L’approche traditionnellement pragmatique de Larbre Compétition dans l’exercice atypique des qualifications aux 24 Heures du Mans s’est une nouvelle fois observée, mercredi et jeudi soirs (10-11 juin), avec le 10e chrono de la catégorie GTE Am établit par l’écurie du Vigeant.

Quintuple vainqueur de classe dans la Sarthe, l’équipe n’a que rarement privilégié la vitesse au début de la semaine mancelle, préférant en effet concentrer ses efforts sur une préparation soignée des journées du samedi et du dimanche, lorsque l’on entre véritablement dans le vif du sujet du double tour d’horloge.

La Corvette C7.R n°50 perdit néanmoins un temps précieux mercredi lorsqu’elle rencontra des soucis de transmission, obligeant l’équipe basée au Val de Vienne à se contenter des deux sessions du jeudi, disputées sur piste sèche, pour ajuster les réglages de la belle américaine aux spécificités si particulières du Circuit de la Sarthe.

Le double de points étant attribué lors de cette troisième manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA, la régularité et un parcours mené sans faute seront dorénavant les ingrédients essentiels pour remonter dans la hiérarchie et se relancer dans la course au titre.

Vendredi, les pilotes Larbre Compétition enflammeront le centre-ville du Mans à l’occasion de la traditionnelle parade des pilotes. Le calme avant la tempête, attendue samedi et dimanche !

Gianluca Roda : « Nous avons consacré les quatre séances d’essais et de qualifications à définir de bons réglages, et je pense que ceux que nous avons adopté hier soir seront très efficaces pendant la course. Le chrono n’est pas le plus important au Mans. L’essentiel, c’est d’en venir à bout et d’être là dimanche après-midi. »
 
Paolo Ruberti : « Ce ne fut pas facile car nous avons débuté en allant dans une mauvaise direction sur le set-up. Nous avons ensuite tout modifié et la voiture se comporte de mieux en mieux en configuration course. Nous devons maintenant rester en dehors des embûches et faire preuve de constance pendant 24 heures si nous voulons remonter aux avant-postes. Le Mans est sans conteste la plus belle épreuve au monde et c’est pour moi mon sixième départ. Je suis ravi de courir ici ! »

Kristian Poulsen : « Honnêtement, les deux dernières journées consacrées à trouver les réglages optimaux ont été compliquées, mais je pense que nous avons mis le doigt sur quelque chose de bien. Nous n’avons pas la voiture la plus performante, certes, mais notre Corvette se comporte de mieux en mieux et je suis plus confiant que je ne l’étais mercredi soir. Le set-up n’était pas parfait et nous avons depuis modifié plusieurs paramètres. J’adore le Mans, qui m’a vu gagner par deux fois en cinq participations. D’après mon expérience, l’auto doit être facile à conduire pour ne pas avoir à se battre avec, 24 heures durant. C’est désormais le cas, et si l’en reste en dehors des soucis en piste, on verra ce dont nous sommes capables. En attendant je suis impatient de participer à la parade des pilotes. Il y a toujours de nombreux fans et l’ambiance est géniale. »

Jack Leconte, Team Manager : « Le souci de transmission, rencontré mercredi, nous a coûté un temps précieux en piste, définitivement perdu. Par chance, il n’y a pas eu d’averses durant les deux séances qualificatives du lendemain et nous avons pu travailler sur les réglages « piste sèche ». Cela devrait faire la différence ce week-end, car selon les prévisions, il n’y a que peu de chances d’assister à une course intégralement disputée sous la pluie. Même si nous sommes prêts en termes de vérifications des systèmes, du moteur, de la boîte de vitesses, des freins, des réglages de suspensions et du nombre de tours bouclés par nos pilotes, nous devons reconnaître qu’il nous manque encore de la vitesse de pointe. Mais comme toujours ici, la régularité sera la clé de la performance, et c’est ce sur quoi nous allons nous focaliser. Les problèmes ne nous ont pas épargnés, mais on ne peut pas nier, de toute manière, que les Aston Martin affichent une nette supériorité sur un tour. A cela s’ajoute un problème majeur, qui regarde l’organisateur : le manque de capacité du réservoir de carburant qui nous handicapera sur une base de relais de 13 tours au lieu de 14 pour la concurrence. Mais dans la difficulté, Larbre se révèlera… »

Le départ de la 83e édition des 24 Heures du Mans sera donné demain, samedi 13 juin, à 15h00.