Fondé en 1988, Subaru Tecnica International (STI) est surtout connue pour ses préparations sur Subaru et son engagement en rallye. Quasiment toutes les « Sub » Impreza roulant dans le monde ont au moins un sticker STI. Depuis quelques années, le département compétition de Subaru est présent en circuit, aussi bien aux 24 Heures du Nürburgring qu’en SUPER GT dans la catégorie GT300. Au Japon, la BRZ fait partie des épouvantails de la petite classe face aux Nissan, Honda, Mercedes et autres BMW.

 Cela fait plusieurs mois que la rumeur d’une possible arrivée de Subaru en LMP était évoquée en Europe. Nous avons profité de la présence de Yoshio Hirakawa aux 1000 km de Suzuka pour aller le questionner sur le sujet.

 « Subaru a deux buts en compétition » nous indique le président de STI. « Notre rôle est de construire des autos pour la course et que le sport automobile soit le terrain pour confirmer les qualités de nos produits de route. Pour ce qui est d’un programme LMP, nous ne disons ni oui ni non. Ce que je peux dire, c’est que cela ne se fera pas en 2015. Il nous reste encore beaucoup de choses à faire avant d’y aller. Je ne peux pas cacher que nous sommes intéressés. » Il est clair que d’ici les trois prochaines années, Subaru va développer sa gamme hybride. 

Chez Subaru, on tient de toute façon à ce qu’il y ait un lien avec les voitures de tous les jours : « Comme je l’ai dit précédemment, la course automobile représente pour nous un banc d’essais pour nos modèles routiers. Nous irons plus loin si nous avons une relation avec les Subaru de route. C’est ce que nous faisons avec les 24 Heures du Nürburgring.

 Très en verve en GT300, la Subaru BRZ ferait sans conteste une très belle GT3, mais il y a tout de même peu de chance de voir l’auto hors du SUPER GT : « Déjà, nous ne sommes pas en GT500 car le règlement technique est trop commun entre les différentes marques et on s’éloigne des voitures de nos clients. L’avantage du LMP, c’est que l’on peut mettre en avant une technologie bien particulière. C’est également le cas en GT300 où les constructeurs peuvent utiliser leur propre technologie. 

« On a travaillé très dur pour confirmer les qualités du moteur de la BRZ. Nous utilisons un moteur turbo de plus petite cylindrée que la concurrence. Nous allons maintenant travailler le côté aéro en vue de 2015. Nous ne sommes pas fermés à voir une Subaru dans la réglementation FIA-GT3 mais il faut trouver une solution pour que nos acheteurs de voitures de route ne soient pas déçus. L’idéal serait que l’auto se rapproche vraiment d’un modèle routier Subaru, ce que nous n’avons pas encore. »

 Une seule Subaru BRZ est engagée en compétition avec le soutien de Michelin. « Aligner une seule auto est un choix » poursuit Hirakawa-san. « Nous avons fait le choix de Michelin car nous savons que leurs gommes sont très bonnes dans toutes les conditions, principalement lors des changements de température. »

 A l’issue des 1000 km de Suzuka, Kota Sasaki et Takuto Iguchi pointent au 4^ème rang du championnat avec un handicap de 18 longueurs sur les leaders.