GT Tour

Un point avec Jérôme Policand (SOFREV-ASP) à mi-saison.

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Le Championnat de France GT FFSA a atteint le cap de la mi-saison sur le circuit du Val de Vienne et c’est le Team Sofrev-ASP qui est sorti leader de cette quatrième manche. Leader du classement général Pilotes avec Fabien Barthez et Morgan Moullin-Traffort. Leader aussi du Trophée Equipes avec les performances de la voiture sœur de Jean-Luc Beaubelique et Soheil Ayari. Avant une petite pause, Jérôme Policand, le patron de la structure, fait le point.

 

Jérôme, quel bilan dresses-tu à mi-saison avec le statut de leader aux classements Pilotes et Teams ?

« Sincèrement, on ne s’attendait pas vraiment à être là. L’an dernier, nous avions deux duos confirmés, plus la voiture de Fabien qui, avec Morgan, étant en phase ascendante. Nous avons perdu notre principal équipage, en tout cas celui qui était passé proche du titre (Panis/Debard). Ludovic Badey a aussi opté pour un autre team. Nous avons donc dû remanier nos équipages et, avec deux voitures au lieu de trois, il est évident que nous avons moins le droit à l’erreur en 2013. On savait qu’on pouvait viser le Top 5 au classement général. De là à être en tête… »

 

Comment l’expliques-tu ?

« Ces performances, c’est le cap franchi par nos gentlemen drivers. Fabien surprend tout le monde, Jean-Luc progresse aussi. Franchement, je ne les attendais pas à un tel niveau ! La preuve, Fabien aura dix secondes de pénalités à Magny-Cours. Nous ne sommes jamais contents d’une pénalité, mais quelque part je pense que c’est le signe d’un bel accomplissement. Cela prouve qu’il est désormais très proche des pilotes pros !


« Il y aussi un facteur d’émulation qui joue certainement. L’an dernier, la hiérarchie était davantage établie. Eric Debard avait déjà été champion, il possédait une grosse expérience, et on ne présente plus Olivier Panis. Cette saison, nous sommes partis avec un peu plus de flou à ce niveau. Jean-Luc n’a pas énormément de saisons GT derrière lui, et Fabien effectue seulement sa deuxième année complète en Championnat de France. Je le répète, nous étions moins les favoris que deux ou trois autres équipes. Je crois également que Morgan et Fabien se connaissent davantage au niveau du pilotage, des réglages… Il faut du temps pour mettre les choses en place, on le voit avec Soheil et Jean-Luc qui ont parfois manqué d’un peu de coordination. »

 

Comment accueilles-tu cette première place ?

« Ça nous fait plaisir. L’hiver n’a pas été facile, mais cela nous a aussi incités à nous remettre en question après une saison 2012 plus que correcte. C’est plaisant donc, mais cela ne change pas notre approche. Nous ne sommes qu’à la mi-saison. Je pense que cette position, nous l’avons obtenue parce que nous sommes ceux qui ont fait le moins d’erreurs. Nous n’atomisons pas la concurrence, nous sommes juste plus réguliers : d’ailleurs, nous devons être les seuls à avoir scoré à chaque fois. C’est une place flatteuse qui traduit plus la constance que la performance. Et d’ailleurs, c’est notre but, notre mot d’ordre. Il n’y a pas de pression… »

 

Quel est, à l’heure actuelle, le meilleur souvenir cette année ?

« La deuxième course d’Imola. Nous avions un handicaps-temps de 15 secondes avec la n°16, donc nous n’espérions pas finir sur le podium avec cette voiture. Et puis la course a simplement été parfaite. Notre stratégie a été bonne puisque nous avons fait un tour de plus que les autres avec nos pilotes « A » : c’était un risque, mais nous l’avons pris à bon escient. Faire un doublé, c’est devenu quelque chose de très difficile à faire aujourd’hui en Championnat de France GT. Nous y sommes parvenus et j’en suis heureux. Ce jour-là, la copie était parfaite. »

 

Et le moins bon moment ?

« Mon regret, c’est la seconde course à Spa. Morgan fait le boulot sous la pluie, puis Fabien part en tête-à-queue et nous prenons dans la foulée un stop and go pour avoir été un demi dixième trop rapide dans les stands. La machine s’enraille… C’est la preuve que tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. Nous n’avons accusé personne et je pense que prendre une claque de temps en temps, cela fait du bien ! D’un côté, Fabien fait une faute de par son manque d’expérience sous la pluie. Cela fait partie de l’apprentissage. De l’autre, nous essayons de gagner chaque seconde possible, y compris lors du changement de pilotes. On joue avec le feu et cette fraction de seconde, elle fait de vous un cador ou un tocard ! On s’était peut-être vu un peu trop beau et cela nous a remis sur les bons rails pour la suite. »

 

Et justement, quelle est la suite aujourd’hui ?

« Avoir une troisième voiture serait une force et c’est un souhait. Cette possibilité existe, mais il n’y a rien de concrétisé à ce jour. Si cela doit se faire, ce sera sous 15 jours. Des discussions sont en cours. En tout cas, nous sommes dimensionnés pour ça. »

 

Et qu’attends-tu des équipages en place ?

« Nous sommes lucides. Nous savons qu’avec 15 secondes de handicaps-temps suite à la victoire au Val de Vienne, plus 10 secondes pour Fabien, la n°16 ne pourra pas viser le podium à Magny-Cous. L’objectif est donc de ramener des points pour garder l’avantage le plus grand au championnat. Sur la n°20, c’est différent : nous visons un podium, voire la victoire.


« D’une manière générale, la n°16 doit continuer sur la dynamique actuelle, et la n°20 doit concrétiser un peu plus. C’est toujours frustrant d’être un peu à deux vitesses alors qu’il n’y a pas de grosse différence en performance pure. J’espère que nous aurons la réussite des deux côtés. On ne va pas changer nos méthodes : ça fonctionne et nous n’avons pas de pression ! Le championnat se jouera à la dernière course et j’espère donc que nous aurons un peu de pression au Castellet. »

 

Source : GT Tour

 

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