Stéphane Ortelli fait partie des pilotes en activité qui ont un palmarès long comme le bras. Fer de lance Belgian Audi Club Team WRT depuis le lancement de l’équipe, le Monégasque a été de toutes les campagnes depuis la fin des années 90. Avant le GT3, il y a eu plusieurs époques avec le LMP1 et le GT2. Le champion Blancpain Endurance Series 2012 est le seul à avoir remporté une course chaque saison dans un championnat Blancpain. Il est aussi le plus fidèle pensionnaire des championnats labellisés SRO avec de nombreux faits d’armes : double champion FIA GT N-GT, vainqueur des 24 Heures de Spa 2003, double vainqueur de catégorie aux 24 Heures de Spa, champion Blancpain Endurance Series 2012 et champion FIA GT Series 2013.
Stéphane Ortelli a fortement contribué au succès de l’Audi R8 LMS ultra en tant que pilote soutenu par Audi Sport customer racing, mais les récents soucis de Volkswagen Group ont demandé une refonte de la politique des pilotes, si bien qu’il n’est pas exclu de le voir sous d’autres cieux en 2016. A près de 45 ans, Stéphane Ortelli est motivé comme jamais pour continuer à jouer les premiers rôles et montrer son savoir-faire dans une catégorie GT3 de plus en plus concurrentielle. Ce week-end, on le retrouve aux 12 Heures de Sepang où pour l’occasion son casque arbore un clin d’oeil aux membres du Belgian Audi Club Team WRT. Entretien…
On ne te reverra pas sur une Audi officielle en 2016 ?
« Mon contrat arrive à expiration fin 2015, ce qui n’est pas le cas de tous les pilotes soutenus par Audi. La nouvelle politique du groupe demande des coupes dans les budgets avec une réduction des coûts. De plus, des pilotes sous contrat Audi doivent être recasés du fait de l’absence d’une troisième Audi au Mans, sans compter ceux qui vont passer de l’Audi Sport TT Cup au GT3. C’est un autre chapitre de ma carrière qui va s’ouvrir. Tout s’est décidé assez tardivement et je n’ai aucune amertume. J’ai vu mes coéquipiers s’épanouir et j’ai passé de très bons moments ces dernières années. »
Ton programme 2016 est confirmé ?
« Des choses bougent dans le bon sens. La Blancpain GT Series est une série très forte et les équipes vont chercher des pilotes expérimentés. Je reste confiant sur l’avenir. Le sport automobile évolue dans le bon sens. J’ai un record à défendre avec au minimum un podium sur chaque saison de Blancpain (rires). J’ai participé au retour de Bentley en Endurance, au début de l’Aston Martin DBR9, au lancement de la Ferrari 430 GT2, au développement de l’Audi R8 LMS, sans oublier une belle carrière chez Porsche. J’ai toujours la même vision intègre du sport. Je suis resté chez Freisinger Motorsport quatre ans et cinq chez WRT. Je suis très excité par les projets futurs. Il faut rester positif et regarder vers l’avant. Un nouveau chapitre de ma carrière va s’ouvrir. Je suis au meilleur de ma forme et je sais faire la différence dans les moments difficiles. »
On sent un réel plaisir à rouler en Blancpain GT Series…
« Stéphane Ratel est un leader. Il a lancé les bases avec le BPR puis le FIA GT. Stéphane a su faire la part des choses avec et sans les usines. Sa Balance de Performance fonctionne très bien, l’association Pro-Am également. SRO a vite compris que le GT3 allait devenir l’avenir. Les constructeurs veulent vendre des autos et tout le monde a sa chance. Tous les plus grands constructeurs roulent en Blancpain GT Series. Les équipes privées sont devenues au fil du temps des teams soutenus par les usines sont et qui sont mieux préparés. La série est devenue en peu de temps ultra compétitive tout en évoluant avec son temps. La diversité est de mise avec de nombreuses marques. Stéphane Ratel est à l’écoute de l’intérieur. Le championnat me correspond bien et j’aspire à continuer à y rouler. Le Pirelli World Challenge me semble également attrayant avec son format à pilote unique.
« Pour moi, les 24 Heures du Mans se sont éloignées et je suis ravi de pouvoir me battre pour la victoire aux 24 Heures de Spa. J’ai gagné dans tous les championnats organisés par SRO et j’ai bien l’intention de continuer sur la même voie. SRO a compris mieux que personne l’évolution du sport auto pour tous les acteurs. Chaque année, il y a des évolutions. Je fais mon possible pour continuer à rouler en Sprint et Endurance. C’est là que je peux amener mon expérience. J’ai contribué au développement de WRT et j’ai des liens étroits avec Vincent (Vosse) et son équipe. Depuis que je roule en GT, je suis très fier de tous les teams pour qui j’ai roulé et de mes coéquipiers. C’est un métier mais aussi une passion. »