Arrivé en 2012 en Blancpain Endurance Series et World GT1, Laurens Vanthoor s’est très vite affirmé au point de devenir après une saison, pilote officiel Audi. Le jeune Anversois impressionne cette saison et devient, petit à petit, l’un des meilleurs pilotes de la catégorie. S’il est, avec Stéphane Ortelli, leader du FIA GT Series, c’est un peu plus compliqué en Blancpain Endurance Series avec seulement un podium à Silverstone et deux neuvième places à Monza et au Paul Ricard.
Quel bilan tires-tu de ton début de saison ?
« Pour l’instant, je suis, avec Stéphane (Ortelli), en tête du FIA GT Series et il y a une grosse envie d’aller chercher le titre. En Blancpain, nous avons eu quelques difficultés : tout d’abord avec ma crevaison à Monza puis au Paul Ricard avec un manque de vitesse de pointe. Heureusement, il y a eu la deuxième place de Silverstone. Donc on est un peu loin au championnat mais il va y avoir beaucoup de points distribués ici. Il s’agit clairement de la course la plus importante de l’année. »
En vitesse pure, ça semble compliqué pour l’Audi. On va surtout tenter de faire une course sage chez WRT ?
« Oui… Maintenant, c’est toujours facile de se plaindre de la BoP, et moi je n’aime pas trop. La R8 a gagné beaucoup de courses d’endurance ces deux dernières années, donc je pense que la voiture en est capable ici, même si sur un tour, nous ne sommes pas très rapides. On va faire en sorte d’avoir une bonne stratégie, de faire de bons pit-stops et de ne pas commettre d’erreurs en piste. »
On sait que ça n’a pas fonctionné en monoplace, mais être officiel Audi est une belle finalité…
« Quand j’étais en F3, je rêvais de faire de la F1, tout en me rendant compte que ça allait être compliqué. Il suffit de voir la situation de mon ami Robin Frjins, qui a tout gagné en monoplace et qui n’a pas su monter en F1. Donc je peux être très content de cette situation. Mon travail, c’est d’être pilote Audi, je vis de ça et il n’y a pas beaucoup de place comme celle-là. »
Comment expliques-tu que cela a très vite bien marché avec Stéphane Ortelli ?
« Notre style de pilotage n’est pas à 100% similaire, mais on s’entend très bien. Stéphane m’a beaucoup aidé au début, il a beaucoup d’expérience. Il pourrait être mon père ! On peut parler ouvertement de tout, ce qui explique que ça se passe bien. Cette année, il y a René (Rast) qui roule avec nous en Blancpain. Au début, il a fallu nous habituer à travailler ensemble car lui venait de la Supercup, où il ne devait pas partager d’informations avec des équipiers. Mais bon, ça a vite bien fonctionné et puis je pense qu’on évolue chacun, à peu près au même niveau. »
Concernant l’avenir, en tant qu’officiel Audi, ton objectif est le DTM ou plutôt Le Mans ?
« C’est sûr que je rêve de faire Le Mans un jour. Pour l’instant, je suis très concentré sur mon travail actuel en GT3, et j’essaye de faire du mieux possible. Je veux montrer de quoi je suis capable, et on verra bien les possibilités qui s’ouvrent à moi à ce moment-là. »
Propos recueillis par Antoni Coppi