En octobre dernier, le City Challenge de Baku permettait à la capitale de l’Azerbaïdjan de se familiariser avec les courses en ville mais aussi de découvrir de nouvelles autos. Exit le City Challenge en 2013 et bonjour le Baku World Challenge ! Là on ne parle plus d’une manche exhibition mais bien de la finale des FIA GT Series avec Belgian Audi Club Team WRT, Sébastien Loeb Racing, HTP Motorsport, Blancpain Racing, Boutsen Ginion Racing, AF Corse et bien d’autres. Contrairement à l’année passée, le tracé 2013 fera la part belle aux dépassements. Trente GT3 en découdront dans les rues de Baku pour le plus grand plaisir des spectateurs et sur un tracé totalement différent de ce que l’on a vu l’année passée. Hexis Racing avait ouvert la voie en 2012 et le team gardois se verrait bien offrir une « wild-car » pour tenter la passe de deux.
Outre les concurrents réguliers FIA GT Series qui auront pris part aux trois dernières manches du championnat, quatre équipes seront invitées à venir rouler, trois venant de la Blancpain Endurance Series et une du British GT. On en connaît déjà une avec le Team SOFREV-ASP de Jérôme Policand, titré en Gentlemen Trophy. En Pro-Cup, Marc VDS Racing Team, WRT et Kessel Racing tiennent la corde avant l’ultime meeting du Nürburgring. En Pro-Am Cup, l’invitation devrait se jouer entre la GT Academy Team RJN et AF Corse. Rien n’est encore fait du côté du British GT où la lutte fait rage entre Trackspeed Racing, United Autosports, Ecurie Ecosse, Oman Air Motorbase et 888 Optimum Racing.
Chose devenue rare en sport automobile, des prix seront attribués aux trois premiers : 100 000 euros aux vainqueurs, puis 50 000 et 25 000 euros. Chaque écurie recevra en complément une prime de départ de 20 000 euros/voiture tout comme la prise en charge de tous les frais (fret aérien, billets d’avion, hébergement, restauration).
« Ce circuit urbain de 4,380 kilomètres, a été tracé le long de la mer Caspienne. Il sera centré autour de l’emblème du pays et de la ville, le drapeau national, un des plus grands drapeaux du monde, et passera à côté du Crystal Hall, le magnifique immeuble, qui a accueilli, en 2012, l’Eurovision de la chanson » expliquent en coeur Jean-François Chaumont et Renaud Jeanfils. « Nous aurons un circuit technique, avec des virages longs, des virages rapides, un passage dans la vieille ville, la mer et le port en arrière-plan. Imaginer un circuit en ville n’est jamais très facile. Rapidement, on peut se retrouver sur un circuit sans grand intérêt sportif. Ici, ce sera un vrai circuit de pilotage, ou les voitures vont avoir des conditions de grande vitesse, d’adhérence… ce sera un vrai circuit technique !”
Les GT3 ne seront pas les seules en piste à Baku puisque comme l’année passée des Formule 1 historiques seront présentes. On a déjà une quinzaine d’autos assurées : Arrows A3, McLaren M26, Williams FW07C, Lotus 80, McLaren M29, Ligier JS11, Surtees TS16, Ensign N177, etc… Philippe Alliot est annoncé sur une Surtees TS16 tout comme Jean-Michel Martin sur une Fittipaldi F8 de 1982.
Jean-François Chaumont revient sur le pourquoi du comment de ce Baku World Challenge : « Thierry Boutsen m’a demandé de passer le voir à Monaco parce qu’il avait quelque chose à me présenter. A l’époque, j’ignorais où se trouvait l’Azerbaïdjan, encore moins Baku. Je me suis donc informé, j’ai fait mon petit dossier et j’en ai parlé à mon ami Renaud, qui s’est montré très motivé par cette idée. » Le tandem Chaumont/Boutsen s’est vite retrouvé à Baku : « Je suis arrivé par une nuit d’hiver. Nous étions, Thierry et moi, dans une auto. Là, j’ai découvert une ville au bord de l’eau, et j’ai été ébloui par ses lumières, cette féérie de couleurs. Il m’a semblé être à Monaco, multiplié par dix en termes de grandeur. A chaque fois que j’y vais, je découvre des facettes de plus en plus intéressantes, et des valeurs humaines à travers les relations que j’ai tissées avec des gens là-bas. En deux mots : c’est féérique ! »
Renaud Jeanfils poursuit : « Depuis, on y retourne quasi une fois par mois, et à chaque fois, on fait de nouvelles découvertes. Le sport automobile ne fait pas encore partie de leur culture pour une raison simple : ils n’ont pas encore de pilotes. Il est de notre mission de développer, et de faire aimer aux gens cette discipline qu’ils ne connaissent pas encore vraiment ».
Laurent Mercier