Le TDS Racing part à la conquête du titre GTC ce week-end à Estoril. Avec 13 points d’avance sur la plus proche concurrence, Eric Dermont, Franck Perera et Dino Lunardi sont proches de la couronne synonyme de sélection pour les 24 Heures du Mans 2016. Depuis le début de saison, le trio alterne les bons résultats.
“L’objectif reste le titre et de sécuriser l’engagement pour les 24 Heures du Mans 2016″ nous a indiqué Eric Dermont. “Un titre, ça marque un pilote et les questions que nous devrons nous poser par la suite ne seront que des questions positives.” Le tandem Dermont/Perera a toujours eu l’idée d’aller au Mans et la classique mancelle n’a jamais été aussi proche.
Chef d’entreprise la semaine, Eric Dermont ne vient pas sur les circuits uniquement dans le but de rouler et de se faire plaisir : “Mes débuts en compétition remontent à 2008 en Legends Cars. C’était difficile pour moi de rentrer en sport automobile. Le gentleman est souvent considéré comme celui qui paie et qui n’a rien en retour. Il a fallu faire les bonnes rencontres. J’ai toujours fait du sport automobile pour le challenge sportif. Il y a beaucoup d’impondérables à rouler en Endurance car il faut être capable de s’adapter aux circonstances, mettre en place une stratégie de course. Je ne suis pas là pour juste mettre de l’argent et compléter un équipage. Je prends beaucoup de plaisir au sein d’une équipe car c’est aussi elle qui te fait gagner ou perdre.”
La rencontre avec Franck Perera a été décisive pour son plan de carrière : “Le vrai fil rouge est Franck. Nous avons trois saisons complètes derrière nous. Nos débuts remontent à Barcelone sur une manche International GT Open. Le courant est de suite passé. Il y avait pour moi une vraie progression sportive de rouler à ses côtés. Le Mans était l’objectif à atteindre et j’ai bien conscience que l’on n’accède pas à ce type de course en une seule année. Il faut apprendre et avoir des résultats. Pour moi, c’est un rêve de gosse d’aller au Mans.”
L’idée est bien de passer en GTE la saison prochaine avec un programme complet en ELMS accompagné des 24 Heures du Mans : “A l’heure actuelle, le châssis n’est pas choisi et nous verrons cela en temps voulu. Il ne faut surtout pas se précipiter et prendre les bonnes décisions.” En faisant le tour des châssis disponibles pour rouler en GTE, on a senti une préférence pour la Corvette C7.R même si aucune décision n’a été prise.
En revanche, la catégorie LM P3 ne fait pas partie des plans : “Nous sommes focalisés sur ce que l’on a construit ensemble. Chaque fois que je monte dans l’auto, j’apprends quelque chose. Le championnat ELMS me correspond bien et le GTE est la prochaine étape. Il faut gérer le trafic et les règles établies peuvent impacter la stratégie. C’est différent de la Blancpain Endurance Series où c’est à fond du début à la fin. Il y a beaucoup de voitures en piste et la classe Pro-Am est sujette à discussion. Si on continue en GT3, il faudra passer à un autre châssis. Si nous allons en GTE, un programme unique pourrait être privilégié.”