Repris par Le Mans Endurance Management fin 2012, l’European Le Mans Series arrive en fin de premier cycle de trois ans. L’équipe menée par Pierre Fillon et Gérard Neveu a fait table rase du passé pour remettre sur pied un championnat européen badgé Le Mans. Avec un contingent d’une trentaine d’autos cette saison, l’ELMS est en bonne santé. La catégorie LM P2 se porte on ne peut mieux, le LM P3 monte en puissance et le GTE se maintient. Seule la catégorie GTC reste bloquée à cinq concurrents. Après deux meetings, Gérard Neveu a fait le point avec nous…
Quel est le sentiment du promoteur après deux meetings ?
« Nous avons une grille complète de 30 autos sachant que les LM P3 et GTC arrivent petit à petit. Sur nos 30 concurrents, près de la moitié vont disputer les 24 Heures du Mans. Imola a été comme Silverstone, c’est-à-dire avec de belles bagarres du début à la fin. Nous sommes ravis de voir l’arrivée de SMP Racing avec un tout nouveau prototype qui est déjà dans le coup dès son entrée en piste. Le team se donne les moyens de gagner. Voir une équipe passer du GTC au LM P2 avec une présence en GTE l’année passée est quelque chose qui nous ravit. »
Que dire des LM P3 ?
« On doit rendre hommage à Lawrence Tomlinson et LNT d’avoir rendu le rêve accessible. Grâce à lui, le concept est devenu concret. Tout le monde a été séduit à Silverstone et le carnet de commandes grossit petit à petit. Je ne serai pas étonné de voir autant de LM P3 que de LM P2 la saison prochaine. D’autres constructeurs arrivent avec des autos qui se veulent glamour et sexy. La marge de progression est encore importante avec un bon business modèle. De plus, la catégorie ouvre des perspectives pour passer en LM P2. »
L’avenir s’annonce donc sous de beaux auspices…
« On a le sentiment d’avoir une grille rajeunie, ce qui est un signe de bonne vitalité. L’ELMS suit en quelque sorte le FIA WEC. Nous arriverons à la fin d’un premier cycle à l’automne prochain. »
Il faut s’attendre à de gros changements en 2016 ?
« C’est encore trop tôt pour annoncer quoi que ce soit. Nous comptons restructurer les meetings en ayant des séries de support sur l’intégralité du championnat. On a maintenant une grille solide, donc à nous de bâtir autour. Il faut avoir un business modèle qui tient la route. Tout le monde est satisfait du format de quatre heures. On a ramené le championnat à l’équilibre. La qualité du plateau le rend attractif. La série est montée en puissance depuis 2013. Les équipes présentes en LM P2 peuvent toutes remporter les 24 Heures du Mans. »
On restera sur cinq manches ?
« On regarde à changer quelques petites choses. La réponse définitive sera donnée à Estoril lors de la finale. Avec Pierre Fillon, président de l’ACO, nous avons toujours un grand plaisir à venir sur les manches ELMS où la pression est différente du FIA WEC. Le côté convivial est différent et le mix Pro/Am parfait. »
Les équipes approuvent la proximité du meeting d’Imola aussi proche de la Journée Test des 24 Heures du Mans ?
« Il nous faut caler une date en mai et modifier la date du meeting s’avère compliquée. Tout est à l’étude sachant tout de même que c’est une bonne préparation pour Le Mans. »