Troisième rendez-vous de la Blancpain Endurance Series, le meeting qui s’est déroulé ce week-end sur le circuit Paul Ricard avait une saveur particulière : 1000 kilomètres à parcourir, soit pas moins de six heures de course et 63 équipages engagés… Le Team AKKA-ASP alignait dans le Var trois voitures, deux en catégories AM et pour la première fois depuis 2011, une en catégorie PRO. Confiée à Tristan Vautier, Morgan Moullin-Traffort et pour l’occasion au pilote italien Alessandro Pier-Guidi, la Ferrari # 20 passait sous le damier à la 7ème place du général après avoir mené la course un temps. Echouant au pied du podium de la catégorie AM, la # 16 de Fabien Barthez et Anthony Pons réalisait une course exemplaire entrant même dans le Top 30 du général. La Ferrari 458 # 10 de Maurice Ricci, Jean-Luc Beaubelique et Philippe Giauque était quant à elle victime d’un contact malheureux sous safety-car, hypothéquant toute chance de bien figurer.
Météo estivale, plateau de rêve et format de course exceptionnel… tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette troisième manche de la Blancpain Endurance Series un moment inoubliable. Pour le team AKKA-ASP, ce rendez-vous avait aussi quelque chose d’exceptionnel puisque pour la première fois depuis 2011, un des trois équipages était engagé en catégorie PRO.
« Nous n’avions pas engagé d’équipage PRO en Blancpain Endurance Series depuis 2011. Nous voulions en fait prouver la valeur de l’équipe à haut niveau et à l’occasion de cette épreuve sur le circuit Paul Ricard, le moment semblait opportun. Nous avons donc choisi deux équipages solides en AM : le binôme habituel Anthony Pons / Fabien Barthez et un trio inédit composé de Maurice Ricci, Jean-Luc Beaubelique et Philippe Giauque. Pour l’équipage PRO, il fallait trouver un équipier à la paire Tristan Vautier, Morgan Moullin-Traffort. Alessandro Pier-Guidi, un des meilleurs pilotes en Europe sur Ferrari, était le candidat idéal pour animer ce challenge. Le but était de se jauger par rapport aux Pros.»
N° 20 – PRO Cup : Tristan VAUTIER, Morgan MOULLIN-TRAFFORT, Alessandro PIER-GUIDI
Dès les qualifications, le ton est donné et le niveau affiché présage de belles passes d’armes durant la course. La # 20 se classe 18ème du général, troisième Ferrari. Il manque entre 5 et 6/10ème pour jouer la pole, un écart en termes de performances, auquel Jérôme Policand s’attendait.
« En perfo pure, nous savions qu’il en manquerait un peu. Mais il faut aussi relativiser, nous sommes une équipe privée. Terminer 7ème du général après avoir mené une dizaine de tours et en étant ralentis par deux grosses crevaisons, ce n’est pas si mal. Nous avons navigué entre la première et la cinquième place un grand moment et nous avions largement le potentiel pour terminer dans le Top 5. Il y avait pas moins de 25 voitures engagées dans cette catégorie Pro, alors ce résultat est loin d’être décevant. Nous avons vécu une course « claire » et nous avons montré ce que nous étions en mesure de faire. Nous sommes rassurés sur le potentiel de l’équipe et sur celui des pilotes. Pour espérer décrocher une victoire totale, nous devons encore progresser. »
N° 16 – AM Cup : Anthony PONS, Fabien BARTHEZ
Anthony Pons et Fabien Barthez avaient une nouvelle fois choisi de relever le défi « en duo », c’est-à-dire en assurant la totalité de la course à deux pilotes. En enchainant les doubles relais, la paire termine au pied du podium. Une quatrième place en catégorie AM et une entrée dans le Top 30 du général, de quoi donner le sourire à Jérôme.
« Anthony et Fabien ont fait une très belle course. Ils manquent le podium d’un souffle, à cause du safety-car. Comme à Monza, en se trouvant du mauvais côté du safety-car, de précieuses secondes se sont envolées et leur coûtent le podium. Une nouvelle fois, leur course a été solide et ils n’ont connu aucun problème. La régularité paye toujours.»
N° 10 – AM Cup : Maurice RICCI, Jean-Luc BEAUBELIQUE, Philippe GIAUQUE
L’équipage de la # 10 réussit particulièrement bien sa séance de qualifications et Philippe Giauque signe le 3ème chrono.
Dès le début de la course, les deux voitures engagées en catégorie AM sont dans le coup mais la # 10 va connaître moins de chance que ses équipiers sur la #16. En effet, alors que la course est sous régime de safety-car, Maurice Ricci se fait énergiquement percuter par une Mercedes, roue arrière arrachée. Au bout d’une demie heure d’efforts acharnés, la Ferrari rejoint le stand. Pas moins d’une heure sera nécessaire pour réparer et permettre à Jean-Luc Beaubelique de prendre la piste. Mais 1h30 avant le drapeau à damier, la décision est prise de faire rentrer définitivement l’auto au garage.
« C’est un incident insolite qui ne s’était jamais produit jusque là. Se faire percuter par un Pro dans ces circonstances, c’est juste improbable mais c’est arrivé… »
Pour Jérôme Policand, le bilan est positif : « Sur cette course de 6 heures, nous n’avons pas connu le moindre incident mécanique et les ravitaillements se sont déroulés de façon très correcte. Ce fut quand même un gros challenge à relever avec trois voitures. Cela représente pas moins de 15 ravitaillements, finalement sur une période assez courte. Pour l’équipe, cette course était le gros morceau de l’année. Nous avons pu faire rouler deux voitures sur la nouvelle discipline made in SRO, le GT Sports Club, réservé aux pilotes Bronze. Sur les deux courses du jour (20 et 40 minutes), seules des GTE et des GT3 sont admises. Maurice Ricci, Gabriel Balthazard et Jean-Luc Beaubelique n’ont pas démérité. Maurice se classe à deux reprises dans le Top 5 tandis que Gabriel monte sur le podium de la catégorie « Iron », c’est à dire Pilote Bronze de plus de 60 ans. Un week-end de pur plaisir ! »
Dès les 4 et 5 juillet, retour sur le GT Tour pour la quatrième manche du championnat de France GT FFSA sur le circuit du Val de Vienne, dernière épreuve du calendrier avant la trêve estivale.