Blancpain GT Series

Jérôme Policand (AKKA-ASP) : ” Il faut arrêter de penser que le sport automobile n’intéresse pas “

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En passant de Sofrev-ASP à AKKA-ASP, Jérôme Policand compte bien poursuivre sur la même dynamique. La nouvelle entité vise les titres Blancpain Endurance Series et Championnat de France GT où trois Ferrari 458 Italia GT3 sont alignées. Le patron du Team AKKA-ASP est pleinement concentré sur la saison actuelle mais nous l’avons tout de même soumis à des questions sur l’avenir.

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Les trois Ferrari seront au départ des 24 Heures de Spa ?
“Actuellement, une seule est finalisée avec la présence de Pascal Gibon, Christophe Bourret, Jean-Philippe Belloc et Philippe Polette. On réfléchit fortement à aligner une seconde auto. La décision finale se prendra sous peu. Une telle course demande beaucoup de préparation. Il faut refaire une auto complètement.”

La Ferrari 458 GTE pourrait revenir en compétition ?

“La seule course que l’on pourrait programmer est le Paul Ricard en European Le Mans Series. Cette manche a un sens pour nous compte tenu de notre calendrier déjà bien chargé. Faire rouler une GT3 à la place de la GTE fait aussi partie des discussions. Si on fait rouler la GTE, ce sera pour préparer un objectif 2016.”

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La piste LM P2 reste à l’étude ?

“Le coût d’exploitation d’une LM P2 est proche d’une GTE. Tout reste ouvert sur le sujet LM P2. Pour être sûr d’être au top sur le plan sportif, il faut un seul gentleman dans l’auto ou bien avoir plusieurs autos partagées par des gentlemen afin d’avoir un repère. Ce qui est sûr, c’est que nous garderons un programme GT en complément si nous franchissons le pas du LM P2.”

2016 passera par une nouvelle collaboration avec Ferrari ?

“Tous les gentlemen qui ont roulé dans une 458 Italia GT3 s’en sont sortis. La Ferrari est rapide et passe partout. Cela fait 9 ans que nous sommes avec Ferrari. Nos débuts remontent à 2007 avec une Ferrari 360. De nos jours, il n’y a pas de mauvaises autos. La BOP fait que tout le monde a une carte à jouer. De plus, elle est plus facile à établir qu’au début de la catégorie car toutes les GT3 sont sensiblement identiques au niveau du poids, de la puissance et des pneumatiques. Tout se joue sur des détails. Le cycle débuté en 2011 arrive à sa fin. Il faudra donc prendre les bonnes décisions pour l’avenir. En 5 ans, le prix des autos est monté de 25 à 30%. La question à se poser est : est-il est plus facile de trouver de l’argent en 2015 qu’il y a 5 ans ? Le sport auto évolue et on ne peut pas aller à l’encontre de cette évolution. Les 62 GT3 présentes ce week-end à Silverstone montrent que des gens ont trouvé les solutions. Si le prix des GT3 a augmenté de 30%, mon effectif en a fait de même. Tout tend vers le professionnalisme. Il y a encore 5 ans, peu d’équipes mettaient en place de la stratégie de course.”

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Que de chemin parcouru depuis 2006…

“J’ai cru au concept dès la première année où nous avons fait rouler 4 Porsche Cup dont 3 en FIA-GT3. Morgan (Moullin-Traffort) a d’ailleurs décroché une pole ici-même à Silverstone. En 2006, une auto coûtait 120 000 euros. Cela n’est pas propre au sport auto mais j’estime qu’on ne regarde pas suffisamment les autres sports. Il faut adapter les règlements à une certaine moyenne. Le sport auto est un bon vecteur de communication par rapport à certains sports tels que le football ou le rugby. Cependant, on ne peut justifier les sommes engagées que jusqu’à une certaine limite.”

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AKKA souhaite gravir les échelons ?

“L’aventure avec Sofrev a été crédible et la mayonnaise prend bien avec AKKA. Il faut arrêter de penser que le sport automobile n’intéresse pas. Il n’y a pas que la compétition qui est intéressante. Il y a tout ce qui est à côté : atmosphère, proximité avec les pilotes, entertainment. Le championnat Blancpain Endurance Series plaît et la série est incontournable. Pour 2016, l’idée est de faire rouler un équipage en Pro-Cup. On a tenté le “semi-pro” mais nous n’avons pas pu aller jusqu’au bout. L’équipe maîtrise bien le Pro-Am et maintenant le Am. La volonté est réellement d’aller en Pro pour gagner des courses au général. Une équipe a besoin de s’imposer au général. C’est aussi pour cela que l’on roule en Championnat de France GT.”

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Après deux meetings en France, la satisfaction est de mise ?

“Il fallait faire quelque chose et à ce jour, les pilotes n’ont pas émis de critique. Le meeting de Lédenon rentrait dans de l’endurance alors que Le Mans était du vrai sprint avec trois courses d’une heure. J’ai toujours aimé la notion de sprint en France. Il faut qu’un novice comprenne comment le championnat fonctionne. Au football, on comprend les règles. Il faut juste expliquer le principe du hors-jeu. En sport automobile, c’est nettement moins fluide. Il faut aussi se mettre à la place du partenaire pour la compréhension.”

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