Un dimanche au top et 24 heures de rêve

Grégory Guilvert a parachevé la série de cinq podiums décrochés depuis le début de la saison en montant sur la plus haute marche de celui du Val de Vienne. Cette première victoire acquise en compagnie de David Hallyday propulse le duo de Saintéloc Racing en tête du championnat de France FFSA GT. A l’autre bout du mois de juillet, Greg et le team de Sébastien Chétail avaient un autre rendez-vous important à honorer, avec les 24 Heures de Spa. Toujours associé à Stéphane Ortelli et Edward Sandström, le Seine-et-Marnais n’a pas flanché et la 4ème place de l’Audi R8 LMS Ultra n°26, derrière trois voitures d’usine, est un magnifique résultat. Il permet à ses auteurs de reprendre la 2ème place du classement provisoire de la Blancpain Endurance Series.

Championnat de France FFSA GT : la victoire au bout du suspense

Dans la course 1 du Val de Vienne, David tient la 3ème position pendant tout son relais. Mais le handicap-temps de 15 secondes appliqué suite au bon résultat de la manche précédente fait perdre de nombreuses places à l’Audi Saintéloc lors du changement de pilote. Greg ne peut remonter plus haut que la 7ème place finale. En revanche, la course dominicale, disputée sous la pluie, a souri à la paire Guilvert-Hallyday : « Je crois que je n’avais jamais roulé au Val de Vienne sous l’eau avec l’Audi » indique Greg « nous disposions d’une voiture performante mais l’équilibre était précaire et il était difficile de ne pas faire de faute. J’ai fait mon petit bonhomme de chemin de la 6ème à la 2ème place. Puis David a mis la pression sur la Ferrari de Philippe Giauque, pour trouver l’ouverture entre l’avant-dernier et le dernier virage. Fantastique ! » Les deux complices arriveront à Magny-Cours en leaders du championnat de France.

24 Heures de Spa : une nouvelle dimension

Pour Greg et l’équipe Saintéloc, ces 24 Heures constituaient une deuxième expérience commune d’un double tour d’horloge après l’abandon spadois de 2012. Les deux autres pilotes de l’Audi n°26 aux couleurs de FIFA World en Blancpain Endurance Series sont de grands spécialistes de ce type d’épreuve. Stéphane Ortelli a remporté la classique belge en 2003, cinq ans après sa victoire aux 24 Heures du Mans. Edward Sandström a quant à lui gagné les 24 Heures de Dubaï et de Barcelone et terminé 2ème au Nürburgring.

« L’équipe a fait l’effort de venir au Test Day début juillet entre le Paul Ricard et le Val de Vienne » explique Greg. « Cela nous a mis en confiance et fait gagner un temps précieux pour la mise au point, même si la Balance de Performance a évolué entre temps. » Ce week-end en effet, l’Audi a roulé avec 10 kg de moins et plus de puissance en contrepartie d’une hauteur de caisse moins favorable. « Quand je suis revenu dans le paddock de Spa trois semaines plus tard pour les 24 Heures, je me suis dit que le Père Noël était passé en avance, en voyant les progrès réalisés au niveau de l’organisation du stand, par exemple. On voit que l’équipe a encore franchi un énorme step. »

Saintéloc et ses pilotes ont été quasiment irréprochables aux essais comme en course, ne s’éloignant jamais longtemps du top 5. « Comme à Monza, Silverstone et au Paul Ricard, Stéphane Ortelli m’a désigné pour la qualif, mais les circonstances des essais libres ne m’ont pas permis de rouler suffisamment en pneus neufs. Aussi, il était plus raisonnable d’y renoncer. Stef a alors demandé à Edward de relever le défi. Il fallait d’abord se hisser parmi les 20 premiers pour disputer la Superpole, ce qu’il a réussi en signant le 6ème temps des essais qualificatifs… et dès vendredi matin, il a commencé à se concentrer au maximum pour nous claquer le 4ème chrono dans la soirée ! »

Edward se charge également du départ. « Comme d’habitude, il s’est montré super solide. Stef, qui est particulièrement rapide sur ce circuit, est reparti en 4ème position. Quand mon tour est arrivé, j’ai eu droit à une heure de safety-car à cause de la succession d’accidents qui a marqué la fin de l’après-midi. » Quand le drapeau rouge interrompt les débats, la 26 est P2 et effectue une bonne opération au championnat car les concurrents reçoivent une première attribution de points au cap des six heures de course. « Puis, nous avons déroulé notre tableau de marche sans grand incident. Nous avons tout de même tremblé quand Eddy a cassé un support de disque de frein à Blanchimont peu après la mi-course. Dimanche, un autre changement de disques s’est révélé plus compliqué que prévu. Nous avons fait une course d’attente tout en conservant un rythme très soutenu et nous n’avons plus quitté la 4ème place. Nous étions vraiment dans le match et j’ai la sensation d’avoir partagé une belle aventure avec une formidable équipe ! »

D’autres aventures promettent d’être passionnantes à la rentrée : à Magny-cours, où le championnat de France FFSA GT se poursuivra les 6 et 7 septembre, et au Nürburgring deux semaines plus tard, où six heures de course décideront des champions 2014 de la Blancpain Endurance Series. Gregory, Stéphane et Edward sont à la 2ème place à sept points du leader, ils ont donc toutes leurs chances…