Avec quatre nouvelles Audi R8 LMS et plusieurs R8 LMS ultra, Audi Sport customer racing compte bien garder le trophée des Total 24 Heures de Spa dimanche à 16h30. La Superpole va permettre de voir où vont se situer les quatre Audi face à la concurrence.
Dr Wolfgang Ullrich : “Plus difficile de gagner à Spa qu’au Mans…”
Le Dr Wolfgang Ullrich est présent dans les Ardennes belges pour soutenir les équipes clientes que sont le Phoenix Racing et le Belgian Audi Club Team WRT. “Stéphane Ratel et son équipe ont fait du très bon travail” nous a confié le patron d’Audi Sport. “Si les chronos sont aussi proches en course, il faut s’attendre à une édition 2015 très disputée. Cette course prend de plus en plus d’énergie et de hauteur. C’est toujours spécial de faire rouler des GT3 à Spa. Les 24 Heures de Spa restent une des courses les plus importantes de l’année pour la marque. C’est aussi important de montrer la nouvelle auto mais la concurrence est rude. Au Mans, il n’y a que trois constructeurs qui peuvent s’imposer. Ici, on en a quasiment trois fois plus. C’est plus compliqué de gagner à Spa qu’au Mans.”
Romolo Liebchen : “L’étape finale du développement de la nouvelle R8 LMS”
Romolo Liebchen, en charge d’Audi Sport customer racing, fonde beaucoup d’espoir sur cette course : ” Spa est la course GT la plus prestigieuse. C’est pour nous l’étape finale du développement de la nouvelle R8 LMS. On espère un bon résultat avant le lancement de la production de l’auto début septembre. Bien sûr, la pression est là. L’objectif est aussi de collecter un maximum d’informations et un bon résultat pourrait nous y aider. Je suis juste un peu surpris de l’écart entre la nouvelle R8 et l’ancienne. Nous avons encore besoin de temps pour comprendre l’utilisation des pneus Pirelli.”
Vincent Vosse : “Pas plus de pression que d’habitude”
Du côté de Vincent Vosse, patron du Belgian Audi Club Team WRT avec René Verbist et Yves Weerts, l’objectif est bien de briller sur les terres du verviétois : “Il n’y a pas plus de pression que d’habitude. Après le succès aux 24 Heures du Nürburgring, l’auto est prête pour une deuxième course de 24 heures. Cependant, il faudra se jouer du trafic et des soucis dans les stands. Aucun droit à l’erreur n’est permis. Un mauvais pitstop peut tout changer. Quand on voit l’écart à l’arrivée en juillet 2014, on se rend compte que tout peut se jouer sur des petits détails. On a travaillé sur les ravitaillements car c’est quelque chose de crucial. Cela peut nous amener aux avant-postes ou nous pousser à l’arrière. L’aspect intervention a été étudié d’une façon méthodique.”
La météo changeante pourra aussi jouer un rôle, ce que ne dément pas Vincent Vosse : “La pluie fait partie de la course à Spa mais on a des équipages exceptionnels qui sauront s’en débrouiller. On pensait juste que l’ancienne auto serait plus proche de la nouvelle mais on en connaît maintenant la raison. Un peu de trafic, un drapeau rouge et les choses peuvent vite changer. C’est le cas pour tout le monde.”
la Balance de Performance a elle aussi son importance et le patron de WRT se veut optimiste : “On ne peut qu’applaudir le travail de SRO et de Claude Surmont. Attendons la fin de la course pour en tirer les conclusions.” Les pilotes devront également se méfier des sanctions en cas de non respect des lignes de course : “Au Nürburgring, il n’y a pas de souci de respect des lignes de course et on sait pourquoi. Malgré tout, Spa reste l’un des plus beaux circuits au monde. Je suis partisan d’avoir un rail pour éviter tout problème mais il faut vivre avec son temps. Les écarts sont maintenant durs à faire entre un pilote exceptionnel et un bon pilote.”