Il faut sauver le soldat LM P1 non hybride ! Avec seulement trois autos alignées cette saison en Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, la petite classe LM P1 peine à décoller en dépit de la volonté de l’ACO qui souhaite que la classe LM P1 privée perdure dans le temps. Un groupe de travail a eu lieu entre les différentes parties à Bahrain en marge de la finale FIA WEC. Vincent Beaumesnil, directeur des sports à l’ACO, a rencontré les différents acteurs pour voir ce qui pouvait être fait à moyen terme.
« Nous croyons qu’il y a un avenir pour les LM P1 privées » a déclaré Vincent Beaumesnil à Sportscar365. « Surtout si on considère maintenant les nouvelles règles de la catégorie LMP2, dont je pense que nous avons fait le bon choix et nous sommes confiants sur le sujet, il ne faut pas oublier que certains constructeurs veulent construire et faire rouler leurs propres voitures. Nous pensons que tout est combiné avec le fait d’avoir une catégorie LM P1 très forte, ce qui est une tradition. L’histoire nous rappelle que les constructeurs vont et viennent. Parfois, vous êtes heureux d’avoir des LM P1 privées pour faire votre grille. Nous nous sommes tous mis autour d’une table avec ceux qui engagent les voitures, ceux qui ont commencé à travailler et ceux qui y réfléchissent. Il faut voir comment nous pourrions faire évoluer les choses pour rendre la classe encore plus attrayante afin qu’elles correspondent à leurs objectifs. »
Rebellion Racing et ByKolles Racing étaient bien entendu présents à la réunion, au même titre que Strakka Racing, Greaves Motorsport, BR Engineering et Onroak Automotive. Vincent Beaumesnil a tenu à souligner que cette réunion n’était qu’un point de départ tout en confirmant que les pourparlers étaient orientés vers 2017/2018 car le timing ne permet pas d’apporter des changements pour 2016 malgré le souhait de plusieurs constructeurs de vouloir en découdre dès 2016 avec quelques modifications.
Vincent Beaumesnil n’a pas voulu commenter les rumeurs comme quoi des LM P2 pourraient être acceptées en LM P1 la saison prochaine : « Ce que je peux dire pour 2016, c’est que ce sera comme cette année. On ne peut pas changer maintenant. En revanche, le groupe de travail débute ses travaux. »
« Il doit y avoir des règles spécifiques sur certains aspects » a indiqué le directeur des sports de l’ACO. « Nous voyons avec le règlement d’aujourd’hui que même avec une règle spécifique, cela ne suffit pas. Nous voulons vraiment réduire l’écart avec les LM P1 hybrides. Nous devons évaluer ce qui peut être fait pour le moteur et voir si nous devons passer à un autre type de réglementation. Devons-nous restreindre le carburant ou pas ? Les nouvelles règles LM P1 sortent en 2018, alors comment pouvons-nous gérer cela avec eux ? Je n’ai pas encore la réponse à ces questions. »
Avoir un plateau de 8 à 10 LM P1 privées à l’horizon 2017/2018 semble faisable selon Vincent Beaumesnil : « Il y a des gens qui sont prêts à construire des autos en LM P1. Ils ne peuvent pas le faire en LM P2 vu que ce n’est plus possible. Donc ils regardent autre chose. Courir dans la catégorie supérieure est très attrayant pour eux. »
Voir des LM P1 non hybrides tourner autour des constructeurs n’est cependant pas concevable vu la différence de moyens financiers mais il va se poser la question des LM P2 qui seront plus puissantes en 2017. Le coup de boost aux LM P1 privées est donc indispensable sachant que les teams P1 privés sont certainement ceux qui font le moins d’essais.
