Super GT

Makowiecki/Yamamoto (HSV/Dome) raflent les 1000 km de Suzuka !

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Après Nissan en 2012, c’est au tour de Honda de rafler les 1000 km de Suzuka, qui plus est sur ses terres. Masataka Yanagida et Ronnie Quintarelli ont bien cru imposer pour la deuxième année consécutive la Nissan GT-R alignée par Nismo mais c’était sans compter sur la HSV-010 GT du Weider Modulo Dome Racing de Naoki Yamamoto et Frédéric Makowiecki. A l’arrivée, la HSV-010 GT a devancé la Nissan GT-R de 14 secondes. En GT300, Subaru a nettement dominé les débats mais il aura fallu attendre la fin de course pour voir la Subaru triompher. Malgré un arrêt imprévu, Tetsuya Yamano, Kota Sasaki et Takuto Iguchi sont venus à bout de deux Mercedes mais aussi de la seule BMW du plateau. Michelin rafle par la même occasion les deux catégories. Depuis l’arrêt de la Formule 1, le programme SUPER GT tient une place à part à Clermont-Ferrand et Bibendum peut être satisfait de sa performance face à Bridgestone. On a pu voir que c’était la guerre au niveau des manufacturiers mais avec un profond respect dans les deux camps.

 

Depuis les essais libres, on savait le Weider Modulo Dome Racing dans le coup. Malchanceux lors des deux derniers meetings, le tandem Yamamoto/Makowiecki se replace dans la course au titre à la troisième place à quelques longueurs des leaders. Hier soir lors du dîner, Naoki Yamamoto nous confiait son souhait de monter sur le podium. Le sympathique et non moins rapide japonais repart avec sa première victoire en SUPER GT mais gageons que ça ne sera pas la dernière. Ce matin sur le trajet hôtel/circuit, son coéquipier lui demandait si les 1000 km de Suzuka étaient souvent neutralisés. « Une fois ou deux » lui glissait Naoki. Finalement, il n’y aura eu qu’une période de safety-car suite à un début d’incendie d’une Lamborghini mais c’est bien cette seule neutralisation qui aurait pu coûter la victoire à la #18 avec un ravitaillement dès le retour du drapeau vert. De plus, le Français devait composer avec un débris de la Lamborghini sur la face avant de sa HSV. De quoi faire chauffer la mécanique par cette température caniculaire. Lors des arrêts, le team a fait le job tout comme les pilotes en piste. Si Naoki Yamamoto a marqué des points dans son futur avec Honda, Fred Mako se fait quant à lui un nom dès la première année. Ricardo Divila a de quoi être satisfait car c’est bien lui qui l’a aiguillé vers ce SUPER GT de même que les anciens frenchies du championnat. Fred Mako succède à Sébastien Philippe (2003/2004/2008), Benoît Tréluyer et Jérémie Dufour (2006), Jean-Pierre Jarier et Bob Wollek (1994), Yannick Dalmas (1992), Pierre-Henri Raphanel (1991), Bob Wollek et Henri Pescarolo (1981). En 2011, Loïc Duval s’était imposé mais la course ne faisait que 500 km, le pilote Audi remportant la course déjà pour le Weider Modulo Dome. Mako repart également avec le meilleur tour en course, son deuxième de la saison. Il faudrait regarder les annales des 1000 km de Suzuka pour savoir à quand remonte la victoire d’un rookie.

 

