Ce n’est pas parce que Patrice Goueslard roule en Gentlemen Trophy qu’il est un pur gentleman. Certes, sa carrière est plus derrière lui que devant lui mais le Normand est certainement l’un des pilotes les plus expérimentés au départ des 24 Heures de Spa. En compagnie de Jean-Luc Blanchemain, Jean-Luc Beaubelique et Frédéric Bouvy, l’équipage de la Ferrari 458 Italia GT3 du Team SOFREV-ASP fait dans l’expérience mais aussi dans la bonne humeur. Si on y ajoute un Jérôme Policand en maître de cérémonie, la #20 est à coup sûr l’auto à battre dans la classe Gentlemen Trophy. Ce n’est pas pour rien que le Team SOFREV-ASP arrive en solide leader de sa catégorie au championnat si bien que le trio Goueslard/Blanchemain/Beaubelique pourrait même repartir avec le titre à l’issue des 24 Heures de Spa. Avant le coup d’envoi d’une course qui s’annonce disputée comme jamais, Patrice Goueslard fait le point.
Laurent Mercier : Patrice, paré pour une nouvelle course d’endurance ?
Patrice Goueslard : « On sait que la course ne sera pas facile mais tout est réuni pour rendre une bonne copie dimanche à 16h30. Toute l’équipe a vraiment fait du bon travail pour nous donner la meilleure auto possible. Il faudra être dans le bon wagon. Le team est concentré sur une seule auto contrairement aux deux années passées. Toute l’équipe sait ce qu’elle a à faire sachant que le Team SOFREV-ASP reste sur deux podiums à Spa dont une victoire en 2011. Notre auto est réglée 33% pluie, 33% sec et 33% gentlemen rires). »
Selon toi, le niveau du championnat est encore monté d’un cran ?
« Pas besoin que je donne la réponse. Il suffit de voir le nom des pilotes et des équipes qui étaient en Superpole pour s’en convaincre. Pour un amoureux du GT comme moi, tout est réuni : circuit, teams, pilotes. Pour avoir encore plus de diversité, on va dire qu’il manque une Corvette et une Viper, ce qui ne saurait tarder. Tous les constructeurs emblématiques sont là. Le Championnat du Monde GT est là. »
Quelle sera la feuille de route de l’équipage de la #20 ?
« Nous sommes focalisés sur le Gentlemen Trophy. Il faudra être attentif, respecter le tableau de marche et rester en dehors des embûches. Nous savons que nous avons une auto fiable et agréable à piloter. Il n’y a pas le moindre intérêt à prendre des risques. Cela pourrait s’avérer payant durant 8 heures et 15 minutes plus tard la course peut se terminer dans un bac et tu perds beaucoup plus que ce que tu as gagné en attaquant. C’est cela aussi la spécificité de l’Endurance. De plus, il faut toujours un brin de réussite. »
Quel est ton regard sur cette classe Gentlemen Trophy ?
« Le seul point négatif est son manque de diversité. A ce jour, il y a beaucoup de Ferrari. En même temps, c’est un peu logique car la 458 Italia GT3 est une auto éprouvée et facile à prendre en mains pour un gentleman. C’est aussi le cas des Porsche, Viper et autres Corvette. »
Propos recueillis par Laurent Mercier