Cette saison, Fred Mako fait partie des rookies du très relevé championnat SUPER GT. Cela fait plusieurs courses que le Néo-Perpignanais passe tout près du podium et même de la victoire. Lors du dernier meeting de Sugo, la HSV-010 GT du Weider Modulo Dome Honda qu’il partage avec Naoki Yamamoto a joué de malchance en abandonnant alors qu’au minimum un podium était à la portée de l’équipage. Les hommes de tête n’ayant pas marqué non plus à Sugo, tout reste ouvert au championnat et les 1000 km de Suzuka seront primordiaux dans moins de deux semaines. Depuis son arrivée en terre nipponne, le Vice-Champion du Monde GT1 en titre fait parler la poudre dans une série où il est compliqué de s’imposer dès la première année. Pourtant les commentateurs ne s’y trompent en bombardant de « Makoviki » les diffusions des différentes courses si bien que le Français a vite été adopté par les fans du Soleil Levant.
Laurent Mercier : Fred, quel est le bilan du meeting de Sugo ?
Fred Mako : « Le résultat final n’était pas celui escompté. Dès les essais libres, les conditions étaient changeantes. Avant la qualification, je n’avais bouclé que six tours sur le mouillé alors la session qualificative s’est déroulée sur le sec sachant que je découvrais en plus le tracé de Sugo. Le circuit est vraiment sympa avec un dernier virage en banking mais avec une bosse au milieu. On prend beaucoup de G latéraux. Sugo est un tracé où il y a plus de charge aéro qu’à Fuji. J’ai bouclé ma qualification à la sixième place avant que Naoki fasse un superbe travail en décrochant le troisième temps. Naoki a pris le départ en se maintenant dans le bon wagon. Les conditions de piste ont évolué au fil des tours. Nous avons pu remonter dans la hiérarchie grâce au choix judicieux de nos pneumatiques Michelin. Je me suis vite retrouvé P2 avant de coller le leader.
Il est ensuite mis à pleuvoir et le trafic a joué en notre défaveur. On s’est retrouvé à quatre avec de belles bagarres avant de rouler à trois de front. Je me fais toucher la roue arrière avant de percuter la Honda et de rester sur place. C’est dommage car c’est le deuxième meeting où nous avons le potentiel pour la victoire. La voiture est bonne et on comprend bien les pneumatiques Michelin. Au risque de me répéter, l’aspect pneu est primordial en SUPER GT. »
Il faudra rendre une copie parfaite à Suzuka pour une course de 1000 km…
« Il y a tout pour bien faire. Il nous faut une victoire pour revenir dans le match pour le titre. Je pense que le tracé devrait convenir à notre HSV-010 GT. On peut voir que depuis le début de saison tout se joue à pas grand-chose. Toutes les équipes sont aussi affûtées les unes que les autres. »
Vous aurez un troisième pilote pour les 1000 km de Suzuka ?
« Non car il n’y a pas de troisième pilote en GT500 contrairement au GT300. Ce n’est pas que c’est interdit mais c’est plus difficile qu’en Europe pour s’adapter à la série. Le SUPER GT est bien spécifique ce qui fait qu’il est compliqué d’être de suite dans le coup. Les équipes préfèrent rester à deux pilotes. »
Tu prends toujours autant de plaisir à rouler ?
« Plus que jamais ! Ce championnat est toujours aussi magique. Je prends mes marques petit à petit. Si les courses sont très disputées au sein des équipes, c’est la même chose au niveau des pneumatiques. Michelin Japon s’occupe de la partie exploitation sachant qu’une équipe chez Michelin Compétition est spécialement dédiée au championnat en France. Le développement des gommes est réalisé par Michelin Compétition avec systématiquement une ou deux personnes du service compétition sur les circuits. »
Propos recueillis par Laurent Mercier