Cinq questions pour quatre (possibles) champions ! Avant la Finale sur le Circuit Paul Ricard, les 24 et 25 octobre, quatre équipages peuvent encore prétendre au titre de Champion de France FFSA GT 2015. Tout au long des dix jours qui viennent, un pilote de chacun de ces équipages nous confiera ses impressions avant ce rendez-vous décisif.
Première interview aujourd’hui avec Mike Parisy. En compagnie de ses coéquipiers David Hallyday et Philippe Gaillard, le pilote de l’Audi/Sébastien Loeb Racing n°3 est actuellement 4e du classement, avec 123 points, à 40 points du leader, la Porsche n°1 d’IMSA Performance Matmut.
Comment appréhendez-vous cette finale, tes coéquipiers et toi ?
De façon très sereine. Ces derniers temps, nous avons démontré un certain potentiel et une bonne vitesse de pointe, comme en témoignent mes quatre pole consécutives. Ce qui est dommageable, c’est que nous avons joué de malchance durant tout le championnat. Un certain nombre d’incidents ont perturbé notre tableau de marche. Mathématiquement, nous sommes toujours prétendants au titre et nous allons jouer notre carte jusqu’au bout. Mais, ce sera difficile compte tenu de l’écart à combler.
Quelles seront les clés de cette finale ? Qu’est-ce qui peut faire la différence ?
Pour nous, la donne est claire, il faut que l’on gagne les deux courses. Il n’y a aucune autre possibilité. Cela n’a jamais été réalisé cette saison (1). A nous de nous montrer à la hauteur de ce défi. Nous savons que nous pouvons être performants. Nous avons une équipe homogène. A nous d’associer tous les ingrédients. D’un point de vue plus général, IMSA Performance Matmut a su tirer le meilleur parti d’un équipage silver-silver-bronze. C’est sans doute la clé de leur succès cette saison et c’est pourquoi ils sont en tête du championnat, aujourd’hui. Derrière eux, les trois équipages (en lice pour le titre) sont très proches, avec des autos et des pilotes rapides, tournant dans des chronos assez similaires.
Quels sont vos atouts dans cette course au titre ?
David possède un sacré potentiel. Il est l’un, sinon le pilote bronze le plus rapide. Philippe est monté en puissance tout au long de la saison, après n’avoir pas roulé pendant trois ans. Il a retrouvé son meilleur niveau et fait sans doute partie des cinq meilleurs de sa catégorie aujourd’hui. Pour ma part, j’ai réalisé les quatre dernières pole. Nous sommes tous très motivés. Si nous sommes opérationnels, nous avons une chance de remporter une course. Remporter les deux, en revanche, constitue un grand défi. Mais nous avons l’ambition d’y parvenir.
La finale de l’an dernier a montré que tout était possible. Quels enseignements en tires-tu ?
Nous étions arrivés avec quasiment une victoire d’avance (avec Henry Hassid, ndlr). Nous étions en bonne position. Malheureusement, une erreur en qualifications nous a coûté cher. J’ai dû partir dernier sur la grille lors de la course 2. Nous avons effectué une belle remontée, mais un accrochage avec un autre concurrent a entrainé une pénalité et nous n’avons pas pu être sacrés. Ce que j’en retiens, c’est qu’il faut savoir garder son self-control, rester focalisé jusqu’au bout. Je vais tout faire pour que ces erreurs ne se reproduisent pas. Jevais essayer d’être encore plus impliqué auprès de l’équipe, auprès de mes coéquipiers. Il s’agit de ne rien laisser au hasard cette fois, d’être totalement concentré sur chaque détail.
Quel serait le scénario idéal pour vous ?
Comme déjà évoqué, mathématiquement, nous n’avons pas le choix. Si on veut aller au bout, nous devons remporter les deux courses. Nous savons nous montrer performants, dès les qualifications. Nous avons réussi à réaliser les deux pole au Val de Vienne. Hélas, David avait crevé dans les premiers tours, ce qui n’arrive jamais. Il y a toujours eu des impondérables cette saison. Mais, la qualité, nous l’avons. Avec une grande détermination, beaucoup de concentration, nous avons les moyens de défendre nos chances.
(1) le dernier doublé sur un week-end remonte au 8 septembre 2013 avec la victoire, dans les deux courses, du tandem Vincent Abril-Dino Lunardi (Audi/Speedcar) lors du meeting de Magny-Cours.