N’Race fait partie des équipes dont on va entendre parler à l’avenir. Créé en 2013, l’écurie basée en région parisienne à Ecquevilly fait aussi bien dans le racing que le coaching ou l’incentive. Après avoir fait rouler une Porsche 991 Cup, le team dirigé par Olivier Virolle s’apprête à relever un nouveau défi avec un passage en LM P3. La première étape passera par un engagement en VdeV Endurance Series et GT Tour avec une Ligier JS P3. Dans un deuxième temps, un second châssis pourrait être aligné pour une campagne European Le Mans Series. Olivier Virolle nous a expliqué le pourquoi du comment de cette arrivée en LM P3.
Pourquoi ce choix du LM P3 ?
“Le team est encore assez jeune et nous fonctionnons beaucoup en fonction des opportunités, mais en savant toujours où l’on va. Je suis un gentleman driver qui n’a plus vraiment le temps de rouler. Nous avions pris la décision de faire rouler une Porsche Cup en arrivant assez rapidement à la conclusion que la Cup était bien pour du club. Du coup, il fallait trouver une solution pour 2016. Nous avons longuement hésité entre GT3 et LM P3. La catégorie LM P3 décolle et l’arrivée en GT Tour a été un vrai plus dans la décision.”
Et le choix du châssis ?
“La Ligier JS P3 est le bon choix. Le timing est bon car l’auto sort au bon moment. Nous avons déjà testé l’auto et signé deux pilotes pour 2016. Le premier a l’expérience du LM P2 et le second a moins d’expérience mais il a été conquis par la JS P3. L’idée est de faire un mix Pro/Am sachant que l’on ambitionne de faire rouler des jeunes. Dans l’idée, nous voulons avoir des équipages différents dans les deux championnats. Il est possible d’avoir deux gentlemen sur quelques piges en GT Tour.”
Mener deux programmes de front était l’idée première ?
“C’est toujours mieux pour rentabiliser l’auto. Les deux programmes ont une organisation française, ce qui est un plus pour les partenaires. On a déjà une belle croissance et il faut se stabiliser. Nous avons quelques demandes pour l’ELMS. Dans ce cas, il faudra passer à une seconde auto et aller chercher des pilotes étrangers. Le GT Tour est parfait pour la visibilité même si on souhaite rester dans une filière endurance.”
N’Race vise le LM P2 à plus long terme ?
“Le planning est bon avec des débuts en LM P3 en 2016. On va attendre que les nouvelles LM P2 sortent. De plus, il va y avoir un deuxième marché pour les “anciennes” LM P2, alors pourquoi pas en exploiter une d’ici deux ans afin de se faire la main. Pour ce qui est du Mans, il faut savoir rester raisonnable et y aller étape par étape. Je sais ce que l’on peut faire, ce que l’on sait faire et ce que l’on ne sait pas faire.
“Le LM P3 est une bonne école pour de jeunes pilotes avec du budget. Nous ne sommes qu’en septembre et nous avons déjà des demandes, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Nos pilotes vont rouler durant l’hiver en CN ou Formule Renault pour mieux appréhender l’aéro.”
D’où vient le nom de l’équipe ?
“Je souhaitais décliner les différentes offres proposées vu que l’on fait de la course, du coaching et de l’évènementiel. Le “N” est la contraction de “and”. Pour ce qui est de la compétition, nous allons nous concentrer sur le LM P3. Il y a des chances que l’auto soit à dominante rouge même si rien n’est finalisé.”