Cet après-midi à 15 heures, Marcel Fässler va partir à l’assaut d’un 4ème succès aux 24 Heures du Mans en compagnie de ses amis Benoît Tréluyer et André Lotterer. La combinaison de ces trois là est quasiment imbattable sur le papier tant leur complicité est sans faille. Ce n”est que demain que l’on saura si le “au final c’est toujours Audi qui gagne” est respecté. Le trio se verrait bien l’emporter sur une Audi R18 e-tron quattro qui porte le dossard 7 et qui s’élancera de la 5ème position sur la grille de départ. La concurrence ne l’entend pas de cette oreille et il ne faudra certainement rien lâcher pour s’imposer. A quelques heures du départ de la 83ème édition des 24 Heures du Mans, Marcel Fässler a fait le point avec nous sur ce qui l’attend…

Que retenir des essais ?

“Nous avons utilisé les essais pour préparer notre Audi pour des conditions de piste sèches. Toute l’attention a été portée à ce que chaque pilote ait pu disposer d’un temps de conduite identique. Avec Ben et André, le discours est identique. Nous avons une auto agréable à piloter. Il n’a jamais été question de boucler un tour rapide durant l’une des séances d’essais. De plus, nous aurions difficilement pu battre la concurrence. Au lieu de cela, nous avons préparé une auto capable de tenir la distance. Cette stratégie sera cruciale pour la course. La météo va à coup sûr jouer un rôle. Nous allons avoir une course très excitante et mon feeling est bon.”

Porsche a clairement le statut de favori. Est-ce un handicap ou un avantage ?

“Au Mans, on ne peut jamais oublier les autres. Porsche a montré de belles choses durant les essais. Il est vrai que Toyota est un peu loin mais on sait qu’ils seront dans le coup, notamment s’il pleut. Le choix de pneus sera crucial. L’Audi a bien évolué durant l’intersaison : système hybride, moteur, puissance, consommation en baisse. Comme je l’ai dit, il ne faut pas sous-estimer nos adversaires, surtout au Mans. En 2010, Audi n’avait pas l’auto la plus compétitive et Audi a fait 1,2 et 3 avec la R15 TDI.”

C’est aussi ce qui fait le charme du Mans ?

“Au Mans, la course n’est jamais gagnée d’avance. Il peut toujours se passer quelque chose. Une petite erreur minimise toute chance de victoire. Nous sommes très contents de la performance de notre R18 e-tron quattro. Certes, nous ne sommes pas dans la plus grande classe d’hybridation mais on a un bon coup à jouer comme on l’a vu à Silverstone et Spa.”

Votre équipage est soudé. C’est aussi ce qui peut faire la différence ?

“Tout ce que nous avons fait ensemble a fonctionné. On se connaît, on se supporte et on s’apprécie. De plus, on se voit en dehors de la course, ce qui je pense est un avantage. Je ne sais pas si c’est une clé pour gagner mais ça nous a bien réussi dans le passé (rires). Si tu es bien dans un équipage, c’est toujours plus confortable. Même après une erreur, avoir le soutien de ses coéquipiers est quelque chose de positif.”

Selon toi, c’est l’édition la plus ouverte qui vous attend ?

“On dit chaque année que c’est l’édition la plus relevée mais là je dois dire que c’est quelque chose. Ce n’est jamais facile de gagner au Mans. Pour moi, Le Mans est difficile et différent chaque année. A chaque fois, il faut rouler le plus vite possible. On a trois Audi, trois Porsche et deux Toyota. La compétition est relevée. On sait que ça ne sera pas facile de l’emporter.”