Nissan doit donc se contenter des accessits avec une deuxième place pour l’auto roulant sous la bannière de Nismo. Pourtant partie de la 11ème place sur 15, la GT-R/Calsonic Impul de Tsugio Matsuda et Joao Paulo Oliveira pouvait jouer la dernière marche du podium mais une sortie un peu large de De Oliveira à trois tours du terme a relégué la #12 au pied de ce podium tant convoité. Très en verve en début de course, la Lexus SC430/Lexus Petronas Tom’s de James Rossiter et Kazuki Nakajima s’est finalement classée troisième. Une autre Lexus complète le quinté de tête avec la seconde auto du Tom’s KeePer de Andrea Caldarelli et Daisuke Ito. Quant aux leaders du championnat, à savoir Takuya Izawa et Takashi Kogure (HSV-010 GT/Raybrig), ils n’ont jamais pu jouer les premiers rôles en ne terminant que 10ème. Guère plus de chance pour les deuxièmes avant le rendez-vous de Suzuka puisque Juichi Wakisaka et Hiroaki Ishiura (Lexus SC430/Denso Kobelco) n’ont pris que la 9ème place. Les trois premiers de la course font la bonne opération au championnat. Quant à la Nissan GT-R/Reito MOLA de Motoyama/Sekiguchi, elle doit se contenter de la 8ème position suite à une pénalité de 1 minute 30.

 

En conférence de presse et devant un parterre de médias japonais, Fred Makowiecki pouvait être satisfait de la prestation de toute l’équipe : « C’est vraiment incroyable. En venant d’Europe, ce n’est pas facile d’être dans le coup dès la première saison. Mon objectif était de bien figurer dès mes débuts et je suis récompensé par une victoire. Depuis le premier meeting, nous étions performants mais nous n’avons pas été épargnés par les problèmes. C’est vraiment bien de gagner sur les terres de Honda et je suis ravi de m’imposer en compagnie de Naoki. C’est aussi sa première victoire dans le championnat sachant qu’il est passé tout près à de multiples reprises.


Malgré mon expérience en Endurance, la course était très difficile compte tenu de la chaleur mais aussi de la bagarre en piste. Il n’a pas fallu se relâcher une seule seconde. Nous avons perdu du terrain lors de la neutralisation si bien qu’il a fallu cravacher pour remonter. L’équipe a fait des ravitaillements fantastiques et les pneumatiques Michelin ont juste été diaboliques. Tout le monde a fait un super travail et je tiens à les remercier. J’espère que nous allons poursuivre sur notre lancée pour monter sur le podium final du championnat voire mieux. Nous allons voir ce que va donner la voiture avec le lest embarqué (ndlr : +80 kg) mais si la pluie devait être présente sur l’un ou l’autre des meetings à venir, cela pourrait bien nous convenir. En SUPER GT, quasiment toutes les autos peuvent gagner, ce qui rend le championnat encore plus difficile. Le dernier relais de Naoki était très stressant pour moi car on ne sait pas ce que la course peut nous réserver, aussi bien un pépin mécanique qu’un accrochage. Naoki a parfaitement maîtrisé la situation. C’est pour moi beaucoup d’émotion et j’espère que nous n’allons pas nous arrêter là. »

 

En GT300, Subaru a bien failli se faire chiper la victoire lorsque la BRZ s’est arrêtée à 21 tours du terme pour un souci de diffuseur. Le temps de repartir et la BMW/GSR était déjà passée. Pourtant partie très loin dans la hiérarchie, la Z4 GT3 équipée par Yokohama a pourtant donné le change en anticipant son premier arrêt même si elle ne figure finalement pas dans le classement (déclassement à l’issue de la course après deux heures de discussion). La Subaru est au-dessus du lot et il n’aura fallu que cinq tours pour qu’elle ne reprenne la tête. Les Mercedes SLS AMG GT3 ont bien animé la course, deux d’entre elles montant sur le podium. Hinori Takeuchi, Takeshi Tsuchiya et Naoya Gamou ont bien figuré sur la #52 du Okinawa-Imp sachant qu’ils se sont bien bagarrés avec la Mercedes du LEON Racing de Haruki Kurosawa, Tsubasa Kurosawa et Akihiko Nakaya, troisième. Une Lamborghini Gallardo et une Mugen CR-Z GT complètent le Top 5. Pas de chance dans le camp Nissan avec la #3 seulement 9ème malgré un beau début de course tout comme l’Aston Martin/Arnage Racing, 8ème derrière la première Porsche 911 GT3-R (Endless Taisan).

 

Le prochain meeting se tiendra à Fuji le 8 septembre…

 

Laurent Mercier

 

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