Il aurait été dommage de ne pas profiter d’une semaine off au Mans pour ne pas aller rendre une visite à Onroak Automotive. Avec pas moins de neuf châssis au départ de la classique mancelle, la structure dirigée par Jacques Nicolet et managée par Philippe Dumas est bien occupée à quelques heures des Vérifications Techniques et Administratives. Entre G-Drive Racing, OAK Racing, Extreme Speed Motorsports, Pegasus Racing Team Total, Team SARD-MORAND et Krohn Racing, jamais les Sarthois n’ont eu autant d’autos en piste, qui plus avec des motorisations différentes. Philippe Dumas a fait le point avec nous avant le début de la grande semaine.
La seule contrariété de la Journée Test a été la casse moteur de la Ligier JS P2/OAK Racing #34. “Le problème moteur a été clairement identifié” nous indique Philippe Dumas. “Nous avons fait rouler la Ligier mardi sans le moindre souci. Elle a tourné comme une horloge. Cela ne servait à rien de prendre des risques durant la Journée Test. Nous avons pu valider les infos et passer le programme d’essais. Le seul bémol a été la casse moteur, ce qui fait que Chris (Cumming) a peu roulé. C’est juste une grosse frustration. Peut-être faudrait-il se pencher sur la Journée Test… Si la météo n’est pas bonne ou si les drapeaux rouges se succèdent, les pilotes manquent de roulage.”
Une Ligier JS P2 a terminé la Journée Test en haut de la feuille des temps, grâce justement à la #34 pilotée par le rookie Laurens Vanthoor. “Dans l’ensemble, la fiabilité est là” poursuit Philippe Dumas. “Les autos conviennent à l’ensemble des pilotes. Krohn Racing est ravi du moteur Judd et les échanges avec ESM sont nombreux pour avoir une meilleure compréhension de l’auto. Malheureusement, ils n’ont pas été chanceux avec la météo depuis Spa. Nos autres clients ont répondu présent, que ce soit G-Drive, Pegasus ou SARD-MORAND.”
Débutant dimanche dernier au Mans, Laurens Vanthoor a une nouvelle fois fait étalage de son talent, ce que ne manque pas de souligner le team principal : “Laurens est égal à lui-même. Je ne le connaissais pas beaucoup même si nous nous sommes déjà croisés dans le passé. Il est d’une gentillesse et d’une justesse. Il est redoutable et je suis fan du personnage. J’avais déjà beaucoup de respect pour son début de carrière. Chez lui, tout est naturel. C’est un régal de travailler avec les trois.”
La catégorie LM P2 était déjà bien relevée en 2014 et cette année encore, les paris sont ouverts pour savoir qui franchira la ligne d’arrivée en vainqueur : “Le niveau est incroyable. Les Gibson vont être redoutables, de même que les différentes ORECA qui ont un bon coup à jouer. La 03R a de beaux restes et la 05 semble bien. Les pilotes de l’Alpine seront eux aussi au rendez-vous et je suis surpris de la rapidité de la BR01 qui est très belle. Il faudra s’en méfier dans le futur. Quant à la Dome, elle a montré une belle pointe de vitesse. Pour résumer, l’intégralité du plateau peut briller.”
Avec neuf châssis au départ, Onroak Automotive est maintenant bien entré dans son rôle de constructeur : “Tout est organisé pour les pièces. Avoir ESM, Michael Shank Racing et Krohn Racing nous a changé la vie en termes de prévision et de soutien. Tout fonctionne pour le mieux et on peut dire que c’est un bol d’air par rapport à 2014. Nous sommes ravis des relations avec nos clients. Forcément, la pression est là. On a une pression de résultat. L’objectif est clair : gagner ! On a conscience que la concurrence est importante sachant que nous avons frôlé l’exploit en 2014.”