Après une campagne FIA WEC terminée par une couronne mondiale LM P2 en 2013, Bertrand Baguette a décidé de poursuivre sa carrière dans un nouvel environnement en rejoignant les rangs du SUPER GT sur une Honda NSX Concept-GT du Nakajima Racing, seule auto équipée de pneumatiques Dunlop. Sa deuxième année au Japon permet au Belge de compléter sa saison par le très relevé championnat Super Formula, toujours au sein de la structure de Satoru Nakajima. Si sur le plan comptable Bertrand Baguette n’a guère été chanceux, le seul francophone du plateau GT500 retient tout de même du positif dans sa saison 2015.
Que retenir de ta deuxième année au Japon ?
“Sur un plan global, elle a été bien meilleure. J’étais mieux en vitesse pure en passant à cinq reprises en Q2. La pole est passée tout près à Suzuka et Motegi. Malheureusement, la malchance s’est abattue sur notre auto en course. En Thailande, je m’accroche avec Rossiter alors que nous étions P3, à Sugo je passe deux roues dans l’herbe à un endroit où il y a un trou et la suspension casse et à Motegi, je suis en tête et la course est neutralisée au moment où on doit ravitailler. On connaît les points à améliorer. Le setup de l’auto est bien meilleur et Dunlop a fourni un gros travail. Je garde tout de même beaucoup de points positifs sur la saison écoulée. Je me sens bien dans l’auto avec un bon ressenti. En deux saisons, j’ai énormément progressé et je suis bien sur le plan mental.”
Être la seule équipe en Dunlop est un désavantage ?
“Clairement ! Tout repose sur nous. Si on fait les mauvais choix, le week-end sera de toute façon compliqué.”
Tu es parfaitement intégré dans l’équipe ?
“Le team est de plus en plus anglophone et de mon côté je prends des cours de japonais. L’équipe me fait confiance et je prends part à de plus en plus d’essais de pneus. Quand on connaît l’importance des pneumatiques, cela ne peut que m’aider à toujours progresser. Les décisions se prennent en commun au sein du team.”
Les débuts en Super Formula ont été compliqués ?
“Là aussi, de gros progrès ont été faits. J’ai découvert un championnat relevé, certainement le plus relevé de tous les championnats auxquels j’ai participé. Le début de saison ne s’est pas passé dans les meilleures conditions mais si j’ai l’occasion de poursuivre en 2016, les choses seront différentes. Le team a fait ce qu’il fallait pour rectifier le tir.”
Tu te plais au Japon ?
“Je sais ce qu’il faut faire et ne pas faire, dire et ne pas dire. J’adore la culture japonaise. A chaque fois que je le peux, je fais mon possible pour développer mon japonais. Les Japonais sont très chanceux d’avoir des championnats comme le SUPER GT et la Super Formula.”
L’idée est de poursuivre en 2016 ?
“Tous les signaux sont au vert et je serai ravi de continuer au Japon avec je l’espère un double programme. Je n’ai pas envie d’arrêter la Super Formula sur une telle saison. Ma priorité est de poursuivre au Japon. Je tiens à gagner ici. C’est aussi un tremplin pour la catégorie reine en FIA WEC.”