Blancpain Sprint Series

Stéphane Ratel : “Le système GT3 se régule de lui-même”

MOTORSPORT : BAKU WORLD CHALLENGE - BAKU (AZE) 11/1-2/2014
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Après une saison World GT1 2012 compliquée, Stéphane Ratel a lancé le FIA GT Series pour un an avant de mettre en place la Blancpain Sprint Series cette année. Si la barre des 20 concurrents n’a pas été simple à réunir lors du coup d’envoi, le championnat a trouvé sa vitesse de croisière avec 25 autos à Zolder puis 30 à Baku. Les voyants du championnat Sprint badgé SRO sont donc au vert au moment d’aborder la deuxième saison. Entre l’arrivée des primes dans les deux séries, des calendriers alléchants avec comme pierre angulaire les Total 24 Heures de Spa, de plus en plus de constructeurs présents en GT3, le président de SRO Motorsports Group a de quoi être un homme comblé en cette fin 2014. A quelques minutes du dernier rendez-vous à Baku, Stéphane Ratel a fait le point avec nous sur la saison écoulée et le futur.

 EntreBlancpain Sprint, Blancpain Endurance et Blancpain GT, le message n’est-il pas compliqué à faire passer ?

 « Le but est d’amener plus d’autos en Blancpain GT Series qui regroupe les deux championnats. A l’heure actuelle, des teams font l’un des deux et il faut donc trouver les moyens de les séduire. Selon moi, ce n’est pas plus compliqué à vendre. Si j’écoute les bruits au sein du paddock, de plus en plus d’équipes devraient s’engager en Sprint et Endurance. Comme je l’ai déjà dit, mon rêve est d’avoir sur chaque meeting 24 GT3 en Sprint et 48 en Endurance. Après cela, il y a trois titres à décerner. »

BRD_5102 La satisfaction est de mise en Blancpain Sprint Series ?

 « Je suis très content de la grille en cette fin de saison. Nous avons débuté à 20 avant de monter petit à petit et passer à 25 en Belgique. C’est exactement le chiffre que je souhaitais atteindre. »

 Les primes distribuées dans les deux championnats vont être un atout supplémentaire ?

 « Oui même si ce n’est pas spécialement fait pour inciter à avoir plus d’équipes en Endurance. Notre chiffre de 40/45 GT3 est bon. En revanche, avoir plus d’autos en Pro-Cup ne serait pas pour me déplaire. Il faut renforcer la catégorie. Le promoteur ne fait que proposer un produit prêt à l’emploi pour les équipes. Les cartes sont entre leurs mains. C’est maintenant à eux de proposer à leurs pilotes et partenaires. Si le budget est réuni, alors elles viendront. »

BRD_4805 L’accent est mis sur la jeunesse ?

 « Sans aucun doute ! En Sprint, la moyenne d’âge est de 27 ans et on peut voir que les pilotes viennent de plus en plus jeunes. Nous allons très certainement remettre en place un prix récompensant le meilleur jeune comme on a pu le faire en FIA-GT3. Les jeunes ne pensent plus forcément à la Formule 1. On a eu des Martin ou Makowiecki qui font une très belle carrière en GT. Où sera un Laurens Vanthoor en 2015 ? Plutôt que de mettre beaucoup d’argent en monoplace, pourquoi pas aller en GT plus tôt. »

 Le GT3 a toujours le vent en poupe ?

 « Pourquoi cela changerait-il ? (rire). La catégorie GT3 doit son succès mondial aux différents services compétition-clients des constructeurs ou à ceux qui apportent un soutien. Si on ne devait avoir que des constructeurs, le règlement devrait alors changer. Avec le GT3, on met en place une BOP et on va continuer de la sorte, toujours en améliorant la chose. Le SRO Test Centre va nous y aider. Je n’oublie pas la fin des années 90 avec la présence de constructeurs qui peuvent partir du jour au lendemain sans prévenir. Spa est un peu différent car le soutien est plus soutenu. On veut du « customer racing. » La formule que l’on propose actuellement est bonne. Les budgets actuels permettent à des petites équipes d’être compétitives. Grasser Racing Team en est le parfait exemple. Ce ne sera pas plus cher en 2015 car les constructeurs veulent vendre de autos. Le système GT3 se régule de lui-même. Si les prix sont trop élevés, les autos ne se vendront pas. »

BRD_5208 La BOP est aussi la clé du succès ?

 « On renforce systématiquement les évaluations et beaucoup de séries reprennent notre Balance de Performance. On a une grosse responsabilité du show, donc on ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi. Nous avons un maximum de datas d’un tas de championnats. On connaît tous les secteurs de chaque pilote sur n’importe quelle piste. On a créé la BOP en 2004 avec la Maserati MC12 en lui rajoutant du poids, un petit aileron et quelques artifices. »

 Verra-t-on le Baku World Challenge une fois que la F1 sera en Azerbaïdjan ?

 « Nous en sommes à la deuxième année de contrat sur les trois prévues. Ils ont appris très vite et tout fonctionne bien. Il faut renégocier le tout pour 2015 mais je suis confiant. Cependant, cela risque d’être compliqué de poursuivre la même année que la Formule 1. »

vsa_bes_baku14_ct7e0151 Et partager le meeting avec la F1 ?

 « On peut voir qu’il n’y a jamais de GT avec la F1. Du tourisme oui, mais pas de GT. C’est systématiquement le cas si la Porsche Supercup est présente. »

 Des nouvelles de la série Hypercars ?

 « Nous annoncerons de bonnes nouvelles sur le sujet très rapidement sachant que c’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. »

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