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Raymond Narac (IMSA Performance Matmut) : “Il ne faudra pas flancher”

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Cinq questions pour quatre (possibles) champions ! Avant la Finale sur le Circuit Paul Ricard, les 24 et 25 octobre, quatre équipages peuvent encore prétendre au titre de Champion de France FFSA GT 2015. Tout au long de la semaine, un pilote de chacun de ces équipages nous confie ses impressions avant ce rendez-vous décisif.

Après Mike Parisy, Morgan Moullin-Traffort et Arno Santamato, dernier volet aujourd’hui avec Raymond Narac. En quête d’un troisième titre personnel de Champion de France FFSA GT, qui serait aussi son second d’affilée, le pilote de la Porsche/IMSA Performance Matmut n°1 occupe actuellement, avec ses coéquipiers Olivier Pernaut et Sébastien Dumez, la tête du classement « pilotes ». Le trio compte 25 points d’avance sur l’équipage de la Ferrari/Sport Garage n°6, 31 sur celui de la Ferrari/AKKA-SP n°20 et 40 sur celui de l’Audi/Sébastien Loeb Racing n°3.

Comment abordez-vous cette finale, tes coéquipiers et toi ?

Nous l’abordons très simplement, comme n’importe quelle course de championnat. Il n’y a pas de stress, surtout pas ! Il y en aura suffisamment le jour-J. L’objectif sera de faire une très belle course le samedi, en étant sacré champion dès cette première journée, histoire d’être tranquille le dimanche. Mais tout le monde aura envie de faire de belles choses. Ce sont ceux qui ne commettront pas de faute qui auront le plus de chance d’obtenir un bon résultat.

Quelles seront les clés de cette finale ? Qu’est-ce qui peut faire la différence ?

De ne pas faire d’erreur, justement. Il ne faudra pas flancher. Faire une course rapide, mais sage, en évitant les coups durs. L’an passé, nous avions 25 points de retard avant la finale. Nous gagnons parce que les autres font des erreurs. La clé sera d’être serein, raisonnable, de ne pas prendre de risque. Il est vrai que c’est sans doute plus facile pour nous qui sommes dans une position favorable, avec notre avance. Cela dit, rien n’est fait. Nous devrons être vigilants.

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Quels sont vos atouts dans cette course au titre ?

Depuis le début de la saison, nous sommes ceux qui avons fait le plus de kilomètres. Cela prouve que nous avons été sereins, que nous n’avons pas commis d’erreurs, au contraire de certaines équipes. Nous n’avons sans doute pas l’équipage le plus rapide, mais nous avons une voiture fiable, avec, autour, un staff compétent, sérieux, excellent dans le choix des stratégies et dans le management. L’expérience accumulée au fil des ans est un réel atout. Nous avons gagné deux fois les 24 Heures du Mans (en GT2 et GTE), été deux fois Champions d’Europe (en FIA GT2 et ELMS), 3e du Championnat du Monde (GTE-Am)… L’équipe a fait ses preuves au plus haut niveau et elle restée la même depuis plusieurs années, avec des gens compétents comme notre team manager Franc Rava ou notre ingénieur Félix Barré, sur qui l’on peut se reposer. Et puis, nous bénéficions d’un trio de pilotes de qualité, qui s’entend bien. En début de saison, certains auraient pu avoir des doutes sur Olivier Pernaut, mais il les a rapidement levés. Quant à Séb (Dumez), je le connais bien puisque nous avons été titrés en GT2 en 2005.

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La finale de l’an dernier a montré que tout était possible. Quels enseignements en tires-tu ?

Au regard de ce qui s’est passé, nous devons rester méfiants. Cette fois, je suis dans la position inverse, celle du leader. L’an passé, c’est moi qui avais 25 points de retard. Les autres avaient fait des erreurs et nous en avions profité. Dans ces moments-là, la pression peut jouer un rôle, venir vous perturber. Moi, ce genre de choses ne m’atteint pas trop, mais il va falloir rassurer tout le monde, éviter de subir cette pression. Nos points d’avance doivent nous permettre d’aborder cette finale sereinement, tout en restant vigilants. Nous arriverons de manière très humble, en nous disant que tout reste à faire.

Quel serait le scénario idéal pour vous ?

Comme je le disais, l’idéal serait de réaliser une très bonne course le samedi. Si nous pouvons être sacrés champions dès la première course, ce sera parfait. Il faudra donc que nous finissions devant nos trois concurrents, la Ferrari n°6, la Ferrari n°20 et l’Audi n°3.

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