Sans programme GT cette saison, Martinet by Alméras est tout de même bien occupé avec une présence en Porsche Carrera Cup France et Porsche Supercup. L’équipe dirigée par Philippe Alméras compte bien jouer le haut de tableau dans les deux championnats. Si Côme Ledogar défend les intérêts de l’équipe en ouverture de la F1, l’équipe montpelliéraine fait rouler Nicolas Marroc, Jules Gounon, Alexandre Cougnaud, Steven Palette et Egidio Perfetti en Cup française. A l’heure de la trêve estivale, Jules Gounon est le mieux placé au championnat à la 3ème place.
Quel est le premier bilan en Porsche Carrera Cup France ?
“Le bilan est globalement positif avec de belles performances de nos pilotes. Je pense que certains d’entre eux vont surprendre d’ici la fin de saison. Steven montre qu’il faut compter sur lui, Jules découvre la discipline mais il joue déjà les premiers rôles avec une victoire au Val de Vienne. Nicolas a décroché sa première pole de l’année le week-end dernier et doit maintenant concrétiser en course. Alex n’a pas été chanceux au Mans avec un souci de pneu. Quant à Egidio, il découvre les circuits français. La première partie de saison est conforme à notre tableau de marche. La série est relevée. Il faut être parfait tout le temps.”
Le championnat manque tout de même de concurrents…
“Il faut arriver à capter l’attention des gentlemen. La discipline est vraiment bonne avec une auto compétitive fiable, pas de BOP, pas de constructeurs et pas de coéquipiers. Le problème est que l’ensemble des championnats français est à la peine au contraire de l’Europe qui se porte plutôt bien.”
Le démarrage est plus compliqué en Supercup ?
“Là aussi, c’est conforme à nos attentes. Le niveau de compétition est incroyablement relevé. On le savait dès le début et les essais collectifs ont permis de montrer que nous avons une belle carte à jouer. Les courses sont disputées et les meetings assez courts. C’est totalement différent d’un championnat comme l’ELMS. En Supercup, on ne peut pas travailler avec les caméras embarquées puisque elles sont interdites. Cela condamne à être bon en analyse. On a découvert Monaco et le Red Bull Ring mais pour nous, 2015 est une année pour apprendre. La clé de la Supercup reste les conditions de piste.”
Et l’avenir ?
“Martinet by Alméras a une vraie volonté de s’inscrire dans la durée en Porsche Carrera Cup France et Porsche Supercup. On aimerait bien revenir aux 24 Heures de Spa en 2016 et la série Le Mans est intéressante de part la complexité des stratégies à mettre en place. C’est différent de la Blancpain Endurance Series. L’ambition est de venir avec la nouvelle Porsche 911 GT3-R.”
La sortie en GT Sports Club au Paul Ricard a été concluante ?
“Cette nouvelle série est en phase avec ce que veulent les pilotes. On peut appeler cela le Pirelli World Challenge réservé aux gentlemen. Les courses sont propres et tout le monde prend du plaisir.”
Et le LM P3 ?
“Le produit est intéressant dans la planète LMP. C’est peut-être une orientation à étudier pour l’avenir. C’est un produit d’appel pour aller en LM P2. La cerise sur le gâteau serait de pouvoir disposer d’un moteur P2 Porsche (rires). Même si l’équipe est bien ancrée avec la marque allemande, il n’est pas exclu de voir Martinet by Alméras avec autre chose que des Porsche à l’avenir. Pourquoi pas proposer le LM P3 à certains de nos clients. Cela permet de valoriser l’équipage et de ne pas être en fond de grille. Le travail a été fait sur la sécurité des autos, ce qui est un point positif. Nous sommes clients de l’esprit Le Mans. On a beaucoup aimé l’ambiance qui y règne. A terme, nous ambitionnons toujours de participer aux 24 Heures du Mans même si le tournant du GTE a été jusque-là compliqué à prendre.”