Cela fait plusieurs années que Christophe Bouchut n’avait plus disputé un championnat complet au volant d’une GT mais le vainqueur des 24 Heures du Mans 1993 est de retour aux affaires cette saison en Blancpain GT Series. Avec ses 111 victoires au compteur, le natif de Voiron a un CV long comme le bras. Pour son retour en GT, Christophe Bouchut rejoint le GT Russian Team sur une Mercedes SLS AMG GT3 qu’il partage avec Alexei Vasiliev. Pour la petite histoire, l’ancien pilote officiel Mercedes est dans le même team que Bernd Schneider, les deux étant de l’aventure Mercedes CLK et CLM à la fin des années 90. Même si le triple champion FIA GT a toujours soif de victoires, il aborde la compétition d’une façon différente.
Christophe Bouchut en GT avec Alexei Vasiliev, c’est un bond dans le temps…
« Cela fait maintenant deux ans que j’ai une vie différente. Je n’ai plus envie d’avoir 200 jours de déplacement. Avec GT Russian Team, c’est un projet différent. Je travaille dans une atmosphère que j’apprécie beaucoup. Le team est compétent et la Mercedes a encore un bon coup à jouer. Je suis arrivé en cours de programme puisque j’ai n’ai découvert l’équipe que lors des Essais Officiels Blancpain Endurance Series. Pour moi tout est une histoire de cycle. J’ai commencé en proto avant de passer en GT puis de revenir en proto. »
Ta dernière apparition dans la catégorie remonte à 2010. Les autos ont beaucoup changé ?
« J’ai tout de même roulé dans beaucoup de GT mais hors compétition puisque je fais partie des deux pilotes qui établissent la Balance de Performance pour la FIA. Au Paul Ricard, j’ai réalisé le meilleur chrono sur une Nissan GT-R GT3 NISMO. Pour un pilote, il n’y a guère de différence entre un proto et une GT. Le but est le même. Il faut aller le plus vite possible ! Même avec toute mon expérience, je dois découvrir un nouveau règlement. J’ai perdu l’habitude des courses européennes. J’ai passé de belles années au Etats-Unis dans un championnat ultra disputé. »
« Je retrouve ce que j’ai connu à l’époque du FIA GT. Les équipes travaillent de la même façon. Le principe du GT3 est la mise en place d’une BOP, ce qui donne des courses fantastiques car toutes les autos sont très proches. »
Un autre programme est à l’étude ?
« Il est prévu que je roule à nouveau en NASCAR Whelen Euro Series. Ce retour en GT n’était pas calculé. Avec 30 ans de carrière et 111 victoires, ma carrière est faite. Je n’ai contacté personne cet hiver. Avec GT Russian Team, je pense qu’il y a un bon coup à jouer sur les Blancpain GT Series. »