Dans la famille Pic, on connaît surtout Charles suite à son passage en Formule 1 chez Marussia et Caterham, mais il convient de ne pas oublier Arthur, son frère cadet. Présent en GP2 Series chez Campos Racing où il pointe dans le haut de tableau au championnat, le Montilien débute ce week-end en Endurance au volant de la ORECA 03R du Sébastien Loeb Racing aux côtés de Vincent Capillaire et Andrea Roda. De quoi découvrir une nouvelle discipline et prendre ses marques en vue du futur.
« L’Endurance est pour moi un monde nouveau » nous explique Arthur à l’issue de la deuxième séance d’essais libres. « L’ambiance est totalement différente à ce que j’ai l’habitude de fréquenter car en Endurance, tout est une question de compromis. L’équipe n’est pas focalisée sur un seul pilote mais bien sur un équipage au complet. Cependant, l’adaptation a été rapide avec une LM P2 qui a moins de charge aéro qu’une GP2. L’auto est plaisante à piloter avec des vitesses de passage en courbes rapides. »
Après deux séances d’essais, une seule chose chagrine le rookie : « Il faut que j’apprenne à bien gérer le trafic, d’autant plus que je suis chargé de la qualification et du départ. Il faut anticiper sur les voitures des autres catégories. Tout est une question de temps. Une chose est sûre, je prends beaucoup de plaisir au sein du Sébastien Loeb Racing. Le team n’a rien à envier aux équipes de GP2 Series. »
Pour le moment, cette expérience en LM P2 n’est qu’un one-shot mais elle pourrait bien se reproduire : « Le deal avec l’équipe a pu se faire grâce à Franck Tiné, directeur sportif, que je connais depuis un moment. Pour être un pilote complet, il faut rouler en Endurance. Je m’y intéresse petit à petit et j’ai de suite accepté l’opportunité de rouler ici à domicile. Il n’est pas question que j’arrête ma carrière sans avoir participé aux 24 Heures du Mans. La Formule 1 reste pour moi un rêve à atteindre et je tire forcément quelque chose de l’expérience de mon frère. C’est tout de même compliqué d’arriver en Formule 1 sans passer par une filière. Pour le futur, je ne ferme aucune porte. »