Vainqueur cette année des 12 Heures de Bathurst et des 1000km du Paul Ricard, Wolfgang Reip arrive aux Total 24 Heures de Spa en leader du championnat Blancpain Endurance Series avec Katsumasa Chiyo et Alex Buncombe. Si la performance vue aux essais laisse penser à une course délicate pour la Nissan GT-R NISMO GT3, les conditions incertaines pourraient aider l’équipage de la #23 de manière non négligeable.
Comment se présente la course ?
“Je la sens plutôt bien. Le départ sera vraisemblablement donné sur le mouillé et on est assez confiant à ce niveau-là. La voiture se comporte bien sur piste humide et Alex, Katsumasa et moi-même nous sentons assez bien dans ces conditions. On verra bien comment se passera le départ mais dans un premier temps, on devrait avoir une période d’observation. Je touche du bois, je pense qu’on devrait intégrer le top 10 après les premières heures car nous formons un équipage très homogène. Il faut espérer que la mécanique tienne mais on a bien vu que la voiture n’était pas à son avantage ici…”
Comment expliquer que la Nissan ne soit pas en forme ici ? Le circuit de Francorchamps n’est pas son terrain de jeu favori ou la BOP est en cause ?
“Les deux. Je pense que beaucoup de personnes se font de fausses idées sur la Nissan GT-R. Bien sûr, c’est une bonne voiture mais les autres autos sont au moins aussi bonnes. On entend souvent qu’on a trop de puissance, mais les autres pilotes ne sont pas au volant. La puissance n’est pas la seule raison de nos bons résultats ! Il y a aussi le travail de l’équipe dans son ensemble. Ici, les autres voitures sont plus rapides que nous mais on va devoir faire avec.”
La confiance est de mise sur le côté de la fiabilité ?
“On est assez confiant. Historiquement parlant, la voiture a toujours été relativement fiable. Les quatre crevaisons ont eu raison de nos 24 Heures de Spa 2014.”
Et l’usure des pneus ?
“On tient les 65 minutes mais on use les pneus arrières plus vite que la concurrence, mais pas non plus à un niveau critique.”
Pour 2016, faut-il t’attendre à te voir rester en GT3 ou un passage en Super GT500 est possible ?
“C’est compliqué pour le SUPER GT car c’est comparable à la F1 au niveau de la monoplace. En GT500 il y a peu de baquets disponibles et beaucoup de pilotes intéressés ! Et il y a forcément une présence importante des pilotes japonais. Après, j’aimerais bien aussi continuer ma carrière en Europe et c’est pour ça que je me diversifie, notamment avec la Renault RS01. Mais pour l’instant, c’est trop tôt pour avoir une idée précise.”
Et pour un retour en LMP2 ?
“Ça m’attire bien sûr, mais ce sont des budgets importants. Une saison en ELMS avec Le Mans, c’est 700 à 800 000 € ! Donc ça, pour l’instant, je mets un peu de côté.”