FIA World Endurance Championship

Benoît Tréluyer : “Les rendez-vous les plus délicats sont derrière nous”

WEC 6 Hours of Shanghai 2014
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Le déplacement à Shanghai, théâtre de la sixième manche 2014 du Championnat du Monde d’Endurance FIA (31 octobre – 2 novembre), promettait d’être compliqué pour Benoît Tréluyer et ses acolytes chez Audi Sport, Marcel Fässler et André Lotterer. Si les prévisions d’avant-course se sont avérées, le trio vainqueur des dernières 24 Heures du Mans a pu compter sur l’aide et les compétences du petit groupe en charge de leur Audi R18 e-tron quattro. En Chine, les baguettes peuvent aussi être magiques.

Dimanche après-midi. Circuit international de Shanghai. Les tours s’enchaînent, l’Audi n°2 victorieuse dans la Sarthe se trouve aux premières loges pour assister au duel que se livrent la voiture sœur et la Porsche n°14. L’enjeu est de taille puisque les deux prototypes se disputent la dernière marche du podium. Après un bon départ d’André Lotterer, Benoît a rencontré quelques difficultés avec les pneumatiques et la n°2 évolue désormais en cinquième position. Leur seule chance est alors de forcer le destin.

« C’est à ce moment que nos ingénieurs Leena [Gade] et Justin [Taylor] ont sorti une idée brillante de leur chapeau : un arrêt anticipé et ultracourt pour prévenir une intervention de la Voiture de Sécurité ou tout autre fait de course, se félicite Benoît. À défaut de neutralisation, Marcel [Fässler] s’est retrouvé seul en piste et en a profité pour faire tomber les chronos avant que nos adversaires directs n’effectuent leur ultime arrêt en fin de course. Quand elle est ressortie des stands, la n°1 était derrière… »

WEC 6 Hours of Shanghai 2014Si le podium échappe au trio champion du monde 2012, la vista de la paire Leena-Justin ainsi que les efforts des mécaniciens trouvent une juste récompense. Car il a fallu aligner les heures et les trouvailles pour compenser les manques du prototype maison sur ce type de tracé.

« La voiture se comportait plutôt bien, mais nous avons tout de même souffert puisque le circuit ne permet pas à notre R18 d’exprimer toutes ses qualités. Côté pneus, il y avait clairement du mieux par rapport à Fuji mais nous ne pouvions toujours pas effectuer de doubles relais. Beaucoup de choses différentes ont été testées sur la voiture durant les essais, et les mécaniciens ont abattu un boulot formidable. Malgré le nombre de changements apportés, ils n’ont jamais économisé leurs efforts pour nous fournir la voiture parfaite. Dernière chose, et non des moindres, ils se montrés les plus prompts lors des ravitaillements et changements de pneus. Ces gars sont juste extraordinaires et je tiens à saluer leur performance. Bravo ! »

Au volant de la n°2, l’équipage enchaîne les bons relais, et devance même la concurrence dans les secteurs 1 et 2, des zones dépourvues de véritables lignes droites et autres accélérations brusques. Las, le trio perd du terrain sur le long segment situé dans la dernière partie du tracé. Au final, la quatrième place représente sans doute le meilleur résultat auquel l’écurie allemande pouvait espérer en l’absence de circonstances exceptionnelles.

WEC 6 Hours of Shanghai 2014Au championnat « Pilotes », les chances de voir Tréluyer, Fässler, et Lotterer coiffer de nouveau la couronne mondiale s’amenuisent un peu plus. Mathématiquement, cela reste encore jouable. Concrètement, cela relèverait du miracle.

« Il faudrait en effet que nos amis à bord de la Toyota n°8 ne finissent pas les deux dernières courses tandis que nous les remportions, note le natif d’Alençon. Idem au classement « Constructeurs », mais nous ne baissons pas les bras pour autant. Au Mans, nous avons misé sur la fiabilité et le pari a fonctionné. Sur le Circuit des Amériques, nous étions partis depuis le quatrième rang, mais avions tout de même gagné. Certes, nous apparaissons en retrait lors des qualif’, mais arrivons toujours à tirer notre épingle du jeu en course… »

Lors de la prochaine épreuve du WEC disputée au Royaume de Bahreïn, Benoît et ses équipiers Audi Sport pourront compter sur une alliée locale : la chaleur !

« C’est notre point fort, s’enflamme déjà le Français. Lorsque les températures grimpent, le tandem Audi-Michelin parvient à maintenir la performance du pneu : nous aurons donc une belle carte à jouer. Même chose au Brésil pour la manche de clôture. Fuji et Shanghai représentaient sans doute les rendez-vous les plus délicats à négocier, et ils sont désormais derrière nous ! »

Benoît et toute l’équipe Audi ont donc quitté le sol chinois avec le mot « espoir » à l’esprit. Espoir de conclure la saison du WEC sur une note positive, mais également espoir, encore et toujours, pour Jules Bianchi et sa famille.

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