Endurance Info

Dopage en sport automobile : La prévention, les interdits, les risques, les sanctions…

10669316_10152260166337271_3369033639825973701_o
0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Moins médiatisé en sport automobile que dans d’autres sports comme le cyclisme ou l’athlétisme, le dopage est tout de même pris en considération par la FIA. Le récent contrôle positif de Franck Montagny à un métabolite dérivé de la cocaïne rappelle que les produits dopants touchent tous les sports. Avant FKM, il y a eu Tomas Enge, Luca Moro et quelques autres. Alors quels sont les risques pour les pilotes ? Comment sont effectués les contrôles ? Quels sont les produits interdits ? Quel rôle préventif jouent les Fédérations ? Enquête…

10311722_10151979280657271_9196385867358191297_nL’AMA au centre des discussions…

Créée en 1999 à Lausanne, l’Agence Mondiale Antidopage a établi ses quartiers à Montréal où travaillent 55 personnes venant d’une trentaine de pays. La mission de l’AMA est simple : mener une campagne mondiale pour un sport sans dopage en collaboration avec ses partenaires. Trois niveaux composent l’AMA : code mondial antidopage, cinq standards internationaux, modèles de meilleures pratiques. En décembre 2010, un code mondial antidopage a été établi. Deux ans plus tard, la FIA a mis sur pied un programme de course en partenariat avec différentes fédérations dont la FFSA.

Le Race True pour tout savoir sur les effets néfastes du dopage…

Il suffit de se rendre sur le site de la FIA (lien) pour tester ses connaissances sur le dopage en sport automobile. Un cours en ligne (en français) d’une trentaine de minutes est disponible avant un questionnaire pour valider ses acquis. Au-delà de 80% de bonnes réponses, un diplôme est remis. Le côté ludique du Race True fait que l’on a envie d’aller au bout des choses.

race-true_2Les interdits…

Il faut distinguer deux choses : les interdits en compétition et hors compétition. Diverses substances sont interdites dans les deux cas : substances non approuvées, agents anabolisants, hormones de croissance, manipulation de sang ou de composants sanguins, manipulation chimique et physique, dopage génétique.

FIA Formula One World Championship, Monaco Grand Prix,En compétition, sont interdits : stimulants, narcotiques, cannabinoïdes, glucocorticoïdes, bêta-bloquants (médicament utilisé en cardiologie qui bloque l’action des médiateurs du système adrénergétique tels que l’adrénaline). A noter que le taux d’alcool maximum autorisé est de 0.10 g/l comme dans les compétitions de tir à l’arc, moto, motonautique et aéronautique.

A noter que des exemptions peuvent avoir lieu pour un usage à des fins thérapeutiques.

Des pilotes plus contrôlés que d’autres…

Les pilotes roulant en Formule 1 et WRC sont plus surveillés que les autres. Toutefois, tout pilote peut être contrôlé hors compétition. Certains doivent donner leurs mouvements pour une localisation hors course. C’est le cas des pilotes de Formule 1, des pilotes désignés par les constructeurs pour marquer des points au championnat Constructeurs en WRC. Les dix meilleurs pilotes WRC de la saison précédente sont automatiquement inscrits de même que tout pilote que la FIA juge nécessaire. Actuellement, seuls les pilotes de F1 et de WRC figurent sur cette liste. Daniel Ricciardo (comme d’autres) a d’ailleurs manifesté son mécontentement d’être tiré de son lit de bon matin.

Capture d’écran 2015-01-02 à 14.22.20La Commission Antidopage est dirigée par le Tchèque Jan Stovicek. Plusieurs membres de différents pays siègent à la commission : Turquie, Italie, Australie, Belgique, Espagne, Grande Bretagne, Trinidad et Tobago, Allemagne, Inde, Grèce, République de Macédoine.

Des cas concrets…

Les sanctions encourues dépendent de l’infraction. Tomas Enge a pris 18 mois pour utilisation de produits stimulants après une course World GT1 en Espagne. Plus récemment, Michael Zehe a été contrôlé à l’issue des 24 Heures du Nürburgring 2014. Le résultat ne s’est pas fait attendre avec deux ans de suspension pour contrôle positif à l’hydrochlorothiazide (hypertenseur). Même sanction pour le Norvégien Thomas Nataas, pilote de Drag Racing suite à un contrôle positif à un stéroïde anabolisant. Le Russe Rasul Minnikhanov (FIA ERC) a lui aussi écopé de deux ans pour utilisation de cannabis. Ces infractions ne datent pas d’hier puisque dès 1928, un pilote allemand utilisait un mélange de caféine, épices et jaune d’oeuf pour aller plus vite sur le Nürburgring.

On attend les chiffres 2014, mais en 2013 82 pilotes ont été contrôlés dans 23 compétitions, dont le FIA WEC et FIA GT Series. 21 pilotes ont été quant à eux contrôlés hors compétition. Il est vrai qu’en sport auto, on vérifie plus les machines que les pilotes…

Publicité

0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Publicité

Sur le même sujet