Le meeting de Monza Classic avait, le week-end dernier, réuni un plateau superbe, tant pour les concurrents du Classic Endurance 1 que pour celui du Classic Endurance 2.
Classic Endurance 1 – Prototypes de 1966 à 1971 ; GT de 1966 à 1974
Qualifications – Les Ferrari 512 en flèche
42 voitures ont participé aux séances qualificatives et les Ferrari 512 se sont mises en évidence en monopolisant la première ligne de la grille de départ.
C’est une figure bien connue du sport automobile, Giovanni Lavaggi, qui réalisait la pole position en 1’54’’562. Lavaggi était associé à l’américain Steven Read sur la Ferrari 512M n°103, une Ferrari de 1971. Cette Ferrari avait ses côtés sur la première ligne une autre figure emblématique, Emanuele Pirro, quintuple vainqueur des 24 Heures du Mans, associé à Bob Earl sur la 512S n°87.
Les deux italiens s’étaient livrés un beau duel, puisque Lavaggi n’avait devancé Pirro que 25 millièmes de seconde seulement. Les Ferrari précédaient les Champions 2014, Martin O’Connell et Andrew Kirkaldy et la Chevron B19 FVC n°1, qui avait quand même concédé une seconde aux deux Ferrari 512, la Chevron devançant elle-même les Lola T70 MkIII de David Hart (n°28) et de David Ferrer (n°44) qui étaient pour leur part à trois secondes des 512 !
La course – Lola vainqueur sur le fil
Les Ferrari se faisaient surprendre au départ par la Lola de David Ferrer, jailli depuis la troisième ligne. Pirro passait aussi Lavaggi, qui réagissait immédiatement. Les deux italiens étaient en pleine bagarre et repassaient Ferrer, qui étai sorti un peu large. David Hart en profitait pour prendre la troisième place, suivi de la Chevron de O’Connell et de Ferrer.
Après les changements de pilote, Bob Earl, qui avait relayé Pirro, était en tête, devant David Hart (qui courait seul) et la Chevron n°1 La Ferrari n°103, désormais aux mains de Steven Read, avait rétrogradé en cinquième position. Earl défend chèrement sa première place face à David Hart et la Chevron.
Le coup de théâtre intervient dans le dernier tour, car Bob Earl sort de la route et ouvre donc la voie à David Hart qui impose donc sa Lola T70 MkIII B, devant la Chevron B19 FVC de O’Connell/Kirkaldy, une autre Chevron B19 FVC, la n°42 de Philipp Bruehwiller complétant le podium. La Ferrari 512M de Lavaggi/Read prend finalement la septième place, le meilleur tour en course ayant été réalisé par Giovanni Lavaggi en 1’55’’333.
Classic Endurance 2
Qualifications – Les Lola en pointe
Comme Ferrari en CER1, Lola a dominé les qualifications du CER2. Le suisse Philippe Scemama, avec sa Lola T296 DFV n°8, une Lola de 1972, a réalisé la pole position en 1’51’’591, battant de six dixièmes de seconde la Lola T286 DFV n°50 (1979) de Dominique Guenat, Yves Scemama, frère du poleman, obtenant le troisième chrono avec la TOJ SC 304 n°52.
Course – Un Scemama peut en cacher un autre
Au départ, la TOJ était la meilleure partante et Yves Scemama prenait la tête de la course, devant Guenat et Philippe Scemama. Le trio restait dans cet ordre durant trois tours. La TOJ faisait un petit trou, alors que Philippe Scemama repassait Guenat au septième tour. C’était pourtant le chant du cygne pour la Lola n°8 qui abandonnait un tour plus tard. La Chevron B19 BDG n°1 de O’Connell/Kirkaldy était désormais troisième, à une vingtaine de secondes, et Patrice Lafargue (Lola T298 BMW n°17), quatrième, à un peu moins de vingt-cinq secondes.
Yves Scemama allait laisser provisoirement la tête de la course à Dominique Guenat quand il marquait son pitstop obligatoire, avant de la reprendre naturellement quand Guenat et Lafargue stoppaient à leur tour.
Lafargue passait devant Guenat au 23ème tour, et dès lors le podium était figé. La TOJ l’emportait facilement avec quarante-cinq secondes d’avance sur Patrice Lafargue, ce dernier devançant Dominique Guenat de trente secondes. Yves Scemama avait été l’auteur du meilleur tour en course en 1’53’’227.