Tréluyer au Brésil : gagner !

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C’est un Tréluyer très affûté qui s’apprête à affronter la seconde partie de la saison WEC. Du Brésil au Royaume de Bahreïn en passant par les Etats-Unis, le Japon et la Chine, ce sont cinq rendez-vous décisifs qui se profilent devant le capot de l’Audi R18 e-tron quattro du Français…

Pour Benoît et ses équipiers André Lotterer et Marcel Fässler, il sera primordial de faire le plein de points à chaque manche pour préserver leur couronne. Jouer placé ne suffira pas pour combler l’écart avec leurs principaux rivaux, d’où l’intensive préparation à laquelle le natif d’Alençon s’est prêté au cours de l’été. Une trêve estivale faite d’un savant mélange de sport, de farniente, de famille et de bon temps entre amis.

« J’ai fait beaucoup de sport, mais aussi très bien profité de ma famille et de mes amis, commente Benoît au moment de prendre l’avion pour le Brésil. J’ai commencé par une petite semaine avec mes partenaires SRAM et GT dans la station des Deux Alpes qui accueillait la Crankworx, un meeting VTT très prestigieux. Coupe du Monde d’Enduro, VTT de descente, slopestyle, les meilleurs spécialistes mondiaux du vélo de montage étaient présents. J’ai passé une semaine très sympa et fait plein de vélo ! Dans la foulée, avec ma petite famille, nous avons pris la direction du Nord de la France pour quelques jours au Touquet. Du beau temps et un peu de fraîcheur avant de retrouver le Sud. Visite de ma sœur, d’amis et même d’un journaliste de « Vélo Vert » pour un article paru dans le numéro d’août du magazine… La maison de Gordes n’a pas désemplie mais j’ai tout de même pu parfaire ma condition physique et me préparer pour la fin de saison. Je suis en super forme ! »

Entre deux entraînements en vélo, Benoît s’adonna aussi à une autre de ses passions : la restauration de motos anciennes !

« Actuellement, je travaille sur une René Gillet 125 VB de 1951 qui était dans le garage du grand-père de mon épouse Mélanie. Je prends mon temps et je me fais plaisir ! »

Le nez plongé dans la mécanique, le pilote Audi n’en oubliait pas pour autant ses obligations professionnelles et se rendait plusieurs fois en Allemagne pour préparer la seconde demi-saison dont le coup d’envoi a lieu ce week-end sur le tracé mythique d’Interlagos. Une piste qui, enfant, le faisait rêver et qu’il a découvert l’an passé.

« J’adore le tracé de Sao Paulo même si l’an passé j’avais trouvé que le revêtement n’offrait aucun grip. Comme nous avons pas mal progressé au niveau des pneus et de l’aéro, nous arrivons cette année avec des réglages mieux adaptés. Nous allons être bien mieux que l’an passé, c’est certain. Par contre, impossible de savoir de combien… »

Pour l’heure, la seule certitude de Benoît est que la lutte s’annonce des plus serrées avec la voiture sœur de Tom Kristensen, Allan McNish et Loïc Duval.

« Il va nous falloir tout gagner, ne lâcher aucun point, prédit-il. L’an passé, avec André et Marcel, nous avons remporté le championnat grâce au Mans car nous avions eu des courses un peu moins bonnes comme les 12 Heures de Sebring où nous n’avions marqué qu’un point et demi. Quand on gagne au Mans, on gagne deux fois au niveau des points… Cela dit, cette année, nous avons tout de même fini à la 5e place dans la Sarthe et récolté de précieux points. »

Avant d’affronter Interlagos, les trois hommes accusent un retard de 30 points sur leurs principaux rivaux. Un écart important, mais pas insurmontable.

« Il peut se passer plein de choses en cinq courses, martèle le Champion du Monde en titre. C’est certain, nous allons devoir nous cracher dans les mains pour remonter le handicap, mais nous y croyons. Nous ne baisserons pas les bras ! »

L’autre prototype d’Ingolstadt ne sera pas le seul adversaire de taille en piste, puisque Benoît et ses équipiers devront également garder un œil sur Toyota.

« J’espère que nos amis japonais vont se battre jusqu’à la fin et que nous allons avoir de belles courses même s’ils semblent concentrer le gros de leurs moyens sur l’an prochain. Nous aussi, dans les coulisses, nous préparons activement 2014. L’arrivée de Porsche avec un pilote comme Mark Webber est fantastique pour le championnat. Nous sommes tous curieux de savoir où nous en sommes par rapport à un pilote F1 de pointe… En plus, c’est un type vraiment bien, qui a les pieds sur terre. Un garçon intelligent, bosseur dont le profil correspond parfaitement au monde du WEC mais, en attendant, nous avons un championnat à remporter… »

 

Source : Benoît Tréluyer

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