24H Nürburgring VLN

Laurens Vanthoor : “J’ai gagné les 24H du Nürburgring grâce à mes accidents”

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Bonjour à tous,

Cela fait presque deux mois que je n’ai pas pris le temps de m’adresser à vous. Mais il faut dire que ces dernières semaines ont été parmi les plus chargées de toute mon existence ! Les mois d’avril et de mai 2015 resteront pour moi une période marquée par une succession de temps forts, mais aussi quelques moments très difficiles à vivre.

Sur la piste, tout se passe pour le mieux. Comme vous l’avez probablement appris, je n’ai pas trop à me plaindre de mon début de saison. Les bons résultats se sont accumulés presque aussi vite que les courses. En plus du leadership en Blancpain GT Series, avec des victoires à Brands Hatch et un podium à Silverstone, j’ai remporté les 24 Heures du Nürburgring et j’ai entamé ma préparation pour les 24 Heures du Mans avec trois jours d’essais puis la journée des tests officiels.

Mais ces dernières semaines ont aussi été marquées par la disparition de J.G. Mal-Voy, le Président du Belgian Audi Club. Ce fut pour moi une période très difficile à vivre et cela m’a pris beaucoup d’énergie. Tout le monde sait à quel point J.G. m’a aidé dans ma carrière. Il a toujours cru en moi et, même pendant ma deuxième saison en F3 Euro Series, il était derrière moi. Franchement, il a parfois plus cru en mes capacités que moi-même je ne l’ai fait… Si je suis pilote officiel pour Audi aujourd’hui, c’est en grande partie à lui que je le dois. Il me parlait toujours de ses plans B, il me donnait de nombreux conseils, et pas que pour le sport auto… Je le considérais un peu comme un grand-père. Et je n’oublierai jamais l’émotion dans ses yeux quand j’ai signé la pole position des Total 24 Heures de Spa l’an dernier. C’était « son » pilote, avec « son » équipe qui plaçaient Audi en pole. Il était fier ! Comme il aurait été fier de notre succès au Nürburgring. C’est comme s’il avait été là, avec nous. Depuis son décès, j’ai un pingouin sur mon casque et je pense que je vais essayer de l’intégrer dans mes prochaines décos…

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Cette victoire au Nürburgring, c’est forcément un grand moment dans ma carrière. Pour moi, c’est aussi la preuve que j’ai mûri et que je suis de plus en plus un pilote d’endurance. Il y a deux ans, lors de ma première participation avec Audi, j’étais sorti deux fois de la piste. Après la course, je me sentais vraiment très mal… Mais c’est probablement une des épreuves qui a le plus influencé ma carrière ! J’ai énormément appris et j’ai changé mon approche. Cette année, je me suis retrouvé le samedi soir au volant dans des conditions très difficiles : de nuit, avec un peu de pluie. Je me suis dit que le plus important, c’était de ramener la voiture intacte. J’ai accepté de perdre une trentaine de secondes par rapport à certains rivaux, mais je ne voulais pas prendre de risques inutiles. Et alors que beaucoup de pilotes sont partis à la faute, dont l’Audi #1 du Team Phoenix, nous avons passé ce moment clé sans encombre. En piste, j’étais frustré de ne pas être le plus rapide, mais la suite a prouvé que j’avais eu raison… Après tout, même si on attaque très fort, ça reste une course d’endurance !

Physiquement, je n’avais pas abordé ce rendez-vous dans l’Eifel de la meilleure des façons. Mon violent accident à Brands Hatch la semaine avant m’avait tout de même bien secoué… Quand je suis rentré chez moi, j’ai vraiment cherché à me reposer car le contrecoup était plus important que ce que je pensais. Sur place, avec l’adrénaline, ça allait… mais les jours suivants, je me suis senti vraiment épuisé. Cet accident, conjugué à la succession de week-ends de course et au décès de J.G. ont vraiment entamé mon capital énergie. Alors que je gagnais presque tout, je ne me sentais vraiment pas très bien. Heureusement, ça va mieux depuis !

Les deux prochaines semaines vont être très particulières. D’abord je vais défendre mon leadership en Blancpain GT Series chez moi, sur le circuit de Zolder. C’est un rendez-vous toujours très particulier pour moi. L’an dernier, j’avais remporté la course de qualification, mais pas l’épreuve principale. J’espère que ce sera pour cette fois ! Ensuite, je me concentrerai à 100% sur les 24H du Mans. C’est un rêve qui va se réaliser de pouvoir en prendre le départ avec cette Ligier JS P2 du OAK Racing. A l’exception d’un changement de moteur, la journée test s’est bien passée puisque j’étais directement dans le rythme et que j’ai signé le meilleur temps de la catégorie LMP2. Je suis donc impatient que la course commence…

Mais avant cela, je vous donne rendez-vous à la fin de cette semaine pour la Blancpain Sprint Series. « See you in Zolder », comme on dit chez moi !

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