GT Tour

IMSA Performance Matmut a assuré dans les Ardennes belges

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Comme l’an dernier, Imsa Performance Matmut quitte le circuit de Spa en vainqueur et ajoute en plus à son palmarès une médaille d’argent. Deux résultats qui permettent au team normand de grimper à la deuxième place provisoire au Championnat, objectif atteint !

D’excellents accessits donc qui récompensent une stratégie osée et un travail d’équipe exemplaire. De bon augure pour la suite de la saison !

Course 1. Samedi 6 juin 2015.

Grâce à de solides qualifications, Imsa Performance Matmut s’empare de la 3e place sur la grille de départ. Une position quasi idéale : en plus de pointer aux avant-postes, le team normand sera libre de développer une audacieuse stratégie pneumatique ! « Nous avons consacré les deux séances d’essais libres à la définition de réglages de suspension qui n’agressent pas les pneus. Sur ce circuit, les contraintes sur les gommes sont très importantes. Nous avons donc déterminé des épures châssis pour que le comportement de la voiture reste constant au fil des tours malgré des températures inhabituelles ici à Spa… Cette stratégie nous offre en plus la possibilité de disposer de plusieurs trains de pneus rodés ou neufs pour les courses… » explique Franck Rava, le team Manager.

Installé aux commandes de la Porsche 911 GT3 R, Olivier Pernaut est prêt pour son baptême du feu en GT sur ce tracé considéré comme l’un des plus intransigeant juges de paix en matière de pilotage. Les encouragements admiratifs de son père, Jean-Pierre, sur la grille ajoutent encore plus à sa détermination.

Dès l’extinction des feux, Olivier prend le sillage des leaders et profite d’une mauvaise relance de la Ferrari #8 à l’épingle de la Source pour s’emparer de la seconde place. Immédiatement le natif d’Amiens entame un bras de fer avec le leader qui défend bec et ongles sa position. L’issue du duel est incertaine, et la course sera longue, exigeante… il est donc préférable de temporiser pour mieux saisir sa chance plus tard comme l’explique Olivier : « J’aurais pu tenter encore et encore de prendre la tête, mais Félix notre ingénieur m’a conseillé à la radio d’économiser les pneus pour la fin de course ». Olivier en respectant son tableau de marche laisse passer Stéphane Lemeret (3e) parti déloger le leader, mais reste sans forcer à moins de 3 secondes de la tête jusqu’à la fin de son run. Raymond Narac prend place dans le baquet de la Porsche 911 GT3 R aux couleurs de la Matmut et repart en piste en 4e position, toujours chaussé des pneus du début de course. Des gommes usées qui n’empêchent pas le Champion de France en titre de saisir une place sur le podium provisoire lorsque le concurrent #17 est sanctionné d’un Stop&Go, puis de s’installer en seconde position du classement ! Rester au contact de la tête n’est certes pas chose aisée mais le double vainqueur des 24 Heures du Mans (GTE et GT2) ne se laissera pas distancer jusqu’au passage de témoin à Sébastien Dumez.

Au stand, l’équipe technique chausse la Porsche #1 de pneus déjà bien rodés. Le Bordelais d’adoption s’engage en piste toujours en seconde position et adopte un rythme plus que soutenu. Le retour dans la fin de course de la Porsche #17 à moins d’une seconde n’inquiète pas outre mesure l’ancien Champion de la Carrera Cup française. « Je n’étais pas vraiment menacé par le retour de Benjamin Lariche… Nous étions suffisamment rapides pour nous mettre hors de portée… Mais nous ne pouvions pas plus exploiter les pneumatiques ! Notre stratégie a parfaitement fonctionné et ce 3e podium de la saison, qui plus est sur ce circuit, nous fait particulièrement plaisir ! En plus nous avons gardé quelques cartes en main pour demain » concluait Sébastien au soir de cette première journée.

Course 2. Dimanche 7 juin 2015.

En faisant le choix de pneus rodés pour la deuxième séance qualificative, le team Imsa Performance Matmut mise tout sur la course et se contente du 7e rang sur la grille : en réservant ses pneus neufs pour la seule seconde course, l’équipe rouennaise table sur une remontée rapide et régulière, même au cœur du peloton. (Jean Pierre Pernaut a toute confiance, la preuve en image en cliquant sur la photo !).

Sébastien Dumez, hyper concentré avant le départSébastien Dumez prend le départ et applique à la lettre le plan imaginé par Félix Barré : dès le deuxième tour, il gagne une position et vient croiser le fer avec Olivier Panis. 11e, Sébastien harcelle puis passe Jean Philippe Belloc. Dans son point de mire, le Bordelais aligne ensuite Enzo Guibbert mais ne trouve pas l’ouverture avant la fin du premier 1/3 temps.

Charge maintenant à Raymond Narac de poursuivre cette remontée. Equipé également d’un nouveau train de pneus neufs, le pilote de la Porsche #1 aligne des tours dignes de qualifications et signe des chronos parfois plus rapides de 5 secondes que ceux du leader ! Des « bottes de 7 lieues » qui lui permettent de venir batailler pour le leadership après 5 tours seulement. Les efforts de Jean-Luc Beaubelique seront vains, le pilote-patron prend la tête imparablement avant qu’Olivier ne s’installe au volant de la Porsche 911 GT3 R. « J’ai fait mon relais au maximum. L’équipe a fait un excellent travail et la stratégie de Félix a été hors norme » déclare sobrement le « boss ».

Pointé au sommet de la feuille de classement provisoire, Olivier Pernaut voit grossir la menace Philippe Giauque, deuxième. Le suisse est rapide mais le picard gère parfaitement son avance d’une demi-douzaine de secondes. Même avec une Porsche 911 GT3 R devenue délicate à conduire, il ne sera finalement jamais rejoint ni même inquiété. « J’étais sur des œufs, explique Olivier. Les pneumatiques arrières étaient bien usés, mais j’en avais suffisamment sous le pied pour augmenter la cadence d’une demi-seconde. Je ne voulais pas faire de faute et j’ai tout fait pour rester hors de sa portée d’autant plus que j’avais reçu un avertissement dès mon premier tour en piste après être sorti trop large d’un virage. Je suis très heureux de cette victoire ! » .

Autant que son père, Jean-Pierre Pernaut ? « Je suis très fier de mon fils ! Nous sommes des passionnés de sport automobile dans notre famille et je suis très heureux de voir Olivier prendre la succession de son grand-père et de son oncle au volant. Hier, j’étais déjà très heureux de le voir sur le podium mais de le voir remporter sa première victoire en GT est une satisfaction encore plus grande ! En plus, il évolue dans une équipe unie, très soudée où tous les gens sont sympathiques ».
A Franck Rava de conclure ce bénéfique week-end spadois : « Nous avons bien géré l’ensemble du week-end grâce à notre bonne connaissance de Spa et des pneumatiques. Nos trois pilotes ont fait des supers relais et nous sommes en progrès. Le championnat est long, mais nous sommes dans le match face à une concurrence très forte et à un plateau de très haut niveau. L’équipe travaille beaucoup pour garder le #1.

Elle est très heureuse d’offrir à Porsche sa première victoire en Championnat de France 2015. Nous dédions bien naturellement cette victoire à notre fidèle partenaire : la Matmut ! C’est d’autant plus un très bon week-end que nous gagnons également à Dijon en Endurance Classic et que nous prenons la tête de ce Championnat. »

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